Communiqué de presse CRIIRAD : Fukushima

Fukushima : des centaines de milliers de personnes vivent toujours sur des territoires fortement contaminés

Conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi Au Japon, l’irradiation externe entraîne toujours des risques sanitaires inacceptables pour
des centaines de milliers de citoyens

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EPR : QUAND VA-T-ON, ENFIN, ARRÊTER LES FRAIS ?

Quatre ans de retard selon les dernières prévisions d’’EDF…(Et qui peut vraiment y croire?…)

  • 1,8 milliard en 1998 quand cette dernière envisageait d’installer un EPR au Carnet près de Nantes, chez M.AYRAULT.
  • 3 milliards en 2003, annoncés au colloque du Ministère de l’industrie, à Rennes..
  • 3,3 milliards au cours du “Débat public”,organisé après la décision de construction sur  le terrain d’ EDF à Flamanville-d’où le très long couloir de lignes THT, vers les Pays de Loire, coûteux lui aussi.
  • 6 milliards en 2011 alors que, citant des sources internes, le CRILAN affirmait que son coût serait d’au moins 8 milliards.
  • Aujourd’hui, 8,5 milliards! Et l’énorme surcoût n‘est pas dû, quoi qu’en dise l’exploitant, aux seuls effets “consoles” qui devaient être payées par le sous-traitant fautif et aux mesures post Fukushima…

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Combien en 2016 ? Combien devra-t-on payer le kWh produit par ce type de réacteur? 3 fois plus cher que prévu?
Que peut signifier, dans ces conditions, de continuer la construction d’un prototype qui n’aura pas de suite? Arrêtons les frais dès maintenant !

Le Gouvernement HOLLANDE/ AYRAULT a annoncé qu’il réduirait la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 À 50 % d’ici 2025. Actuellement, aucun signe n’est donné dans ce sens, au contraire :

  • L’arrêt des vieux réacteurs de Fessenheim, annoncé pour fin 2016, au moment de la mise en marche prévue pour l’EPR  ne mène pas sur le chemin de la réduction annoncée.
     
  • Certains écologistes, associatifs comme politiques, se sont félicités de cette décision refusant de voir les évidences et l’envers du décor, au risque de laisser accréditer l’idée que leurs dirigeants semblent plus soucieux de leur avenir institutionnel que de leurs convictions d’origine et de celles de leurs sympathisants.
  • La construction des couloirs de lignes Cotentin Maine continue dans le passage en force et policier que l’on sait.
     
  • On ne connaît toujours pas, malgré nos demandes réitérées, en Commission Locale d’Information ( CLI), quel type de combustible serait utilisé dans l’EPR ! MOX, ou uranium plus enrichi avec gainage “dopé” au chrome ou uranium classique comme à OLKILUITO ?
     
  • Est-ce un début de réponse? Au cours de l’été, François HOLLANDE est intervenu pour accélérer l’extension et le pillage par AREVA, des mines d’uranium du NIGER au détriment de l’environnement et notamment des pasteurs nomades Touaregs. C’est ainsi que se perpétue la pseudo indépendance énergétique de la France, grâce au nucléaire , et le colonialisme le plus traditionnel.
     
  • Cerise sur le gâteau nucléaire, le gouvernement vient de lancer un nouveau débat sur la transition énergétique sous la houlette de pro-nucléaires notoires, selon la bonne vieille tactique pourtant très usée du “ Cause toujours, les choses sont déjà décidées !”

Dans le grand Ouest, comme aux niveaux national et international, ce n’est même pas, le “statu quo”. Pour ce gouvernement, le changement, ce n’est pas pour maintenant ! Se perpétue le développement d’un modèle énergétique à hauts risques environnementaux et sanitaires, centralisateur, autoritaire, brutal. Il nous contraint, plus que jamais depuis la catastrophe de Fukushima , toujours en cours, aux actions continuelles de harcèlement et/ou de masse. IL nous faut continuer les luttes. Les victoires à venir dépendent d’abord de nous et de notre mobilisation, et non d’institutions d’État, corrompues par la pieuvre nucléaire.

