Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en France

Les propos d’un repenti du nucléaire : « Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en France »

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l’énergie atomique, à l’élaboration des premières centrales françaises. Il est formel : la France est dans l’erreur.

Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction. Energie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs car pour Bernard Laponche la découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera un choc : il prend conscience du danger de l’atome, qu’il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l’option du tout-nucléaire, s’obstine dans l’erreur, déplore-t-il, et s’aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

On présente toujours l’énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Vous dites qu’il s’agit juste du « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau chaude » (1) . C’est provocateur, non ?

Pas vraiment… Un réacteur nucléaire n’est qu’une chaudière : il produit de la chaleur. Mais au lieu que la chaleur, comme dans les centrales thermiques, provienne de la combustion du charbon ou du gaz, elle est le résultat de la fission de l’uranium. Cette chaleur, sous forme de vapeur d’eau, entraîne une turbine qui produit de l’électricité. L’énergie nucléaire n’est donc pas ce truc miraculeux qui verrait l’électricité « sortir » du réacteur, comme s’il y avait une production presque spontanée…

Pourquoi cette image s’est-elle imposée ?

Les promoteurs du nucléaire ne tiennent pas à mettre en avant la matière première, l’uranium. C’est lié au fait qu’à l’origine le nucléaire était militaire, donc stratégique. Et puis en laissant penser que l’électricité est produite directement, ils lui donnent un côté magique, ainsi qu’une puissance trois fois plus élevée, car c’est la chaleur produite que l’on évalue, pas l’électricité. Or les deux tiers de la chaleur sont perdus, ils réchauffent l’eau des fleuves ou de la mer qui sert à refroidir les réacteurs.

Parlons donc du combustible…

Ce sont des crayons d’uranium, de l’uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. La fission est une découverte récente (1938) : un neutron tape un noyau d’uranium qui explose, produit des fragments, donc de l’énergie, et des neutrons, qui vont taper d’autres noyaux – c’est la réaction en chaîne. La multiplication des fissions produit de la chaleur. Or les fragments de la fission sont de nouveaux produits radioactifs, qui émettent des rayons alpha, bêta, gamma… A l’intérieur des réacteurs, vous produisez donc de la chaleur, c’est le côté positif, mais aussi des produits radioactifs, notamment du plutonium, le corps le plus dangereux qu’on puisse imaginer, qui n’existe qu’à l’état de trace dans la nature. On aurait dû s’interroger dès l’origine : ce moyen de produire de l’eau chaude est-il acceptable ?

Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l’arrêter à chaque instant, non ?

Dans un fonctionnement normal, on abaisse les barres de contrôle dans le cœur du réacteur : elles sont constituées de matériaux qui absorbent les neutrons, ce qui arrête la réaction en chaîne. Mais il faut continuer de refroidir les réacteurs une fois arrêtés, car les produits radioactifs continuent de produire de la chaleur. La nature même de la technique est donc source de risques multiples : s’il y a une panne dans les barres de contrôle, il y a un emballement de la réaction en chaîne, ce qui peut provoquer une explosion nucléaire ; s’il y a une fissure dans le circuit d’eau, il y a perte de refroidissement, la chaleur extrême détruit les gaines du combustible, certains produits radioactifs s’échappent, on assiste à la formation d’hydrogène, cet hydrogène entraîne des matières radioactives et peut exploser.

“Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.”

Mais on multiplie les systèmes de protection...

Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. A Tchernobyl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réacteur et une erreur d’expérimentation ; à Fukushima, l’inondation causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inondée et où on a frôlé un accident majeur, on n’avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des accidents sans tsunami ni inondation, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imaginer, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabotage… Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.

Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?

Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l’enrichissement de l’uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. On a juste augmenté la puissance et ajouté des protections. Mais parce que le système est de plus en plus compliqué, on s’aperçoit que ces protections ne renforcent pas toujours la sûreté.

On a du mal à croire qu’il n’y ait eu aucune innovation majeure…

Si, le surgénérateur ! Avec Superphénix, on changeait de modèle de réacteur. Et heureusement qu’on l’a arrêté en 1998, car il était basé sur l’utilisation du plutonium. Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l’uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d’un matériau aussi dangereux le combustible d’une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ?

Nicolas Sarkozy affirme que si l’on refuse le nucléaire, on doit accepter de s’éclairer à la bougie. Qu’en pensez-vous ?

Il est lassant d’entendre des dirigeants qui n’y connaissent rien continuer à dire n’importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour, et pourquoi pas dès cet été, les Français s’éclaireront à la bougie : comme nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d’arrêter nos réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d’une catastrophe, juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule exceptionnelles. Car on ne peut pas faire bouillir l’eau des rivières…

Les défenseurs du nucléaire disent qu’en France, avec notre nouveau réacteur, l’EPR, que l’on construit à Flamanville, on arrive à un risque quasi nul…

Chaque pays assure que ses réacteurs sont mieux que les autres. Avant Fukushima, le discours des Japonais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réacteurs détruits (Three Mile Island, Tchernobyl, et trois réacteurs à Fukushima) sur quatre cent cinquante réacteurs dans le monde, des centaines de kilomètres carrés inhabitables. La probabilité théorique, selon les experts de la sûreté nucléaire, devait être de un pour cent mille « années-réacteur » [une année-réacteur, c’est un réacteur fonctionnant pendant un an, NDLR], voire un million d’années-réacteur pour un accident majeur, type Tchernobyl !

