Catégorie : Centrale nucléaire du Bugey
Informations sur la centrale du Bugey (01)
Nov 10 2021
Les Élus du Bugey et la loi du Silence sur le Nucléaire
Dans quelle démocratie vit-on quand il faut « se battre » pour accéder aux informations que chaque citoyen est en droit de connaître ?
Pour lire l’Avis de la CADA (*), c’est ICI
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Sep 02 2021
Action d’envergure : STOP au nucléaire sur le Bugey
DIMANCHE 3 OCTOBRE 2021 – 14H00
SITE NUCLÉAIRE DU BUGEY
VENONS TOUS MANIFESTER
À SAINT-VULBAS (01) !
(accueil à partir de 10 h)
Pour s’y rendre, INFOS ICI !
SORTIR DE L’IMPASSE NUCLÉAIRE, C’EST POSSIBLE !
Maintenant et pas dans 30 ans…
Pour télécharger l’affiche et l’imprimer, cliquer ICI
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Pas de prolongation des vieux réacteurs au-delà de 40 ans ! Débranchons-les !
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Pas de remplacement par 2 nouveaux réacteurs de type EPR. Pas d’EPR au Bugey !!!
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Abandon d’ICEDA (centre de retraitement et de conditionnement des déchets nucléaires)
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Oui aux Énergies Renouvelables : alternatives démontrées par l’ADEME, RTE, négaWatt
Accueil dès 10h à Saint-Vulbas (01) au rond-point de la D 20 avec la D 124
Départ manifestation : 14h
DERNIÈRES INFOS en cliquant ICI (Menu ACTION BUGEY 2021)
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Juil 01 2020
La centrale nucléaire du Bugey devient la plus vieille de France – Communiqué de presse
Mardi 30 juin 2020,
la centrale nucléaire du Bugey devient la plus vieille centrale nucléaire de France !
Et ceci, après l’arrêt définitif du 2ème réacteur nucléaire de la centrale de Fesssenheim lundi 29 juin !
La centrale de Bugey (mise en service en 1978 pour les tranches 2 et 3 et en 1979 pour les tranches 4 et 5) devient la plus vieille centrale française…
Il faut en tirer les conséquences !
Pour faire connaître cette situation, SDN Bugey a rédigé un communiqué destiné à la presse locale, régionale et nationale :
« LA CENTRALE DU BUGEY DEVIENT LA PLUS VIEILLE CENTRALE DE FRANCE … »
Alors que nous assistons enfin à l’arrêt du second réacteur de la centrale de Fessenheim, nos attentes se portent sur les 4 réacteurs du Bugey. En effet, à compter de ce mardi 30 juin 2020, cette centrale mise en service entre 1978 (pour les tranches 2 et 3) et 1979 (pour les tranches 4 et 5), est devenue la « nouvelle doyenne » des centrales nucléaires françaises. Et si l’urgence de fermer Fessenheim était grande et attendue depuis des années, il existe plus que jamais une nouvelle priorité : la fermeture des 4 réacteurs de la centrale du Bugey située à moins de 30 kilomètres de Lyon, métropole comptant plus de deux millions de personnes.
Nous ne pouvons nous satisfaire de la seule fermeture de la centrale alsacienne qui a symbolisé la lutte antinucléaire durant des décennies. Cette toute récente décision demeure essentielle et salutaire, mais nettement insuffisante. Cet arrêt se doit d’être un point de départ pour une nouvelle dynamique concernant particulièrement toutes ces centrales qui ont dépassé les 40 ans d’activité : ces installations doivent impérativement cesser leur activité avant un accident grave. Après, il sera trop tard….
La centrale du Bugey a cumulé -et continue de cumuler – trop d’avaries, trop de fuites, trop de dysfonctionnements en tous genres pour continuer « comme si de rien n’était ».
