Lettre au président Hollande

NON à la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs nucléaires français.

SDN Bugey vient d'envoyer un lettre au président de la république Mr Hollande afin de l'interpeler sur la folie de prolonger l'activité des centrales nucléaires françaises jusqu' 50 voir 60 ans !


Monsieur le Président,

Il semble que votre gouvernement ait négocié avec EDF et que vous allez prochainement autoriser cette société à prolonger la durée de fonctionnement de ses réacteurs nucléaires jusqu'à 50 ans, voire même 60 ans. Une telle décision de la part de votre gouvernement serait irresponsable, car elle serait basée seulement sur des objectifs économiques sans prise en compte de la sécurité des populations. Elle bafouerait totalement le travail de l'Autorité de Sûreté Nucléaire et mettrait en doute son indépendance.

A ce jour, cette Autorité a validé le fonctionnement jusqu'à 40 ans seulement pour les réacteurs de Fessenheim 1 et 2, Bugey 2 et 4, Tricastin 1. Nous constatons actuellement de nombreux dysfonctionnements dans les réacteurs nucléaires français avec l'avancement de l'âge des réacteurs. Des composants irremplaçables, tels que les enceintes de confinement des réacteurs nucléaires, présentent déjà des taux de fuites trop élevés à lʼâge de 30 à 35 ans. C'est le cas de l'enceinte de confinement du réacteur Bugey 5 : elle va devoir être testée à nouveau en 2016, soit 5 ans après sa 3ème visite décennale et, de ce fait, le réacteur ne pourra pas être autorisé à fonctionner 10 ans de plus dès maintenant.

Par cette autorisation de prolongation à 50 ou 60 ans, vous allez permettre officiellement à EDF de continuer de commander des études, du matériel et des travaux pour cette échéance (à ce jour EDF a déjà passé des commandes). Vous vous fermez ainsi toute possibilité d'arrêter ou de diminuer l'énergie nucléaire en France, car EDF vous demandera de très fortes indemnisations pour les études, travaux et achats déjà effectués. Votre promesse "électorale" de réduire la part
de l'énergie nucléaire en France à 50 % de la consommation d'électricité en 2025 pourra être tenue seulement en augmentant cette consommation afin de ne pas avoir à fermer de réacteurs nucléaires d'autant que le réacteur EPR de Flamanville va quasiment remplacer les deux réacteurs que vous allez arrêter à Fessenheim et qu'avec la fermeture de l'usine d'enrichissement de l'uranium Georges Besse (ex Eurodif) en mai 2012, il y a quasiment 3 réacteurs nucléaires de
plus qui produisent pour le réseau EDF (3 des réacteurs du site de Tricastin).

Une telle prolongation, à l'heure actuelle, serait une complète négation du débat sur la transition énergétique que vous avez organisé et dont les conclusions n'ont pas encore été formulées. Ce débat serait encore plus une "duperie" que l'a été le Grenelle de lʼEnvironnement de votre prédécesseur.

Monsieur le Président, nous ne voulons pas être les victimes irradiées du prochain accident nucléaire. Nous vous demandons donc de programmer très rapidement l'arrêt des quatre réacteurs du site nucléaire du Bugey. De même type CP0 que ceux de Fessenheim et seulement âgés d'un an de moins, ces réacteurs sont de plus en plus dangereux et les laisser fonctionner encore plusieurs années c'est faire prendre des risques à toutes les populations qui
vivent dans un rayon de 50 km autour de ces réacteurs. Si un accident se produit, vous ne pourrez pas le gérer compte tenu qu'il faudrait évacuer l'agglomération lyonnaise et vous condamnerez à mort lente par irradiation toutes ces populations, sans parler du désastre économique qui accompagnerait cet accident.

Un accident nucléaire grave est possible sur le site nucléaire du Bugey (ou un autre site en France dont Tricastin) et laisser fonctionner ces réacteurs serait un crime contre l'humanité. Vous voilà prévenu et si cet accident arrive parce que vous n'avez pas pris la décision d'arrêter ces réacteurs, nous saurons nous en souvenir et nous vous poursuivrons en justice ainsi que toutes les personnes qui n'auront pas pris les bonnes décisions avec vous. En arrêtant rapidement l'énergie nucléaire en France, vous vous honoreriez de protéger un grand nombre de vos citoyen(ne)s et vous contribueriez à une forte dynamique dans les économies d'énergies et le développement des énergies renouvelables, avec à la clé, des centaines de milliers d'emplois dont nous rêvons tous, vous le premier. Nous restons à votre disposition pour plus d'informations, si nécessaire. Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos meilleures salutations.