La réalité de ce qui a été constaté est trois cents fois supérieure à ces savants calculs. Il y a donc une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe.

 

 

Une innovation majeure pourrait-elle vous conduire à revoir votre jugement ?

Je ne vois pas de solution dans l’état actuel, non pas de l’ingénierie, mais de la connaissance scientifique. Je ne dis pas qu’un jour un savant ne trouvera pas un moyen d’utiliser l’énergie de liaison des noyaux de façon astucieuse, qui ne crée pas ces montagnes de produits radioactifs. Mais pour le moment, il n’y a pas !

Pourquoi vous opposez-vous à Iter, expérience sur la fusion menée à Cadarache, sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ?

La fusion, c’est l’inverse de la fission. On soude deux petits noyaux, deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons), et cette soudure dégage de l’énergie. Mais il faut arriver à les souder, ces noyaux ! Dans le Soleil, ils se soudent du fait de la gravitation. Sur Terre, on peut utiliser une bombe atomique, ça marche très bien. L’explosion provoque la fusion des deux noyaux, qui provoque une seconde explosion beaucoup plus forte : c’est la bombe à hydrogène, la bombe H.

Pour une fusion sans bombe, il faut créer des champs magnétiques colossaux afin d’atteindre des températures de cent millions de degrés. Iter, à l’origine un projet soviétique, est une expérience de laboratoire à une échelle pharaonique, des neutrons extrêmement puissants bombardent les parois en acier du réacteur, ces matériaux deviennent radioactifs et doivent d’ailleurs être remplacés très souvent.

Je ne suis pas spécialiste de la fusion, mais je me souviens que nos deux derniers Prix Nobel français de physique, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak, avaient dit qu’Iter n’était pas une bonne idée. Ils prônaient les recherches fondamentales avant de construire cet énorme bazar. Personne n’a tenu compte de leur avis, et nos politiques se sont précipités, sur des arguments de pure communication – on refait l’énergie du Soleil – pour qu’Iter se fasse en France.

Pourquoi ?

Parce que les Français veulent être les champions du nucléaire dans le monde. Les Japonais voulaient Iter, mais leur Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba a dit « pas question », à cause du risque sismique. Je pense que ce projet va s’arrêter parce que son prix augmente de façon exponentielle. Et personne ne s’est posé la question : si jamais ça marchait ? Que serait un réacteur à fusion ? … pourquoi vouloir recréer sur Terre l’énergie du Soleil puisqu’elle nous arrive en grande quantité ?

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l’impératif du réchauffement climatique, donc la nécessaire réduction des émissions de CO2, nous impose d’en passer par le nucléaire ?

Tout d’abord, on ne peut pas faire des émissions de CO2 le seul critère de choix entre les techniques de production d’électricité. Faut-il accepter qu’au nom du climat, tous les cinq ou dix ans, un accident de type Fukushima se produise quelque part dans le monde ? Ensuite, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a montré que si l’on voulait tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2, la moitié de l’effort devait porter sur les économies d’énergie. Pour l’autre moitié, le recours aux énergies renouvelables est essentiel, la part du nucléaire n’en représentant que 6 %. Il faut donc relativiser l’avantage du nucléaire.

“Comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a eu pression pour la consommation d’électricité, en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne.”

Vous avez commencé votre carrière au CEA et avez été un artisan de cette énergie. Que s’est-il passé ?

J’ai même fait une thèse sur le plutonium, et je ne me posais aucune question. Tout est très compartimenté au CEA, je faisais mes calculs sur la centrale EDF 3 de Chinon, n’avais aucune idée des risques d’accident ni du problème des déchets. Je travaillais avec des gens brillants. Et puis j’ai commencé à militer à la CFDT, après 68, et on s’est intéressé aux conditions de travail des travailleurs de la Hague. Je me suis aperçu que, moi, ingénieur dans mon bureau, je ne connaissais rien de leurs conditions de travail, et que les gens de la Hague ne savaient pas ce qu’était un réacteur nucléaire. On a donc écrit, en 1975, un bouquin collectif qui a été un best-seller, « L’Electronucléaire en France ». Le patron du CEA de l’époque a d’ailleurs reconnu la qualité de ce travail. Pour cela, j’ai travaillé pendant six mois à partir de documents américains, parce qu’en France il n’y avait rien. La CFDT a alors pris position contre le programme nucléaire. J’ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je suis entré à l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie.

Cela fait trente ans… Que prôniez-vous à l’époque ?