Il ne faut pas que l’arrêt de Fessenheim soit « l’arbre qui cache la forêt » et serve d’alibi à poursuivre dans une voie du « tout atomique », comme le laissent penser les choix de ce gouvernement nucléocrate qui ne décide pas d’investir massivement et très rapidement dans les rénovations d’habitat et le développement des énergies renouvelables pour faire face au bouleversement climatique.
En effet, nous avons appris que ce même gouvernement envisagerait de doter le pays de six nouveaux EPR dans les dix prochaines années pour remplacer les vieux. Deux d’entre eux pourraient être construits sur le site du Bugey qui verrait la fermeture de deux de ses réacteurs à l’horizon 2030. Et les deux autres ?… En l’état, cette fermeture arrivera beaucoup trop tard. Cette décision est totalement irresponsable au vu de la vétusté des installations.
D’autre part est-il raisonnable d’envisager de construire, sur le modèle calamiteux et très inquiétant du chantier de Flamanville, deux nouvelles tranches sur le site du Bugey ? Alors même que cet EPR présente beaucoup trop d’incertitudes en termes de sécurité, un surcoût de plus de 10 milliards d’euros et un retard de bientôt 10 ans…
Avec cette décision de fermer Fessenheim, le pays se retrouve clairement à un tournant important en termes de choix énergétique. Et il est impératif de poursuivre dans la bonne voie, avant la catastrophe humaine et économique…
Aussi, nous demandons l’arrêt de la centrale du Bugey, plus vieille centrale nucléaire de France, et nous nous opposons à tout nouveau projet de réacteurs dans notre région et ailleurs. L’avenir se fera avec tous ceux qui veulent une planète vivante et vivable, sans nucléaire.
Sortir Du Nucléaire BUGEY (MERCREDI 1er JUILLET 2020)
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Juin 08 2019
Où iriez-vous en cas d’accident nucléaire à la centrale du Bugey ?
CONFÉRENCE DE PRESSE
INVITATION
Impact potentiel sur les populations et les sols et
pays affectés par un grave accident de réacteur nucléaire
Cas des réacteurs nucléaire suisses et de ceux du Bugey
Vendredi 14 juin à 10h30
Salle Saône, Maison de l’Environnement,
14 avenue Tony Garnier, Lyon 7ème
Simulation d’un accident majeur à la centrale nucléaire du Bugey
le 21 janvier 2017
Frédéric-Paul Piguet, Docteur en sciences de l’environnement à l’Institut Biosphère (Genève), a coordonné une équipe pluridisciplinaire pour étudier un accident majeur survenu dans une des 4 centrales nucléaires suisses et à la centrale du Bugey dans l’Ain.
Basée sur de nombreuses simulations, cette étude quantifie le nombre de personnes :
– atteintes dans leur santé (cancers, maladies cardio-vasculaires, etc..),
– susceptibles de mourir de maladies radio-induites,
– à évacuer durablement loin de leur domicile et à reloger ailleurs.
Elle détermine aussi en km² les pâturages et terres agricoles rendus incultivables par les
éléments radioactifs.
La méthodologie de cette étude et ses résultats, dont ceux relatifs à la centrale nucléaire du Bugey, vous seront présentés lors de cette conférence de presse. Frédéric-Paul Piguet
et Pierre Eckert, ancien directeur de l’Office Fédéral de Météorologie et de Climatologie (MétéoSuisse), répondront à vos questions.
En complément l’association Sortir Du Nucléaire Bugey présentera l’avis critique qu’elle a donné sur le projet de Plan Particulier d’Intervention de la centrale nucléaire du Bugey.
Coordination Stop Bugey
Adresse postale :
Association Sortir du Nucléaire Bugey, 76 impasse Mozart, 01360 Loyettes
Site internet : www.stop-bugey.org – Mail : contact@stop-bugey.org
Contacts téléphoniques : 04 79 65 96 40 (E. Brenière) ou 06 49 45 57 44 (J. Guerry)
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Déc 11 2018
La centrale du Bugey est-elle sure ?