CLI Flamanville

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Les antinucléaires fidèles à leur action au rond-point d’Ambérieu-en-Bugey

Mobilisation. L’action initiée il y a un an par « Sortir du nucléaire Bugey » perdure. Hier encore, les antinucléaires ont bravé le vent et parfois les réactions hostiles des automobilistes. L’abnégation et la conviction chevillées au corps.

Ils sont rarement plus d’une dizaine. Pourtant, qu’il vente ou qu’il neige, que le soleil brûle ou que le vent glace, Joël, Bruno, Jean-Pierre et les autres se retrouvent, combinaisons blanches et banderoles jaunes fluo en mains, sur le rond-point de l’Aviation d’Ambérieu-en-Bugey pour clamer leur refus du nucléaire et sensibiliser les automobilistes, et la population, aux risques induits par la centrale de Bugey voisine.

Pour ce quatorzième rendez-vous en un an, l’heure était au bilan. S’il « serait prétentieux de dire que l’on marque les consciences », explique l’un des « hommes en blanc », « le dialogue s’installe et les questions se posent ». Ainsi hier, une discussion « contradictoire mais constructive » s’est engagée entre les « anti » et les « pro » d’une énergie qui n’en finit pas de faire débat. Surtout à quelques kilomètres d’un site qui emploie 1 200 personnes et fait tourner l’économie locale… Et si certains n’hésitent pas à ouvrir leur fenêtre pour tendre un doigt haineux vers des militants stoïques face aux invectives, d’autres klaxonnent et saluent. Si pour la « saison 2 » de « l’action rond-point », ainsi qu’ils baptisent leurs rendez-vous, les membres de « Sortir du nucléaire Bugey » réfléchissent « à d’autres formes d’actions », la mobilisation perdure dans le temps. « Notre obstination répond à l’obstination de choisir l’énergie nucléaire », confient Jean-Pierre Collet et Joël Guerry qui ne se font aujourd’hui plus guère d’illusion sur un changement de politique gouvernementale. Si pour le nucléaire, le changement ne semble pas pour maintenant, l’abnégation des militants ne se dément pas. Pour preuve, le nombre d’adhésions à SDN Bugey qui, d’une poignée au départ, est aujourd’hui passée à 112 membres.

François Le Stir
Le Progrès du 18/11/2012

 

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Bugey : écart d’exploitation lors du redémarrage du réacteur 4

La montée en température de l’eau du circuit primaire n’avait pas suivi les paliers prévus.

L’unité de production n°4 de la centrale du Bugey en arrêt pour simple rechargement de son combustible du 1er septembre au 9 octobre 2012.Le redémarrage a eu lieu le 9 octobre avec une montée progressive de sa puissance jusqu’à 100 %.

Mardi, alors que le réacteur était au palier de 1 % de puissance, la température de l’eau du circuit primaire a atteint 275°C. Or, selon les règles d’exploitation, cette température doit être comprise entre 284° et 289°C jusqu’à ce que la puissance du réacteur atteigne 2 %. Le circuit primaire est un circuit fermé assurant la transmission de la chaleur dégagée dans le coeur du réacteur aux générateurs de vapeur.

La température de l’eau  a été ramenée dans la plage de fonctionnement autorisée, et les opérations de montée en puissance du réacteur ont pu reprendre. Cet écart n’a eu aucune conséquence sur le fonctionnement et la sûreté de l’installation.

Cependant, comme il s’agit d’un écart aux règles d’exploitation,  l’événement a été déclaré le jeudi 11 octobre 2012 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaire) qui comporte 7 niveaux.