Mais la même chose qu’aujourd’hui : économies d’énergie et énergies renouvelables ! Les principes de l’électricité photovoltaïque, donc des panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd’hui, on ne parle que de l’électricité, mais ce qu’il faudrait d’abord installer partout, c’est des chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule dans un tube sous un panneau vitré, et permet d’obtenir de l’eau à 60 degrés. L’Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n’y en a pas, ou si peu !

Cela ne demande pas beaucoup d’innovation…

L’innovation permet avant tout de réduire les coûts. L’éolien, sa compétitivité face au nucléaire est acquise. En ce qui concerne le photovoltaïque, les Allemands anticipent des coûts en baisse de 5 % chaque année. Il y a beaucoup de recherches à faire sur les énergies marines, les courants, l’énergie des vagues, la chaleur de la terre avec la géothermie. Les énergies renouvelables, sous un mot collectif, sont très différentes, et peuvent couvrir à peu près tous les besoins énergétiques. Les Allemands estiment qu’elles couvriront 80 % des leurs d’ici à 2050. C’est plus que crédible, à condition de toujours rechercher les économies d’énergie.

Le fait qu’on ait produit de l’électricité à partir du nucléaire à un coût modique, ne prenant pas en compte les coûts du démantèlement et de la gestion à long terme des déchets radioactifs, a-t-il pénalisé les énergies renouvelables ?

Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pression pour la consommation d’électricité, et en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne d’Europe. On construit des logements médiocres, l’installation de convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l’hiver, nous devons acheter de l’électricité à l’Allemagne, qui produit cette électricité avec du charbon…

Hors chauffage, les Français consomment encore 25 % de plus d’électricité par habitant que les Allemands. Qui n’ont pas seulement des maisons mieux isolées, mais aussi des appareils électroménagers plus efficaces, et qui font plus attention, car l’électricité est un peu plus chère chez eux.

“Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Ils réussissent la transition énergétique.  Parce qu’ils l’ont décidée.”

Quelles sont les grandes innovations à venir en matière d’énergie ?

Les « smart grids », les réseaux intelligents ! Grâce à l’informatique, on peut optimiser la production et la distribution d’électricité. A l’échelle d’un village, d’une ville ou d’un département, vous pilotez la consommation, vous pouvez faire en sorte, par exemple, que tous les réfrigérateurs ne démarrent pas en même temps. Les défenseurs du nucléaire mettent toujours en avant le fait que les énergies renouvelables sont fluctuantes – le vent ne souffle pas toujours, il n’y a pas toujours du soleil – pour asséner que si l’on supprime le nucléaire, il faudra tant de millions d’éoliennes… Mais tout change si l’on raisonne en termes de combinaisons !

Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Et ils travaillent sur la demande : la demande la nuit est plus faible, donc avec l’éolien, la nuit, on pompe l’eau qui va réalimenter un barrage qui fonctionnera pour la pointe de jour… C’est cela, la grande innovation de la transition énergétique, et elle est totalement opposée à un gros système centralisé comme le nucléaire. Le système du futur ? Un territoire, avec des compteurs intelligents, qui font la jonction parfaite entre consommation et production locale. Small is beautiful. Les Allemands réussissent en ce moment cette transition énergétique. Parce qu’ils l’ont décidée. C’est cela, le principal : il faut prendre la décision. Cela suppose une vraie prise de conscience.

Comment expliquez-vous l’inconscience française ?

Par l’arrogance du Corps des ingénieurs des Mines, d’une part, et la servilité des politiques, de l’autre. Une petite caste techno-bureaucratique a gouverné les questions énergétiques depuis toujours, puisque ce sont eux qui tenaient les Charbonnages, puis le pétrole, et ensuite le nucléaire. Ils ont toujours poussé jusqu’à l’extrême, et imposé aux politiques, la manie mono-énergétique.

Cela vient de notre pouvoir centralisé ?

Complètement ! Dans les années 1970, un chercheur suédois a écrit une étude sur le fait que le nucléaire marche dans certains pays et pas dans d’autres. Et il en a conclu qu’une structure politico-administrative autoritaire et centralisée avait permis qu’il se développe dans deux pays : l’URSS et la France. Pour de fausses raisons – indépendance énergétique, puissance de la France –, on maintient le lien entre le nucléaire civil et militaire – le CEA a une branche applications militaires, Areva fournit du plutonium à l’armée.

Ce complexe militaro-étatico-industriel fait qu’ici on considère madame Merkel comme une folle. Au lieu de se dire que si les Allemands font autrement, on pourrait peut-être regarder… Non, on décide que les Allemands sont des cons. Nos responsables claironnent qu’on a les réacteurs les plus sûrs, que le nucléaire c’est l’avenir, et qu’on va en vendre partout. C’est l’argument qu’on utilise depuis toujours, et on a vendu péniblement neuf réacteurs en cinquante ans, plus les deux qui sont en construction en Chine. Ce n’est pas ce qui était prévu… En dix ans, les Allemands, eux, ont créé près de 400 000 emplois dans les énergies renouvelables.