CLIQUER ICI pour visionner la conférence de Joël Guerry dans le cadre de la fête de la science le 5 octobre 2018 à Bourg-en-Bresse
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Sep 11 2016
Consultation de l’ASN concernant Bugey 5
L’ASN consulte le public du 6 au 21 septembre 2016 sur un projet de décision concernant Bugey 5.
Vous pouvez donner votre avis en cliquant ici
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Juin 30 2016
URGENT avant le 4 juillet dites NON à la prolongation de Bugey 3
– l’une pour la prolongation jusqu’en avril 2024 du réacteur Bugey 3 (http://www.asn.fr/Reglementer/Consultations-du-public/Consultations-du-public-en-cours/Centrale-nucleaire-du-Bugey-reacteur-3),
– l’autre pour modifier la décision qui autorisait la prolongation du réacteur Bugey 2 jusqu’en avril 2021 (http://www.asn.fr/Reglementer/Consultations-du-public/Consultations-du-public-en-cours/Centrale-nucleaire-du-Bugey-reacteur-2).
Lors de la consultation pour la prolongation du réacteur Bugey 5, il y avait eu plus de 1300 commentaires pour dire non à la prolongation.
Il s’agit donc de faire mieux avant le 4 juillet 2016 à 24 heures.Pour vous aider à faire un commentaire, si vous voulez argumenter un peu, vous trouverez ci-après quelques suggestions. Vous pouvez aussi vous inspirer des commentaires déjà faits
Non à la prolongation jusqu’en 2024 de ce réacteur vieux de déjà 37 ans et 9 mois.
Le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey a eu sa première divergence en août 1978 et il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978. A ce jour, ce réacteur fonctionne donc depuis 37 années et 9 mois et l’ASN veut le prolonger jusqu’en avril 2024, c’est à dire jusqu’à 44 années et 7 mois. Il y a là de l’inconscience et l’ASN fait prendre le risque à notre région de subir un accident grave avec des conséquences comme à Tchernobyl ou Fukushima. Cette décision est criminelle et j’exige l’arrêt définitif de ce réacteur ainsi que ceux de Bugey 2, Bugey 4 et Bugey 5.
Cette décision de prolongation de ce réacteur jusqu’à 44 ans et 7 mois est insensée car elle fait courir un grave risque d’accident. L’ASN veut-elle faire disparaitre des milliers d’emploi (déjà plus de 6000 emplois à moins de 10 km du site nucléaire), faire évacuer des millions de personnes (Lyon à 30 km), tuer l’économie française (plus d’axe nord-sud par routes, autoroutes voies ferrées, plus d’aéroport Lyon Saint Exupéry, …). Soyons raisonnable, il faut fermer de suite ce réacteur et les trois autres, d’autant que la loi de transition énergétique diminue la part du nucléaire dans la production électrique française et que pour cela il faut fermer une dizaine de réacteurs d’ici 2025. Actuellement trois réacteurs sont à l’arrêt et notre région n’a pas encore manqué d’électricité, donc on peut arrêter de suite cette centrale.
Selon l’article L593-19 du Code l’Environnement, le réexamen de sûreté effectué au-delà de la 35e année de fonctionnement d’un réacteur électronucléaire entraîne la proposition de dispositions par l’exploitant. Celles-ci ne doivent être soumises à la procédure d’autorisation par l’ASN qu’après enquête publique. Il se trouve que le réacteur Bugey 3 a eu son troisième réexamen de sûreté après 35 années de fonctionnement, puisqu’il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978 et que le rapport de bilan de l’examen de sûreté date du 6 février 2014, soit à 35 ans et 5 mois de fonctionnement. Il est donc nécessaire que les dispositions proposées par l’exploitant soient préalablement soumises à enquête publique avant toute décision de l’ASN.