 

Source : http://www.enviscope.com/News/Thematiques/Energie/nucleaire/Bugey-ecart-d-exploitation-lors-du-redemarrage-du-reacteur-4,i17311.html

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Soutien du collectif Stop Bugey au militant Greenpeace jugé à Bourg-en-Bresse

Deux militants de Greenpeace jugés à Bourg-en-Bresse (Ain) : le procès est renvoyé au 06 février

L’action commando de Greenpeace menée à la centrale nucléaire du Bugey devait être jugée le 17 octobre devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Deux militants étaient appelés à comparaître dans l’après-midi…

Militant greenpeace au dessus de la centrale de St Vulbas
Le tribunal correctionnel a renvoyé  au 06 février 2013 le procès des deux hommes. Le renvoi a été prononcé à la demande du parquet au début de l’audience. Le substitut du procureur a réclamé du temps pour examiner une requête déposée la veille par Me Alexandre Faro, l’avocat de la défense.
Celui-ci a déposé une requête en nullité contre un arrêté pris en décembre 2002 par les ministères de la Défense et des Transports qui interdisait le survol des centrales nucléaires, dont celle du Bugey, dans l’Ain.

L’action commando de Greenpeace au Bugey s’était déroulée le 02 mai 2012, entre les deux tours de l’élection présidentielle. Objectif pour les militants : démontrer les failles de la sécurité de la centrale nucléaire de l’Ain.

Le premier militant de nationalité allemande, âgé d’une trentaine d’années, doit comparaître pour « survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite ». Un délit passible d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le second militant est poursuivi pour « complicité ». Ils encourent un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Filmée par un drone télécommandé par des militants, l’opération avait débuté lorsque le militant allemand avait survolé puis atterri sur le site de la centrale, à bord d’un parapente à moteur. Il avait réussi à lancer un fumigène sur le toit d’un réacteur, avant d’être arrêté dès son atterrissage par des gendarmes et placé en garde à vue. Alors que les accès de la centrale étaient bouclés, conformément aux procédures en cas d’intrusion, un autre militant s’était présenté à l’accueil pour « prévenir la sécurité » et « éviter des violences », d’après Greenpeace. Il avait été arrêté également et placé en garde à vue.

Le collectif STOP BUGEY est venue soutenir le militant de Greenpeace aujourd’hui devant le tribunal de Bourg

Le nucléaire sur n’existe pas !

Nucléaire = Démocratie baffouée

 

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Marches et rassemblement des réfugiés du nucléaire du 11 au 13/10/2012

2 marchent qui convergeaient sur Lyon depuis St Vulbas, sas de décontamination, recrutement de liquidateurs, recherche d’hébergements d’urgence… Près d’un 1500 personnes ont joué ce samedi le jeu du scénario catastrophe pour simuler l’arrivée de réfugiés en cas d’accident nucléaire à la centrale du Bugey, située à seulement 35 km de Lyon…

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Premières nouvelles, premières images après la fuite des premiers réfugiés du nucléaire en provenance de St vulbas et se dirigeant sur Lyon

Marche des réfugiés du nucléaire, St VulbasRappel des faits

La nouvelle est tombé ce matin vers 6h. Un grave accident s’est produit à la centrale nucléaire du Bugey. Plusieurs incidents se sont produits lors des phases de remises en service du réacteur Bugey 4 et actuellement le personnel ne maîtrise plus la situation. D’importants rejets de radioactivité ont eu lieu et le Préfet parle de faire évacuer la population proche de la centrale.

Alors n’hésitez pas dire aux gens de ne plus entrer dans la zone contaminée.
Un appel vient aussi d’être lancé pour des gens qui voudraient bien donner de leur personne pour intervenir en zone fortement radioactive pour essayer de reprendre le contrôle du réacteur.
En langage simple, il faut des liquidateurs !

Le bureau de recrutement se trouve Quai Augagneur (Fosse aux ours) à Lyon. Job très bien payé pour vos descendants…