En dehors des écologistes, personne, y compris à gauche, ne remet en cause le nucléaire…

Les choses évoluent vite. Fukushima ébranle les pro-nucléaire honnêtes. Je pense que la décision allemande aura une influence, pas sur nos dirigeants actuels, mais sur nos industriels et aussi sur les financiers. Ils doivent se dire : vais-je continuer à mettre mes billes dans un truc comme ça ? Il y avait jadis l’alliance Areva-Siemens pour proposer des réacteurs EPR, mais Siemens en est sorti depuis des années. On peut toujours se rassurer en pensant que les Allemands se trompent, mais on peut difficilement soutenir qu’ils aient fait ces dernières décennies de mauvais choix et que leur industrie soit faiblarde… (en France) en un demi-siècle, on a gaspillé l’énergie, on a fait n’importe quoi. Il est urgent de choisir une civilisation énergétique qui ne menace pas la vie.

(Propos recueillis par Vincent Remy – Télérama n° 3205 – source : http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php – 14 juin 2011 à 16h45) (1) Titre d’une contribution dans les pages Rebonds de « Libération » (24 mars 2011).

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Aujourd’hui, face au péril, il ne s’agit plus d’attendre la mise en place petit à petit d’une filière des énergies renouvelables mais qu’en phase de transition on relance nos centrales thermiques (co-génération, gaz, fuel, charbon) à plein régime pour sortir du nucléaire en deux ou trois années soit immédiatement si l’on arrête les 25% de réacteurs qui ne produisent pas d’électricité pour la population mais servent uniquement au buiseness financier de l’exportation et à faire tourner le cycle nucléaire militaire et civil.

Source : http://www.spiritsoleil.com/nonaunucleaire/sud-est/index.php?post/2011/06/19/Les-propos-d-un-repenti-du-nucl%C3%A9aire-%3A-Il-y-a-une-forte-probabilit%C3%A9-d-un-accident-nucl%C3%A9aire-majeur-en-Europe

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Un niveau de tritium anormal dans le sous-sol de BUGEY

EDF signale la détection d’un niveau de tritium supérieur à la normale dans le sous-sol de la centrale de Bugey.

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Centrale nucléaire du Bugey : trois incidents en quelques jours

Trois événements qui se sont produits à la centrale nucléaire du Bugey (Ain) en octobre ont fait l’objet d’une déclaration de niveau 1 auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le dernier incident en date, de niveau 0, remonte quant à lui au 17 novembre. Cela faisait des mois que la centrale n’avait pas connu une telle actualité. Que faut-il en penser, interroge Le Dauphiné Libéré ? La centrale vieillit-elle mal ?

Selon Grégoire Deyirmendjian, directeur Rhône-Alpes de l’ASN, ce n’est pas quelque chose de « fondamentalement anormal. » Il ajoute :

« L’échelle internationale de classement des événements nucléaires comporte 7 niveaux. Fukushima a été classé au niveau 7. Des événements de niveau 0, nous en avons environ 1 000 par an. Au niveau 1, on parle d’anomalie. C ‘est un écart sans conséquence sur la radioprotection et l’environnement. »

L’association Sortir du Nucléaire Bugey compte avoir une réponse au sujet d’un incident qui remonte à un an. Il s’agit d’un niveau de tritium supérieur à la normale constaté dans le sous-sol de la centrale et déclaré le 15 octobre à l’ASN. « À la demande de l’ASN, la centrale doit déterminer l’origine de la fuite de tritium. Elle ne l’a toujours pas fait à notre connaissance » annonce Alain Cuny, membre de Sortir du Nucléaire Bugey. Ce qui inquiète les militants anti-nucléaire, c’est l’approche « peu rassurante » de cette fuite :

« Les autres incidents du mois d’octobre n’ont pas un caractère de dangerosité énorme. Ce qui est inquiétant, c’est que l’ASN a mis en demeure EDF d’identifier cette fuite et que cela n’est pas encore fait. Quid si d’autres incidents, plus graves, devaient se produire ? »

A lire sur ledauphine.com

Source : Rue89

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Bugey la centrale qui ne craint pas l’eau froide !

Alors que Greenpeace vient de démontrer que la centrale nucléaire du Bugey est vulnérable par les airs, Sortir du nucléaire 73 révèle qu’un scénario à la Fukushima y serait possible en cas de rupture de barrage.

Ce mercredi 2 mai, un militant de Greenpeace survolait la zone aérienne interdite située au dessus de la centrale nucléaire du Bugey avec un parapente à moteur muni d’une voile à l’effigie de l’ONG écologiste. L’objectif ? Démontrer que les sites nucléaires français sont toujours vulnérables en cas d’agression externe, notamment de type chute d’avion. Selon le directeur de la dite centrale, Greenpeace aurait au contraire démontré que le dispositif de protection serait efficace. En juin 2006, Greenpeace survolait déjà la centrale nucléaire de Flamanville afin de rendre compte des insuffisances du système de sécurité prévu par EDF. Trois ans plutôt, le Réseau sortir du nucléaire publiait un document confidentiel défense d’EDF révélant qu’un EPR ne résisterait pas au crash d’un avion en ligne. De son côté, Sortir du nucléaire 73 révèle aujourd’hui dans nos colonnes qu’un scénario à la Fukushima serait possible à la centrale nucléaire du Bugey en cas de rupture de barrage.