Il faut arrêter la mascarade de la sûreté nucléaire. L’ASN est sur le point de prendre une décision sur la prolongation du réacteur n° 3 du site nucléaire du Bugey. C’est l’objet de la présente consultation publique. Dans la décision qui nous est soumise, l’ASN ne dit rien des problèmes de pièces non conformes et aux certificats falsifiés par l’usine du Creusot d’AREVA. On peut avoir des doutes sur la fiabilité des contrôles faits par l’ASN. Il est urgent de ne pas prolonger le fonctionnement de ce réacteurs et d’arrêter aussi les trois autres.
Hors ce grave problème, on peut être étonné des décisions qui sont imposées à EDF pour ce réacteur avant le 31 décembre 2016 :
– un dispositif de confinement est installé afin d’éviter une dispersion directe du ciel de cuve du réservoir de traitement et de refroidissement d’eau des piscines (PTR) dans l’environnement en cas d’accident : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 et pour Bugey 4 le 31 décembre 2015 ?
– un dispositif est mis en place afin d’éviter une rupture de confinement en cas de rupture de la barrière thermique d’un groupe motopompe primaire : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 ?
– la mise en place de matériels antidéflagrants dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires (BAN) est achevée : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 30 septembre 2014 et pour Bugey 3 le 30 juin 2015 et que l’avis IRSN n° 2011-394 pointait déjà les insuffisances de ce local BAN en matière de résistance au feu et demandait une mise en conformité pour Bugey 2 avant fin 2011 ?
– l’exploitant met en place le déport de la commande de fermeture de la vanne du tube de transfert dans un local protégé des rayonnements en situation accidentelle : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 31 décembre 2013 et pour Bugey 4 le 31 octobre 2014 ?
Lorsque des problèmes de sûreté sont identifiés, les travaux de mise en conformité sont extensibles sur plusieurs années. On a l’impression que l’ASN est plus à la disposition de l’exploitant qu’à assurer la sécurité des citoyen(ne)s.
Il faut arrêter cette mascarade de sûreté nucléaire et fermer définitivement ce réacteur n° 3 ainsi que les trois autres.
Parallèlement à cette consultation, il y a une consultation pour modifier la décision de poursuite du réacteur Bugey 2. Cette modification porte sur le risque de colmatage lié au calorifuge de type Microtherm. Or il est dit que ce type de calorifuge équipe les réacteurs du site de Bugey. Pourquoi n’y a t’il pas de prescription similaire pour le réacteur Bugey 3 ?Pour Bugey 2 :
Non à la prolongation de ce réacteur vieux de déjà 38 ans et 1 mois.
Pour mettre un commentaire, il faut créer un compte et s’identifier (voir ci-joint). A la création du compte, si pas de retour, voir dans les indésirables.Merci de votre aide pour faire arrêter cette vieille centrale.A bientôt.
Joël Guerry
Sortir du Nucléaire Bugey
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Mar 28 2013
ARRETONS LE PROJET ICEDA ET FERMONS BUGEY !
Greenpeace désigne ses cinq centrales « à fermer en priorité »
« Pourquoi seulement Fessenheim? » Greenpeace a désigné jeudi quatre autres centrales nucléaires à « fermer en priorité » après avoir analysé, pour les 19 sites français, leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d’un accident.
Jeudi matin, à l’aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter sur la centrale de Fessenheim deux textes grâce à de puissants projecteurs.
« Pourquoi seulement moi? » pouvait-on lire durant une dizaine de minutes sur l’un des réacteurs de Fessenheim alors que la liste des centrales jugées dangereuses était projetée sur une piscine.
« Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d’au moins 20 réacteurs à horizon 2020 », souligne dans un communiqué Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l’engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025 dans la production d’électricité.