Pour Sortir du Nucléaire Bugey
La Présidente
Madeleine Chatard Léculier


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Lettre président république hollande – Prolongation réacteurs nulcéaires français

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2 ans d’actions rond-points SDN Bugey

Pari tenu hier samedi 9 novembre !

Pour les 2 ans des actions rond-points de SDN Bugey,  militants anti-nucléaires et membres de EELV les Verts se sont relayés sur le rond point de l'aviation durant 7 heures, de 9 à 16h devant des milliers d'automobilistes.

Une douzaine de personnes ont donc occupé à nouveau ce RP, par roulement.

A cette occasion, nous avons rappelé à la presse les différentes actions en cours de SDN Bugey, entre autre chose,  le recours contre le permis de construire d’ICEDA, les différents  courriers à l’ASN et  au Président de la République (afin de limiter la prolongation de Bugey vue son état de vétusté, à 5 ans et non à 10 ans).

Les actions rond-points sont nées il y a maintenant 2 ans et après une première année à Ambérieu, elles se sont déplacées sur différents ronds-points des communes voisines de la centrale.

L’idée de départ n’étant pas de rassembler des centaines de personnes ( !), mais plutôt de partir de ce constat : avec peu de monde disponible régulièrement, comment occuper efficacement l’espace physique et médiatique ?

Ainsi, ces actions ont toujours pour but d’interpeler directement la population, avec des slogans « choc » et de saisir la presse qui relaie les infos. Elles sont aussi l’occasion d’une part de poser un acte de solidarité avec le peuple japonais (elles se déroulent généralement le week-end près du 11 de chaque mois) et d’autre part, de montrer à la population qu’une opposition déterminée au nucléaire existe bel et bien dans la région, opposition qui s’est installée sur la durée.

Merci à tous ! et… au prochain RP !

Ne lâchons (presque) rien !

 

 

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Affaire des gravats radioactifs: EDF et le directeur de la centrale du Bugey condamnés

Ce mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse a condamné EDF à une amende suite au déchargement illégal de déchets faiblement radioactifs dans une carrière située près de Pérouges. Le directeur de la centrale nucléaire du Bugey a aussi été condamné à une amende.

Vidéo 19/20 sur FR3 : http://rhone-alpes.france3.fr/emissions/jt-local-1920-de-rhone-alpes (5'36)

Des militants anti-nucléaires devant le palais de justice de Bourg-en-Bresse à l'annonce du jugement (11/09/13) © France 3 RA
© France 3 RA Des militants anti-nucléaires devant le palais de justice de Bourg-en-Bresse à l'annonce du jugement (11/09/13)

 

 

Le tribunal a condamné EDF à une amende de 5250 euros pour infraction au code du travail et à la réglementation sur les installations nucléaires. Le directeur de la centrale devra s'acquitter pour sa part, aux mêmes titres, de 2000 euros d'amende. (le reportage à suivre dans l'édition 19/20 Rhône-Alpes).

 

 

Le réseau Sortir du Nucléaire, qui avait porté plainte en juin 2012 contre l'entreprise et le responsable de la centrale, s'est félicité, dans un communiqué, d'une "nouvelle victoire contre l'impunité de l'industrie nucléaire".

© France 3 RA
© France 3 RA

 

 

 

 

Rappels – Le 9 août 2011, la centrale nucléaire du Bugey, située à une trentaine de kilomètres de Lyon, avait procédé à l’évacuation d’une benne de gravats, provenant du chantier de démantèlement de son réacteur N°1. Un chargement faiblement radioactif. Les gravats avaient été déchargés dans une carrière autorisée à recevoir uniquement des déchets conventionnels, située à Pérouges (Ain). EDF avait reconnu deux dysfonctionnements majeurs : la contamination des gravats n'avait été décelée et les systèmes d'alarme du portique de la centrale n'avaient pas fonctionné correctement ce jour là. L'incident avait été classé au niveau 0 (sur 7) sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines). Le procès s'est tenu le 15 mai dernier à Bourg-en-Bresse. La décision de justice avait été mise en délibéré au 11 septembre…

Source : http://rhone-alpes.france3.fr/2013/09/11/dechargement-de-gravats-radioactifs-dans-une-carriere-une-condamnation-pour-edf-316521.html


Gravats radioactifs dans une décharge conventionnelle : le procès à Bourg-en-Bresse

Le 09 août 2011, des gravats radioactifs avaient été déposés dans une carrière faisant office de décharge conventionnelle de l'Ain. Ces gravats  provenaient du démantèlement du réacteur numéro un de la centrale nucléaire du Bugey.