« En cas de rupture de barrage, la centrale serait inondée »

Le site du nucléaire du Bugey se situe à quelques kilomètres du confluent de l’Ain et du Rhône, tout deux fortement aménagés au cours du XXe siècle pour en limiter les risques d’inondations. Ainsi, on retrouve en amont de la centrale huit barrages hydroélectriques sur le Rhône, cinq sur le Fier – affluent du Rhône – et cinq sur l’Ain, la plupart ayant plus de cinquante ans. « En cas de rupture de ces barrages, la centrale du Bugey serait inondée », nous certifie Elisabeth Brenière, ingénieure consultante et porte-parole de Sortir du nucléaire 73. Parmi ces barrages, celui de Vouglans, situé sur l’Ain, est la troisième retenue en France métropolitaine. Il mesure 110 m de haut et a une capacité de 605 millions de m3. Or lors d’un contrôle effectué en 2006, des faiblesses ont été relevées sur le barrage par EDF. « L’ouverture de la fissuration de pied peut se propager très à l’aval surtout si la voûte est large. C’est le cas actuellement à Vouglans et à Laouzas où des injections dans les joints par l’aval ont déjà été effectuées sans pouvoir juguler de manière définitive les fuites sous pression », dixit le rapport de contrôle.

En plus du risque lié au vieillissement de cet ouvrage mis en eau en 1968, Sortir du nucléaire 73 pointe également, citant une étude de l’école des Mines de Nancy, un risque de glissement de terrain précipitant une grande quantité de matériaux dans le lac et pouvant provoquer une catastrophe semblable à celle du barrage de Vajont en Italie en 1963 ; ainsi qu’une rupture du massif rocheux sur lequel s’appuie le barrage et une rupture provoquée par un séisme, dans cette zone classée en sismicité modérée. « S’il y a une rupture du barrage de Vouglans, les études ont évalué que la vague pourrait atteindre 13 m de haut sur l’Ain au point kilométrique 91, point le plus près de la centrale… qui serait alors sous environ cinq mètres de haut », prévient Elisabeth Brenière. EDF rétorque dans un courrier adressé aux anti-nucléaires que « le risque d’inondation a été pris en compte dès la conception de la centrale pour faire face à une crue milléniale du Rhône (…) Les dispositions prises par EDF, avec l’accord de l’administration, pour protéger le CNPE du Bugey du risque inondation sont adaptées et opérationnelles ». Ce à quoi la porte-parole de Sortir du nucléaire 73 répond : « La vague en provenance du barrage de Vouglans arriverait de l’Ain, et non du Rhône, c’est-à-dire du Nord et non du Sud-Est où est positionnée la digue. Aucune digue, ni aucune protection pour l’inondation n’existe du coté de l’Ain. ». Autrement dit, la digue construite entre la centrale et le Rhône ne serait d’aucune utilité puisqu’elle ne serait pas placée du bon côté.

« Les inondations contournent la centrale… »

Cette rupture du barrage de Vouglans est également évoquée dans le Document d’information sur les risques majeurs (DIRM) de la commune de Saint-Vulbas – « un risque extrêmement faible » – ainsi que dans le rapport d’EDF sur l’évaluation complémentaire de sûreté demandée suite à l’accident de Fukushima et mis en ligne par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). Mais, constate Elisabeth Brenière à propos du dit document, « la cote atteinte par l’eau et la boue sur le site nucléaire n’a pas été correctement évaluée dans ce rapport. D’ailleurs, le Plan particulier d’intervention (PPI) du barrage de Vouglans fait apparaître des contradictions entre les cartes présentant les zones immergées et les tableaux de calculs des hauteurs d’onde de submersion et des altitudes immergées ». Selon EDF, « cette incohérence apparente est [dûe à des] différences de modélisation ». Plus étonnant encore, les cartes du PPI, éditées dans le DIRM de la commune de Saint-Vulbas, ne prennent en compte la vague arrivée de l’Ain que jusqu’à la route départementale 20 (RD 20) qui longe la centrale.

« Il s’agit d’une falsification évidente, les inondations contournant la centrale comme le nuage radioactif s’arrêtent aux frontières », s’insurge Elisabeth Brenière. Là encore, EDF se veut rassurant, citant les résultats de leur modélisation : « Le site ne serait pas inondé côté de la RD 20 (…)  Le calcul réalisé au titre de la sûreté nucléaire pour dimensionner les protections du CNPE du Bugey est en cohérence avec l’analyse réalisée lors de l’établissement du zonage PPI de Vouglans ». Pas de quoi convaincre Elisabeth Brenière : « Le village voisin des Gaboureaux situé à une altitude supérieure au site nucléaire serait sous les eaux tandis que l’onde de submersion s’arrêterait sagement le long de la route qui passe devant la centrale. L’altitude de cette route est pourtant de 199 m NGF, soit 2 mètres au-dessus de celle de la plate-forme de la centrale », développe-t-elle. Non satisfait des réponses apportées par EDF, les anti-nucléaires ont décidé de saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) afin de pouvoir consulter ceux relatifs aux deux études différentes faites par EDF, une en tant qu’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey et une en tant qu’exploitant du barrage hydroélectrique de Vouglans, « car les réponses d’EDF sont contradictoires en fonction des administrations ».