Quatre autres sites à fermer dont BUGEY
L’âge, l’inondation, le séisme, mais aussi les problèmes de sûreté sur les cuves, radiers, enceintes de confinement, la puissance, le combustible utilisé…le risque industriel (risques d’explosion, sites Seveso), le risque de chute d’avion, le bassin de population, les villes importantes et frontières à proximité…les vents dominants et l’éventuelle contamination…les impacts socio-économiques potentiels sur l’agriculture, la viticulture, le tourisme ou l’industrie…tous ces critères ont été examinés pour en arriver à déterminer les centrales à fermer en priorité.
Fiche d’identité de BUGEY
http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/Fiche_Bugey.pdf
« Fermer uniquement Fessenheim est une manoeuvre politique. Cela ne nous permet pas d’atteindre l’objectif présidentiel mais surtout d’autres centrales sont aussi dangereuses », ajoute-t-elle.
Greenpeace a examiné « trois séries de critères »: le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, etc.), les risques d' »agressions externes naturelles ou non naturelles » (inondation, séisme, risque industriel, incendie, etc.) et les conséquences d’un accident (proximité d’une frontière ou d’une grande métropole, activités proches, etc.).
Pour le Blayais, l’ONG pointe par exemple les possibles impacts d’un accident sur l’activité viticole. Pour la centrale de Gravelines, l’association pointe « une concentration impressionnante de risques » avec la présence de « 22 installations classées dont 8 Seveso dans un rayon de 10 km ».
« La catastrophe de Fukushima est venue nous rappeler qu’il faut se préparer à un accident majeur même si ce n’est pas le scénario le plus probable », commente Greenpeace, qui boycotte le processus officiel du débat national sur la transition énergétique lancé en novembre par le gouvernement.
Ce débat se poursuit jusqu’à l’été et doit déboucher sur une loi de programmation à la rentrée pour définir la nouvelle politique énergétique de la France.
Source Greenpeace : http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/Fiche_Bugey.pdf
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Juin 13 2012
Nucléaire à Saint-Vulbas : miracle ou mirage ?
C’est l’histoire d’un petit bourg de l’Ain qui s’est brusquement transformé en paradis fiscal il y a quarante ans. Ce lieu s’appelle Saint-Vulbas. Sa potion ? La centrale nucléaire du Bugey, revenue au cœur de l’actualité fin 2011, lorsque Le Monde a écrit que l’alternance en 2012 pourrait conduire à sa fermeture. Enquête sur une commune gavée à l’atome, qui a façonné sa région grâce au nucléaire, et qui peut craindre de perdre un jour sa poule aux œufs d’or.
C’est une petite commune française parmi 36 000 autres. Comme chaque village de l’Ain, Saint-Vulbas a son clocher, sa mairie et son école. Parmi les quelque 900 âmes (les « villibadois ») qui peuplent les lieux, les plus anciens rappellent (pour l’anecdote) qu’en 1504, un prince du Piémont a bu l’eau glacée de la source du bourg avant de passer de vie à trépas.
Une ferveur particulière domine ce « village fleuri 4 étoiles ». En témoigne le site Internet du club de sport-boules :
« Imaginez un (endroit) à la quiétude déconcertante, enchâssé dans un écrin de verdure et qui, l’été se drape d’une profusion des multicolores odorantes et variées. Prenez-vous alors à rêver et parcourez Saint-Vulbas ».
La description est fidèle, à un détail près. Il faut ajouter qu’ici, l’arrière-plan détonne : juste derrière les maisons du lieu-dit de Marcilleux s’élèvent quatre cheminées de refroidissement de plus de 120 mètres, estampillées EDF, visibles à 40 kilomètres à la ronde jusqu’à l’esplanade de Fourvière, à Lyon.
Elles cachent 100 hectares d’installations dont quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée, qui produisent en moyenne 25 milliards de kWh par an. Soit 40% de la consommation d’électricité en Rhône-Alpes. Nous sommes dans l’une de ces nombreuses communes nucléaires à la française, en plein cœur de Rhône-Alpes.