Un groupe est donc parti précipitement vers 7h ce matin de la ville de St Vulbas où un grave accident à eu lieu. Nous n’avons pour l’instant aucune explications quant aux causes et l’ampleur de la catastrophe (du moins de sources fiables et donc indépendantes). Les autorités compétentes parlent d’une petite fuite lors des phases de remises en service du réacteur Bugey 4. Apparement sans gravité et sans aucune conséquence pour les populations environantes. C’est du moins la version des autorités qui invitent cordialement ses administrés à rester chez eux et attendre les consignes. Elles leurs conseillent de regarder les grandes chaines qui les informent en temps réel depuis leur QG de Paris sur la situation ici à St Vulbas (01). On sait en tout cas que la sirène et toutes les procédures d’alertes prévus et de confinement n’ont pas fonctionné (panne de l’opérateur Orange gérant l’envoi de SMS aux habitants notemment). Des groupes de personnes ont alors décidé de fuir malgré l’interdiction la zone contaminée. D’après les premiers témoignages receuillis par nos courageux sympatisants, ces personnes disent qu’elles ont retenu les leçons de la catastrophes de Tchernobyl et Fukushima et quelles ne croient plus les mensonges messages rassurants des autorités compétentes (l’AIEA, l’OMS, Tepco, le Ministère de la Santé, de l’Industrie, du redressement productif, de l’ASN, EDF, Areva, les grands médias aux ordres sans oulbier le Pr Pellerin ). Elles ont décidé en toute autonomie de raison, de fuir avec leurs enfants et quelques affaires personnelles abandonnant tout le reste pour gagner à pied Lyon…

Ces personnes ont été recuilli à Perrouges où elles se reposent actuellement après plus de 20km de marche !


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  • Marches

11 Octobre 2012 – De St Vulbas à Perrouges

12 Octobre 2012 – De Perrouges à Rillieux la Pape

13 Octobre 2012 – De Rillieux la Pape à Lyon quai Augagneur

  • Rassemblement Quai Augagneur (Fosse aux ours)
  • Concerts

Rural Petzouille

http://ruralpetzouille.org/

Les Clouds

http://www.lesclouds.fr

Jean Yves Chetail

Jean yves chetail

 

 

 

 

 

 

 

 


On en parle déjà dans la presse

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La Suisse débranche ses chauffages électriques

Le pays, qui doit abandonner le nucléaire à l’horizon 2034, se laisse treize années pour éradiquer ses 250.000 chauffages électriques.

C’est une autre façon de diminuer la dépendance d’un pays au nucléaire. La chambre basse du Parlement suisse a adopté ce lundi une motion de la Commission de l’environnement qui prévoit de remplacer tous les chauffages électriques du pays d’ici à 2025. Le texte doit encore recevoir l’aval du Conseil des Etats, la chambre haute, pour devenir réalité.

En se donnant treize années pour abandonner le chauffage électrique, la Suisse met en oeuvre un programme à marché forcée vers la sortie du nucléaire. Le pays a décidé de renoncer à l’énergie nucléaire à l’horizon 2034.

Aujourd’hui, la Suisse compte plus de 250.000 chauffages électriques qui consomment l’équivalent de la production de la centrale nucléaire de Mühleberg, l’une des quatre installations du pays, située dans la région de Berne. Cette centrale de 370 MW fournit une puissance cinq fois moins importante que la centrale française de Fessenheim, qui compte deux réacteurs de 900 MW chacun.

L’arrêt programmé du chauffage électrique suisse s’accompagne d’autres mesures, afin d’améliorer l’électro-dépendance du pays. L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) indique dans sa Stratégie énergétique 2050 que pour compenser la disparition progressive de l’électricité d’origine nucléaire, il mise «sur la promotion intensive de l’efficacité énergétique, de l’énergie hydraulique et des nouvelles énergies renouvelables». Toute une panoplie de techniques de substitution est ainsi valorisée en Suisse : chauffage au bois, panneaux solaires, géothermie, pompe à chaleur…

«Le gang des grille-pain»

En France, la conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers a réaffirmé la volonté gouvernementale de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité et de privilégier l’efficacité énergétique. Depuis la réglementation thermique dite RT 2012, adoptée en 2010 dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le gaz naturel est préféré à l’électricité comme mode de chauffage dans les logements neufs construits en France. Une belle victoire estime les écologistes, face au lobby des producteurs et équipementiers électriques, surnommé «le gang des grille-pain».

En France, le chauffage électrique équipe aujourd’hui environ un tiers des logements individuels et collectifs, derrière le gaz (44%) mais loin devant le fioul (14,6%), selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Le chauffage électrique tricolore représente surtout une consommation annuelle de 158.000 MW, soit plus de 80 fois la puissance de Fessenheim. De quoi faire des économies.