Mais d’ici là, qu’adviendrait-il si la centrale nucléaire du Bugey était submergée par plusieurs mètres d’eau et de boue et privée d’alimentation électrique ? « En cas d’accident, l’Etat ne prévoit de prendre en charge que les personnes se trouvant dans les zones située à 2 et 10 kilomètres de la centrale du Bugey. Or, cela ne correspond absolument pas à la réalité de la contamination prévisible si l’on prend en compte les zones de contamination de Tchernobyl et de Fukushima », répond Elisabeth Brenière. Autrement dit, la Savoie – situé à seulement 50 km de la centrale nucléaire du Bugey – et les Savoyards ne seraient pas épargnés.

Pierre-Emmanuel Desgranges
http://www.lavoixdesallobroges.org/environnement/501-la-centrale-du-bugey-menacee-par-une-rupture-de-barrage

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Communiqué de presse CRIIRAD : Fukushima

Fukushima : des centaines de milliers de personnes vivent toujours sur des territoires fortement contaminés

Conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi Au Japon, l’irradiation externe entraîne toujours des risques sanitaires inacceptables pour
des centaines de milliers de citoyens

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EPR : QUAND VA-T-ON, ENFIN, ARRÊTER LES FRAIS ?

Quatre ans de retard selon les dernières prévisions d’’EDF…(Et qui peut vraiment y croire?…)

  • 1,8 milliard en 1998 quand cette dernière envisageait d’installer un EPR au Carnet près de Nantes, chez M.AYRAULT.
  • 3 milliards en 2003, annoncés au colloque du Ministère de l’industrie, à Rennes..
  • 3,3 milliards au cours du “Débat public”,organisé après la décision de construction sur  le terrain d’ EDF à Flamanville-d’où le très long couloir de lignes THT, vers les Pays de Loire, coûteux lui aussi.
  • 6 milliards en 2011 alors que, citant des sources internes, le CRILAN affirmait que son coût serait d’au moins 8 milliards.
  • Aujourd’hui, 8,5 milliards! Et l’énorme surcoût n‘est pas dû, quoi qu’en dise l’exploitant, aux seuls effets “consoles” qui devaient être payées par le sous-traitant fautif et aux mesures post Fukushima…

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Combien en 2016 ? Combien devra-t-on payer le kWh produit par ce type de réacteur? 3 fois plus cher que prévu?
Que peut signifier, dans ces conditions, de continuer la construction d’un prototype qui n’aura pas de suite? Arrêtons les frais dès maintenant !

Le Gouvernement HOLLANDE/ AYRAULT a annoncé qu’il réduirait la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 À 50 % d’ici 2025. Actuellement, aucun signe n’est donné dans ce sens, au contraire :

  • L’arrêt des vieux réacteurs de Fessenheim, annoncé pour fin 2016, au moment de la mise en marche prévue pour l’EPR  ne mène pas sur le chemin de la réduction annoncée.
     
  • Certains écologistes, associatifs comme politiques, se sont félicités de cette décision refusant de voir les évidences et l’envers du décor, au risque de laisser accréditer l’idée que leurs dirigeants semblent plus soucieux de leur avenir institutionnel que de leurs convictions d’origine et de celles de leurs sympathisants.
  • La construction des couloirs de lignes Cotentin Maine continue dans le passage en force et policier que l’on sait.
     
  • On ne connaît toujours pas, malgré nos demandes réitérées, en Commission Locale d’Information ( CLI), quel type de combustible serait utilisé dans l’EPR ! MOX, ou uranium plus enrichi avec gainage “dopé” au chrome ou uranium classique comme à OLKILUITO ?
     
  • Est-ce un début de réponse? Au cours de l’été, François HOLLANDE est intervenu pour accélérer l’extension et le pillage par AREVA, des mines d’uranium du NIGER au détriment de l’environnement et notamment des pasteurs nomades Touaregs. C’est ainsi que se perpétue la pseudo indépendance énergétique de la France, grâce au nucléaire , et le colonialisme le plus traditionnel.
     
  • Cerise sur le gâteau nucléaire, le gouvernement vient de lancer un nouveau débat sur la transition énergétique sous la houlette de pro-nucléaires notoires, selon la bonne vieille tactique pourtant très usée du “ Cause toujours, les choses sont déjà décidées !”

Dans le grand Ouest, comme aux niveaux national et international, ce n’est même pas, le “statu quo”. Pour ce gouvernement, le changement, ce n’est pas pour maintenant ! Se perpétue le développement d’un modèle énergétique à hauts risques environnementaux et sanitaires, centralisateur, autoritaire, brutal. Il nous contraint, plus que jamais depuis la catastrophe de Fukushima , toujours en cours, aux actions continuelles de harcèlement et/ou de masse. IL nous faut continuer les luttes. Les victoires à venir dépendent d’abord de nous et de notre mobilisation, et non d’institutions d’État, corrompues par la pieuvre nucléaire.