« Des gens paisibles »
A Saint-Vulbas, l’industrie atomique induit la présence de pastilles d’iodes chez les particuliers. Ils les renouvellent en pharmacie sur demande de la préfecture. Aux endroits clé du village, des affiches indiquent la marche à suivre en cas de force majeure.
Cependant, les villibadois n’échangeraient pas nécessairement leur place de bon cœur. Ils sont bien ici. Depuis 2006, ils vivent sous vidéosurveillance (c’est la nouvelle mode en rase campagne). Et les bâtiments municipaux rappellent par ailleurs, à l’aide d’affiches placardées à l’entrée, que « la République se vit à visage découvert ». Autrement dit, les burqa ne sont pas les bienvenues.
Une commerçante relate :
« On aime les gens paisibles ici. Le maire veille, il ne veut pas qu’une population turbulente s’installe comme c’est arrivé dans certaines villes iséroises. »
Décryptage : pas de logements sociaux à l’horizon (mais tout de même une régie communale qui propose des bas loyers).
« Nous souhaitons garder notre destin en main et notre identité rurale », confie le maire, Marcel Jacquin, qui regrette que la nouvelle génération de propriétaires terriens cèdent des parcelles. Saint-Vulbas attend plus de 30% de nouveaux habitants dans les années à venir.
D’où vient l’attrait des promoteurs et des ménages ? Un indice : ici les habitants ne paient presque pas d’impôts communaux (taxe foncière, taxe d’habitation). Les villibadois bénéficient par ailleurs d’équipements impressionnants, comme le gigantesque centre nautique « Ain’Pulse » (aperçu des multiples activités qui y sont proposées).
La centrale du Bugey. Crédit photo : Igor Gauquelin
Des dizaines de millions d’euros
Tous les équipements de la municipalité détonnent. Autre exemple : le centre international de rencontre (33 694 m2), qui abrite l’un des plus beaux boulodromes d’Europe, où se jouent des tournois mondiaux de sport-boules.
« De l’extérieur, on peut voir nos équipements comme de la mégalomanie, mais toute la région en profite sur un rayon de 30 km », justifie Marcel Jacquin.
Heureusement, pourrait-on dire. Car la région Rhône-Alpes (et notamment les 1,3 millions d’habitants du Grand Lyon) sont en première ligne en cas d’accident nucléaire.
La manne financière de Saint-Vulbas provient en effet directement et indirectement de la centrale du Bugey, ce vieux compagnon de route. En 2010, elle a encore rapporté 49,5 millions d’euros aux entreprises locales et régionales. De son côté, la mairie a touché 2,8 millions d’euros en foncier. Sans compter les redevances fourre-tout recensées depuis le remplacement la taxe pro : 62,4 millions d’euros la même année, dont les collectivités se sont réparties plus d’un tiers selon Le Progrès.
Foncier mis à part, Saint-Vulbas partage les recettes avec son entourage, contrairement à d’autres villes nucléaires comme Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme (lien payant). Elle le fait via la communauté de communes de la Plaine de l’Ain, qui redistribue équitablement (taxe professionnelle unique). Conséquence : toutes les communes alentours dépendent de la centrale (75% du budget intercommunal).
A cela s’ajoute une vieille astuce : en proposant le taux de taxe pro unique le plus faible du département de l’Ain (8,34% en 2009, les retombées du Bugey compensant largement le manque à gagner), cette structure s’est peu à peu dotée d’un fort tissu d’entreprises. Mais sans comparaison possible avec Saint-Vulbas, qui a utilisé ce levier dans le passé pour créer un parc industriel démesuré sur ses terres : 900 hectares de superficie totale, plus de 120 entreprises. Dans ce village, il y a plus de travailleurs que d’habitants.