Suite à une plainte du Réseau "Sortir du nucléaire", des poursuites ont été engagées contre EDF et contre le directeur de la centrale. Le procès a lieu aujourd'hui (15 mai) devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse.  Le rappel des faits ci-dessous par S.Cozzolino (extrait 12/13 Rhône-Alpes du 15/05/13)

Le jugement a été mis en délibéré … ci-dessous le compte-rendu de l'audience.

Source : http://rhone-alpes.france3.fr/2013/05/15/dechets-radioactifs-le-proces-251825.html

 

 


Article du Progrès – 11/09/2013

Le 9 août 2011, soixante kilos de boues radioactives avaient été déposés par erreur dans la décharge de Pérouges. Aucun des garde-fous qui auraient dû empêcher des matières radioactives de franchir les limites du site de la centrale nucléaire du Bugey à Saint-Vulbas n’avaient fonctionné.

Le 15 mai, EDF et le directeur de la centrale, Alain Litaudon, avaient été jugés par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse pour deux délits, le risque de dispersion radioactive et le risque d’exposition du personnel, et une contravention relative à la mauvaise gestion des déchets radioactifs.

Le jugement avait été mis en délibéré et il a été rendu mercredi. Alain Litaudon a été condamné à 1500 euros d’amende pour les délits et 500 euros d’amende pour la contravention. Ce serait la première fois qu’un directeur de site EDF serait condamné en France. EDF en tant que personne morale a été condamné à 3750 euros d’amende et 1500 euros d’amende. EDF et le directeur ont été condamnés solidairement à verser 5000 euros de dommages et intérêts à Sortir du Nucléaire qui s’était constitué partie civile.

Source : http://www.leprogres.fr/ain/2013/09/11/affaire-des-gravats-radioactifs-edf-et-le-directeur-de-la-centrale-du-bugey-condamnes

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Incendie dans une salle des machines de la centrale du Bugey

Le 24 juin 2013, à 13h15, un incendie s’est déclaré sur un alternateur de la salle des machines de l’unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey.
 


« Départ de feu maîtrisé sur l’unité de production n°5 24/06/2013

Les équipes de secours sont parvenues à maîtriser le départ de feu qui s’est produit dans la salle des machines en zone non nucléaire de l’unité de production n°5 de la centrale nucléaire du Bugey. Le réacteur s’est immédiatement mis à l’arrêt.

Cet évènement n’a fait aucun blessé et n’a eu aucun impact sur l’environnement.

Le départ de feu a été provoqué par un échauffement sur l’alternateur de la salle des machines à 13h10 ce jour. Les équipes restent mobilisées pour assurer une surveillance des lieux.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire ainsi que la Préfecture ont été immédiatement averties, et sont régulièrement informées de l’évolution de la situation.

La centrale nucléaire du Bugey est équipée de quatre unités de production de 900 MW chacune et d’une unité en déconstruction. Elle est située dans le département de l’Ain, à environ 40 km de Lyon.

En ce moment deux réacteurs sont en arrêt programmé, l’unité de production n°4 est en fonctionnement. »

http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45869.html


« Départ de feu sur l’alternateur du réacteur 5 de la centrale nucléaire du Bugey

Le 24 juin 2013, l’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a informé l’Autorité de sûreté nucléaire qu’un feu s’est déclaré vers 13h15 en salle des machines du réacteur 5, au niveau de l’alternateur [1], dans la partie non nucléaire de l’installation.

Schema-de-la-centrale-nucleaire-du-Bugey-reacteur-5-

Schéma de la centrale nucléaire du Bugey réacteur 5

Les équipes d’intervention de la centrale nucléaire et les secours extérieurs (services départementaux d’incendie et de secours des départements de l’Ain et de l’Isère) ont été mobilisés. La salle des machines commune aux réacteurs n°4 et n°5 a été immédiatement évacuée.