CLI Flamanville

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Les antinucléaires fidèles à leur action au rond-point d’Ambérieu-en-Bugey

Mobilisation. L’action initiée il y a un an par « Sortir du nucléaire Bugey » perdure. Hier encore, les antinucléaires ont bravé le vent et parfois les réactions hostiles des automobilistes. L’abnégation et la conviction chevillées au corps.

Ils sont rarement plus d’une dizaine. Pourtant, qu’il vente ou qu’il neige, que le soleil brûle ou que le vent glace, Joël, Bruno, Jean-Pierre et les autres se retrouvent, combinaisons blanches et banderoles jaunes fluo en mains, sur le rond-point de l’Aviation d’Ambérieu-en-Bugey pour clamer leur refus du nucléaire et sensibiliser les automobilistes, et la population, aux risques induits par la centrale de Bugey voisine.

Pour ce quatorzième rendez-vous en un an, l’heure était au bilan. S’il « serait prétentieux de dire que l’on marque les consciences », explique l’un des « hommes en blanc », « le dialogue s’installe et les questions se posent ». Ainsi hier, une discussion « contradictoire mais constructive » s’est engagée entre les « anti » et les « pro » d’une énergie qui n’en finit pas de faire débat. Surtout à quelques kilomètres d’un site qui emploie 1 200 personnes et fait tourner l’économie locale… Et si certains n’hésitent pas à ouvrir leur fenêtre pour tendre un doigt haineux vers des militants stoïques face aux invectives, d’autres klaxonnent et saluent. Si pour la « saison 2 » de « l’action rond-point », ainsi qu’ils baptisent leurs rendez-vous, les membres de « Sortir du nucléaire Bugey » réfléchissent « à d’autres formes d’actions », la mobilisation perdure dans le temps. « Notre obstination répond à l’obstination de choisir l’énergie nucléaire », confient Jean-Pierre Collet et Joël Guerry qui ne se font aujourd’hui plus guère d’illusion sur un changement de politique gouvernementale. Si pour le nucléaire, le changement ne semble pas pour maintenant, l’abnégation des militants ne se dément pas. Pour preuve, le nombre d’adhésions à SDN Bugey qui, d’une poignée au départ, est aujourd’hui passée à 112 membres.

François Le Stir
Le Progrès du 18/11/2012

 

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Bugey : écart d’exploitation lors du redémarrage du réacteur 4

La montée en température de l’eau du circuit primaire n’avait pas suivi les paliers prévus.

L’unité de production n°4 de la centrale du Bugey en arrêt pour simple rechargement de son combustible du 1er septembre au 9 octobre 2012.Le redémarrage a eu lieu le 9 octobre avec une montée progressive de sa puissance jusqu’à 100 %.

Mardi, alors que le réacteur était au palier de 1 % de puissance, la température de l’eau du circuit primaire a atteint 275°C. Or, selon les règles d’exploitation, cette température doit être comprise entre 284° et 289°C jusqu’à ce que la puissance du réacteur atteigne 2 %. Le circuit primaire est un circuit fermé assurant la transmission de la chaleur dégagée dans le coeur du réacteur aux générateurs de vapeur.

La température de l’eau  a été ramenée dans la plage de fonctionnement autorisée, et les opérations de montée en puissance du réacteur ont pu reprendre. Cet écart n’a eu aucune conséquence sur le fonctionnement et la sûreté de l’installation.

Cependant, comme il s’agit d’un écart aux règles d’exploitation,  l’événement a été déclaré le jeudi 11 octobre 2012 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaire) qui comporte 7 niveaux.

 

Source : http://www.enviscope.com/News/Thematiques/Energie/nucleaire/Bugey-ecart-d-exploitation-lors-du-redemarrage-du-reacteur-4,i17311.html

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Soutien du collectif Stop Bugey au militant Greenpeace jugé à Bourg-en-Bresse

Deux militants de Greenpeace jugés à Bourg-en-Bresse (Ain) : le procès est renvoyé au 06 février

L’action commando de Greenpeace menée à la centrale nucléaire du Bugey devait être jugée le 17 octobre devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Deux militants étaient appelés à comparaître dans l’après-midi…

Militant greenpeace au dessus de la centrale de St Vulbas
Le tribunal correctionnel a renvoyé  au 06 février 2013 le procès des deux hommes. Le renvoi a été prononcé à la demande du parquet au début de l’audience. Le substitut du procureur a réclamé du temps pour examiner une requête déposée la veille par Me Alexandre Faro, l’avocat de la défense.
Celui-ci a déposé une requête en nullité contre un arrêté pris en décembre 2002 par les ministères de la Défense et des Transports qui interdisait le survol des centrales nucléaires, dont celle du Bugey, dans l’Ain.