Parc industriel de Saint-Vulbas. Crédit photo : Igor Gauquelin
« Le PS, c’est quoi au juste ? »
En additionnant la centrale et le parc industriel, le constat est sans appel : plus de 90% des recettes de la communauté de communes (60 000 habitants, dont ceux du site historique de Pérouges), émanent des activités d’un nain démographique, bourré aux as grâce au foncier, n’ayant aucun mal à faire fonctionner des investissements hors normes.
A la base de l’édifice : une activité dont les dangers ne sont plus à démontrer, et dont il faudra bien, un jour, revoir la démesure toute française (58 réacteurs, 75% de la production d’électricité nationale, record mondial absolu). Est-ce bien raisonnable ?
« Comment voulez-vous que l’on rééquilibre nos recettes par les temps qui courent ? », répond avec sincérité M. Jacquin.
L’équation est rude, les emplois se comptent en milliers. Mais qu’adviendrait-il si la centrale devait fermer coûte que coûte ? Après Fukushima, une nouvelle ère s’est ouverte. Pour l’élection présidentielle de 2012, la gauche propose (du moins, pour l’instant) de démanteler les 24 réacteurs les plus « vulnérables » du parc nucléaire français à l’horizon 2025 (voir l’accord PS-EELV, sur lequel François Hollande reste flou, ici en pdf).
Or les réacteurs du Bugey tournent depuis 1979 et 1980. Le complexe lui-même date des années 1960. Selon Le Monde, le site est clairement « sur la sellette ». Les anti-nucléaires sont convaincus de sa dangerosité. Même à 120 kilomètres de là, les voisins Suisses s’inquiètent régulièrement des incidents notables survenus au Bugey (voir la liste exhaustive sur le site de l’ASN).
Qu’importe tout cela. Les élus de la Plaine de l’Ain ne désarment pas : « on peut avoir 200 000 kilomètres au compteur de son véhicule sans que la sécurité soit en jeu », dit Marcel Jacquin. Son homologue UMP de Meximieu, Christian Bussy, va jusqu’à constater dans Le Progrès qu’à « l’heure où les voitures vont rouler grâce à l’électricité, fermer la centrale serait imbécile ». CQFD.
Sur place, personne ne croit franchement à la fin du miracle nucléaire. M. Hollande veut fermer la centrale ? « Encore faudrait-il qu’il soit élu », raille un passant, peu emballé par le charisme du candidat socialiste. De son côté, une cadre EDF croisée en ville affiche la couleur :
« De quoi devrions-nous nous inquiéter exactement ? Du PS ? Mais le PS, c’est quoi au juste ? »
« La population devra s’habituer à payer des impôts »
A l’heure actuelle, la Commission locale d’information (CLI) disserte sur un rapport interne, établissant que le Bugey est capable de tourner encore 20 ans, si toutefois des efforts sont consentis.
Pourquoi ne pas candidater pour un nouveau réacteur, s’interroge-t-on. Après tout, le Bugey n’en est plus à son premier, de type « UNGG » (en cours de démantèlement). Saint-Vulbas pourrait même accueillir une zone d’entreposage, prolongeant (à minima) son idylle foncière pour une cinquantaine d’année
(voir notre article).
« Les habitants ont pris l’habitude d’un certain confort, relate un militant PS du canton. Et puis, EDF est partout, y compris dans les équipes municipales des communes. Ils veulent rester, c’est humain. Mais à Saint-Vulbas, le maire est quelqu’un de très prudent : il sait que ça ne durera pas éternellement. Un jour, la population devra s’habituer à payer des impôts locaux, voilà tout. »
En attendant, la commune fait sa vie, comme coupée du temps. Au programme : agrandissement de la maison de retraite communale et attribution de la maîtrise d’ouvrage pour la future caserne des gendarmes. Le bourg n’attend pas le « nouveau rêve français » de François Hollande. Elle a déjà le sien. L’avenir dira si ce n’était qu’un mirage, ou un vrai miracle.
Source : http://www.rue89lyon.fr/2012/01/02/nucleaire-saint-vulbas-miracle-ou-mirage/
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