LES ECHOS le 25/09/2012, AVEC AFP

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Reportage TF1 sur ICEDA

La centrale de Fessenheim doit être démantelée en 2016. Mais que faire des déchets nucléaires issus des réacteurs en cours de démantèlement ? EDF croyait tenir la solution avec la création d'une installation dédiée dans l'enceinte de la centrale du Bugey à St Vulbas (Ain). Mais le projet a du plomb dans l'aile.

Voi aussi l'action Rond point SDN Bugey du 15/09/2012 : https://www.stop-bugey.org/actions/rond-point-amberieu/12eme-action-sdn-bugey-rond-point-amberieu-15082012/

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12ème action SDN Bugey rond point Ambérieu 15-09-2012

Samedi 15 septembre 2012, 15 militants de SDN Bugey ont de nouveau occupé le rond-point vers le centre commercial Intermarché à Ambérieu en Bugey. De nouveaux panneaux et encore beaucoup d’encouragement ce samedi matin !


Voir l’article du Journal du Bugey du 22/09/2012

Ils réclament la fermeture de la centrale

sdn bugey rond point ambérieu 15 septembre 2012
Après l’annonce confirmée de la centrale de Fessenheim d’ici 2016, les Verts et anti nucléaires veulent maintenant des garanties pour celle du Bugey. Une manifestation sera organisée à Lyon le 13 octobre prochain afin de réclamer l’arrêt des activités nucléaires d’EDF à St-Vulbas et l’abandon du projet ICEDA de stockage des déchets radioactifs.

La suite sur le site http://www.bugey-cotiere.fr

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Nucléaire : que faire des déchets français de démantèlement ?

Une clôture métallique court sur le chemin de halage longeant le Rhône. De l'autre côté, on aperçoit d'énormes cubes de béton nu parsemés d'herbes folles, comme un chantier à l'abandon. En arrière-plan, les tours de refroidissement des quatre réacteurs en activité de la centrale nucléaire du Bugey, et le bâtiment de l'ancien réacteur à graphite-gaz, à l'arrêt depuis 1994 et en cours de déconstruction.

"Nous ne voulons pas de poubelle nucléaire ici !", lance Jean-Pierre Collet, enseignant et membre du collectif Stop Bugey. Une ou deux fois par mois, l'association, forte d'une centaine d'habitants des communes riveraines de la centrale de l'Ain, située sur la commune de Saint-Vulbas, à une trentaine de kilomètres de Lyon, occupe les ronds-points conduisant au site. Vêtus de combinaisons blanches, les protestataires y plantent des banderoles : "Des milliers de tonnes de déchets nucléaires venus de toute la France bientôt stockés à Bugey. Non à Iceda."

Iceda ? Il s'agit de l'Installation de conditionnement et d'entreposage des déchets activés, dont EDF a commencé la construction dans l'enceinte de la centrale du Bugey. L'électricien prévoit d'y regrouper les déchets issus de ses neuf réacteurs en phase de démantèlement : Bugey1, donc, mais aussi Brennilis (Finistère), Chinon A1, A2 et A3 (Indre-et-Loire), Chooz A (Ardennes), Saint-Laurent A1 et A2 (Loir-et-Cher), ainsi que le surgénérateur de Creys-Malville (Isère).

UN CENTRE DE TRANSIT, PAS DE STOCKAGE

Projet ICEDALes bâtiments, trois immenses halls de 8 000 m2, sont taillés pour recevoir 2 000 tonnes de matériaux : les déchets moyennement radioactifs mais à vie longue (plus de 300 ans) provenant des neuf réacteurs (principalement les gaines métalliques des assemblages de combustibles usés) ; les déchets de graphite, de faible activité mais à vie longue eux aussi, de Bugey1 ; des déchets métalliques issus des centrales en fonctionnement.