L’action commando de Greenpeace au Bugey s’était déroulée le 02 mai 2012, entre les deux tours de l’élection présidentielle. Objectif pour les militants : démontrer les failles de la sécurité de la centrale nucléaire de l’Ain.

Le premier militant de nationalité allemande, âgé d’une trentaine d’années, doit comparaître pour « survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite ». Un délit passible d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le second militant est poursuivi pour « complicité ». Ils encourent un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Filmée par un drone télécommandé par des militants, l’opération avait débuté lorsque le militant allemand avait survolé puis atterri sur le site de la centrale, à bord d’un parapente à moteur. Il avait réussi à lancer un fumigène sur le toit d’un réacteur, avant d’être arrêté dès son atterrissage par des gendarmes et placé en garde à vue. Alors que les accès de la centrale étaient bouclés, conformément aux procédures en cas d’intrusion, un autre militant s’était présenté à l’accueil pour « prévenir la sécurité » et « éviter des violences », d’après Greenpeace. Il avait été arrêté également et placé en garde à vue.

Le collectif STOP BUGEY est venue soutenir le militant de Greenpeace aujourd’hui devant le tribunal de Bourg

Le nucléaire sur n’existe pas !

Nucléaire = Démocratie baffouée

 

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Marches et rassemblement des réfugiés du nucléaire du 11 au 13/10/2012

2 marchent qui convergeaient sur Lyon depuis St Vulbas, sas de décontamination, recrutement de liquidateurs, recherche d’hébergements d’urgence… Près d’un 1500 personnes ont joué ce samedi le jeu du scénario catastrophe pour simuler l’arrivée de réfugiés en cas d’accident nucléaire à la centrale du Bugey, située à seulement 35 km de Lyon…

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Premières nouvelles, premières images après la fuite des premiers réfugiés du nucléaire en provenance de St vulbas et se dirigeant sur Lyon

Marche des réfugiés du nucléaire, St VulbasRappel des faits

La nouvelle est tombé ce matin vers 6h. Un grave accident s’est produit à la centrale nucléaire du Bugey. Plusieurs incidents se sont produits lors des phases de remises en service du réacteur Bugey 4 et actuellement le personnel ne maîtrise plus la situation. D’importants rejets de radioactivité ont eu lieu et le Préfet parle de faire évacuer la population proche de la centrale.

Alors n’hésitez pas dire aux gens de ne plus entrer dans la zone contaminée.
Un appel vient aussi d’être lancé pour des gens qui voudraient bien donner de leur personne pour intervenir en zone fortement radioactive pour essayer de reprendre le contrôle du réacteur.
En langage simple, il faut des liquidateurs !

Le bureau de recrutement se trouve Quai Augagneur (Fosse aux ours) à Lyon. Job très bien payé pour vos descendants…

Un groupe est donc parti précipitement vers 7h ce matin de la ville de St Vulbas où un grave accident à eu lieu. Nous n’avons pour l’instant aucune explications quant aux causes et l’ampleur de la catastrophe (du moins de sources fiables et donc indépendantes). Les autorités compétentes parlent d’une petite fuite lors des phases de remises en service du réacteur Bugey 4. Apparement sans gravité et sans aucune conséquence pour les populations environantes. C’est du moins la version des autorités qui invitent cordialement ses administrés à rester chez eux et attendre les consignes. Elles leurs conseillent de regarder les grandes chaines qui les informent en temps réel depuis leur QG de Paris sur la situation ici à St Vulbas (01). On sait en tout cas que la sirène et toutes les procédures d’alertes prévus et de confinement n’ont pas fonctionné (panne de l’opérateur Orange gérant l’envoi de SMS aux habitants notemment). Des groupes de personnes ont alors décidé de fuir malgré l’interdiction la zone contaminée. D’après les premiers témoignages receuillis par nos courageux sympatisants, ces personnes disent qu’elles ont retenu les leçons de la catastrophes de Tchernobyl et Fukushima et quelles ne croient plus les mensonges messages rassurants des autorités compétentes (l’AIEA, l’OMS, Tepco, le Ministère de la Santé, de l’Industrie, du redressement productif, de l’ASN, EDF, Areva, les grands médias aux ordres sans oulbier le Pr Pellerin ). Elles ont décidé en toute autonomie de raison, de fuir avec leurs enfants et quelques affaires personnelles abandonnant tout le reste pour gagner à pied Lyon…

Ces personnes ont été recuilli à Perrouges où elles se reposent actuellement après plus de 20km de marche !


PHOTOS

  • Marches

11 Octobre 2012 – De St Vulbas à Perrouges

12 Octobre 2012 – De Perrouges à Rillieux la Pape

13 Octobre 2012 – De Rillieux la Pape à Lyon quai Augagneur

  • Rassemblement Quai Augagneur (Fosse aux ours)
  • Concerts

Rural Petzouille

http://ruralpetzouille.org/

Les Clouds

http://www.lesclouds.fr

Jean Yves Chetail

Jean yves chetail

 

 

 

 

 

 

 

 


On en parle déjà dans la presse

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