A 13h23, le plan d’urgence interne, qui permet, par la mobilisation du personnel d’astreinte, de disposer d’équipes renforcées pour gérer l’événement sur le site, a été déclenché. Le plan particulier d’intervention (PPI) de l’établissement n’a pas été déclenché.

L’arrêt automatique du réacteur n°5 a été déclenché et et le réacteur est actuellement dans un état stable piloté par des procédures dédiées. EDF a informé l’ASN vers 15h30 que le feu était maîtrisé.

Cet événement n’a pas eu de conséquence pour le personnel. Il n’y pas eu de rejet radioactif dans l’environnement. »

[1] Dans une centrale thermique ou nucléaire, la production d’électricité est assurée par un ou plusieurs groupes turbo-alternateur. Chaque turbine, alimentée en vapeur produite par la source d’énergie, entraîne un alternateur. L’alternateur est une machine constituée d’une partie fixe et d’une partie tournante, qui transforme l’énergie mécanique en électricité sous une tension de 24 OCO volts. Au cours de son fonctionnement, l’alternateur s’échauffe et il est nécessaire de le refroidir par de l’hydrogène sous pression de 4 bar, circulant entre les parties fixes et mobiles, ainsi que par un circuit d’eau. La protection contre les fuites d’hydrogène, très inflammable, est assurée par une circulation d’huile sous pression.

http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2013/Depart-de-feu-a-la-centrale-du-Bugey


Après Cattenom et Flamanville, la série noire continue avec l’incendie de cet alternateur à la centrale du Bugey. Tout cela est symptomatique d’une sûreté largement dégradée…

Cet accident n’est pas survenu dans la partie nucléaire de la centrale. Pour autant, ce n’est pas pour cela qu’il n’est pas grave !

En effet, un tel incendie peut rejeter des vapeurs toxiques, dangereuses pour le personnel qui intervient. Par ailleurs, les zones touchées par l’incendie deviennent inaccessibles pour un instant, et la désorganisation créée par l’événement perturbe le fonctionnement général de la centrale. Enfin, si on ne peut plus évacuer le courant électrique, cela peut également poser des problèmes.

Depuis quelques mois, les incidents touchant des équipements électriques (alternateurs, transformateurs…) se sont multipliés : à Tricastin, à Cattenom, à Fessenheim, et maintenant à Bugey. Même s’ils ne représentent pas des menaces directes pour les populations, ils sont symptômatiques d’une sûreté qui se dégrade. EDF privilégierait-il la rentabilité au détriment de la sûreté, négligeant les parties des installations qui ne lui semblent pas les plus cruciales ?

On peut également se demander dans quelle mesure l’âge avancé de la centrale du Bugey – la plus vieille de France après Fessenheim – ne joue pas un rôle dans cette dégradation. Dans tous les cas, cela ne présage rien de bon quant à l’allongement de la durée de fonctionnement des réacteurs souhaité par EDF.

 


http://www.leparisien.fr/faits-divers/ain-incendie-a-la-centrale-nucleaire-du-bugey-24-06-2013-2925021..php#

 

 

Ain: incendie maîtrisé à la centrale nucléaire du Bugey

Publié le 24.06.2013, 15h36 | Mise à jour : 16h43

 

 

Un incendie s'est déclaré dans la salle des machines de la centrale nucléaire de Bugey.
 
Un s'est déclaré peu après midi à la centrale nucléaire du Bugey, située à Saint-Vulbas (Ain). Il a touché un alternateur de la salle des machines et pas le secteur de la centrale. «L'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention.

 

 

 

 

 

 

 

Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental a été activé», a précisé la préfecture de l'Ain. Au total, près quatre-vingt pompiers, venus de plusieurs départements, ont été mobilisés sur cet incendie qui a finalement été maitrisé un peu après 15h. Et sont restés sur place afin de surveiller le site par mesure de sécurité.

Provoqué par un échauffement sur l'alternateur de la salle des machines, le feu a pris dans l'unité de production n°5 de la centrale et le réacteur s'est aussitôt arrêté, a indiqué dans un communiqué en précisant «cet événement n'a fait aucun blessé et n'a eu aucun impact sur l'environnement». Le réseau Sortir du Nucléaire (SDN) s'inquiète d'une «série noire d'accidents du genre». Ils sont «peut-être le symptôme d'une sûreté qui se dégrade», a déclaré Charlotte Mijeon, chargée de communication de SDN.