Ce ne sera pas un centre de stockage, souligne EDF, mais de transit. A terme, les déchets de moyenne activité à vie longue doivent rejoindre le futur site d'enfouissement géologique (le Cigéo, dont l'ouverture est prévue en 2025 à Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne). Et ceux de graphite, un site réservé aux résidus de faible activité à vie longue (qui n'existe pas à ce jour). Du provisoire, donc, mais durable : l'Iceda doit être exploitée pendant cinquanteans.

D'un coût de 150 millions d'euros, l'installation, déjà très avancée – le gros œuvre est achevé, il ne manque que les équipements – devait ouvrir début 2014. Mais, depuis le mois de janvier, les travaux sont arrêtés à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Lyon, confirmé en appel le 19 juin, annulant le permis de construire.

UN HORTICULTEUR GRIPPE LA MACHINE

Ce ne sont pas les militants de Stop Bugey qui ont réussi à gripper la machine. Mais un horticulteur de Saint-Vulbas, la société Roozen France. Son directeur, Leonard Roozen, n'a rien d'un farouche antinucléaire, puisqu'il utilise les eaux rejetées par la centrale pour chauffer ses serres tropicales où il fait pousser des palmiers. Mais, explique son avocat, Me Vincent Lacroix, "en termes d'image commerciale, ce n'est pas la même chose d'être installé près d'un site de production d'électricité ou près d'un centre d'entreposage de déchets nucléaires".

RoozenLes juges ont retenu un autre argument. Le plan local d'urbanisme de la commune n'autorise, dans cette zone, que "les occupations et utilisations du sol liées et nécessaires à l'activité de la centrale nucléaire de Bugey". Ce qui n'est pas le cas de l'Iceda, installation "d'envergure nationale".

Fin de l'histoire ? Evidemment non. La commune a engagé une procédure de "modification simplifiée" de son plan d'urbanisme, autorisant, cette fois, toutes les activités "liées aux filières de production d'énergie". Et donc, sans que cela soit écrit noir sur blanc, le centre d'entreposage de déchets.

"A l'origine du projet, en 2006, nous nous y étions opposés, relate le maire, Marcel Jacquin. C'est le préfet de l'Ain qui a accordé le permis de construire en 2010, et le premier ministre de l'époque, François Fillon, qui a signé le décret d'autorisation. Aujourd'hui, plutôt que de laisser l'Etat décider à notre place, nous préférons garder la maîtrise du dossier, avec nos exigences."

RECOURS DEVANT LE CONSEIL D'ETAT

EDF, persuadée que le chantier redémarrera, prévoit une mise en service en 2015. Mais un nouvel obstacle se dresse sur son chemin. Fin juillet, le canton et la ville de Genève, qui ne sont qu'à une centaine de kilomètres du Bugey, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat français. Ils s'appuient sur un article constitutionnel, selon lequel "les autorités cantonales s'opposent par tous les moyens juridiques et politiques (…) à l'installation de centrales nucléaires, de dépôts de déchets hautement et moyennement radioactifs, et d'usines de retraitement sur le territoire du canton et au voisinage de celui-ci".

Ce n'est pas tout. Sept associations antinucléaires françaises attendent, elles aussi, l'examen de leur recours par le Conseil d'Etat. Les opposants pointent plusieurs risques : le trafic ferroviaire et routier de déchets radioactifs des réacteurs en déconstruction acheminés vers Bugey (EDF prévoit une moyenne de dix convois par mois) ; la vulnérabilité du site à une crue du Rhône ou une rupture du barrage de Vouglans en amont ; les rejets radioactifs supplémentaires générés par l'Iceda… "Le sujet nécessiterait un débat national et pas seulement local", estiment les contestataires.

Se pose à présent la question du devenir des déchets de démantèlement des réacteurs français. Les opérations de déconstruction ne font que commencer, et EDF pourra s'accommoder d'un simple retard. Mais, si le blocage persistait, ces résidus, dont rien n'est prévu pour les traiter sur chaque site nucléaire, seraient dans une impasse. De quoi compliquer encore – au moment où la majorité gouvernementale se divise sur le dossier du nucléaire – le casse-tête des déchets radioactifs.


Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/28/nucleaire-que-faire-des-dechets-francais-de-demantelement_1752259_3244.html

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