D'après elle, «même si l'incendie n'a pas touché la partie nucléaire, cela ne veut pas dire que c'est sans danger». Elle a évoqué notamment l'hypothèse que «l'alternateur puisse contenir des produits chimiques et générer des vapeurs toxiques».

 

Publiée le 24/06/2013 à 16:25

Selon la préfecture de l‘Ain, «un feu d’origine inconnue s’est déclaré» ce lundi «à 13h15 sur un alternateur de la salle des machines de l’unité 5 à la centrale du Bugey»
François Le Stir / Le Progrès
http://www.leprogres.fr/ain/2013/06/24/incendie-dans-une-salle-des-machines-de-la-centrale-du-bugey

Provoqué par un échauffement sur l’alternateur de la salle des machines, le feu a pris dans l’unité de production n°5 de la centrale et le réacteur s’est aussitôt arrêté, a précisé EDF dans un communiqué. «Cet événement n’a fait aucun blessé et n’a eu aucun impact sur l’environnement».

De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé qu’"il n’y a pas eu de rejet radioactif dans l’environnement».

Le réseau Sortir du Nucléaire (SDN) s’est inquiété d’une «série noire d’accidents du genre», qui sont «peut-être le symptôme d’une sûreté qui se dégrade», a déclaré Charlotte Mijeon, chargée de communication de SDN.

«Même si l’incendie n’a pas touché la partie nucléaire, cela ne veut pas dire que c’est sans danger», a souligné Mme Mijeon, évoquant notamment l’hypothèse que «l’alternateur puisse contenir des produits chimiques et générer des vapeurs toxiques».

L’alternateur est une machine constituée d’une partie fixe et d’une partie tournante, qui transforme l’énergie mécanique en électricité, explique l’ASN dans un communiqué. «Au cours de son fonctionnement, l’alternateur s’échauffe et il est nécessaire de le refroidir par de l’hydrogène sous pression de 4 bar, circulant entre les parties fixes et mobiles, ainsi que par un circuit d’eau», ajoute l’ASN.

L’incendie a mobilisé 71 pompiers qui ont quitté les lieux à 16h30.


Incendie à la centrale nucléaire du Bugey: le feu est éteint

Par Steven Belfils et Adeline Gailly
Publié le 24/06/2013  à 14:42
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Dossiers/Nucleaire/Incendie-a-la-centrale-nucleaire-du-Bugey-le-feu-est-eteint
 

En début d'après-midi, un incendie s'est déclaré dans une salle des machines de la centrale du Bugey, à quelques dizaines de kilomètres de Lyon. 

centrale nucléaire du Bugey ()

Il était 13h15, ce lundi 24 juin, lorsqu'un incendie s'est déclaré sur un alternateur de la salle des machines de l'unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey. Le feu touche donc une zone située en dehors du secteur contrôlé, c'est-à-dire en dehors du secteur nucléaire, donc à distance des réacteurs. Les témoignages rapportent un dégagement de fumée comme seul indice de l'incendie. 

Le plan d'urgence interne (PUI) a été activé à 13h23 par l'exploitant. Cependant, "l'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention (PPI)", rapportent les autorités. 

Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 13h45.

Les pompiers sont sur place, ils sont 71 au total. Vers 14h30, une équipe d'EDF les a rejoints. On ignore à l'heure actuelle l'étendue précise de l'incendie ainsi que sa cause.

A 15h10, les autorités annonçaient que le feu était éteint. Des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

A 15h42, les autorités annoncent que le feu est totalement maîtrisé et qu'”aucun impact sur l'environnement n'est à déplorer”. Le plan d'urgence interne n'est cependant pas encore levé mais devrait l'être dans quelques heures.

A 16h30, les pompiers quittent les lieux, l'opération de secours est terminé. 

A 16h55, le centre opérationnel départemental (COD) est levé. 

Une enquête tentera d'établir précisément comment l'incendie a pu se déclencher, mais les premiers éléments laissent à penser qu'il serait d'origine mécanique, non malveillant comme le stipule un communiqué de la préfecture de l'Ain. Il a touché l'un des alternateurs de la salle des machines de l'unité 5. 

 

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ICEDA: Enquête Publique sur le Permis de construire (fin au 28/06)

L'enquête publique est en cours pour la reprise du chantier d'ICEDA. Jusqu'au 28 juin !

Comme vous le savez, il est essentiel que le commissaire enquêteur reçoive le maximum d'avis négatifs (par courrier postal ou en direct sur le registre).

Cela peut se faire très rapidement, sans prendre trop de temps.

Soit, vous envoyez votre courrier à la mairie de Saint -Vulbas (à l'attention du commissaire enquêteur) en recommandé,

Mairie de Saint-Vulbas
Espace Charles de Gaulle
403, rue Claires Fontaines 01150 – SAINT-VULBAS
Tél. : 04.74.61.52.09 / Fax. : 04.74.61.57.96
mairie.saint-vulbas@wanadoo.fr

Soit (mieux), vous pouvez vous déplacer pour remplir le registre (attention aux horaires d'ouverture!).

Mairie :
Ouverture au public :

  • Mardi de 9h00 à 11h30 et de 16h30 à 18h00
  • Mercredi, vendredi et samedi de 9h00 à 11h30
  • Jeudi de 14h00 à 16h30.

ATTENTION, le temps file vite à toute allure (!), et nous n'avons que jusqu'au 28 juin; ce sera vite là !

Merci de faire suivre cette info !


Lettre type (.doc) à modifier à votre convenance, de façon à ce que le commissaire dispose d'un panel d'arguments variés ou l'envoyer tel quel.

Enquête publique Permis construire ICEDA Lettre au Commissaire Enquêteur ST VULBAS

Des infos sur le site EDF : http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/projet-iceda-82086.html

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EELV Rhône-Alpes : « il faut arrêter la centrale du Bugey »

Suite à l'incendie qui a touché la centrale nucléaire du Bugey, Europe Écologie Les Verts Rhône Alpes n'a pas manqué de réagir à travers un communiqué de presse. Le parti estime qu'un incident plus grave pourrait arriver.

"La centrale du Bugey est la seconde plus vieille centrale française après Fessenheim. Elle voit s’accumuler des incidents qui n’existaient pas il y a encore quelques années. C’est la première centrale à avoir fait l’objet de 2 mises en demeure de l’ASN en seulement quelques mois (obligation de réaliser des travaux de sécurité contre le risque d’inondation , obligation de réparer la fuite de tritium …). L’ASN a par ailleurs repéré un grave défaut d’étanchéité des dômes des réacteurs, défaut auquel EDF devait amener une correction urgente fin mars 2013 mais dont nous n’avons aucune nouvelle. La dalle de ses réacteurs (radier) est, comme celle de Fessenheim, plus fragile que celles des autres centrales françaises."

Le nombre, la fréquence et la gravité des incidents à répétition sur cette ancienne centrale est "totalement inadmissible", selon le groupe écologiste. Et de prévenir : "Encore une fois, la communication de crise d’EDF va chercher à rassurer la population en indiquant qu’aucun secteur de la partie nucléaire des installations n’a été touché. C’est évidemment faire oublier que l’accident grave, quand il se produira, sera très probablement issu d’un enchaînement de dysfonctionnements comme ils commencent à apparaître aujourd’hui"

Dès lors, Pour EELV la situation ne peut perdurer : "la centrale du Bugey fait partie, de toute évidence, des installations nucléaires qui doivent être arrêtées en priorité, en cohérence avec les engagements du Président de la République de diminuer à 50% la part du nucléaire dans la production électrique."

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Nucléaire : progrès et défaillances en Rhône-Alpes

L’antenne régionale de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté son rapport sur le “contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection” effectué en 2012 dans différentes installations des régions Rhône-Alpes et Auvergne. Le bilan est mitigé.

Centrale nucléaire du Tricastin ()
Fabrice Caterini

Tout n’est pas tout rose dans les centrales nucléaires de Rhône-Alpes et Auvergne. Ce sont en substance les conclusions de l’Agence de sûreté nucléaire qui présentait le bilan de ses inspections réalisées en 2012, en pleine période “Fukushima”. Au final, les quatre centrales nucléaires EDF de la région Rhône-Alpes nécessitent chacune des “améliorations”, à différents degrés selon les cas. 101 inspections ont été menées par l’ASN sur ces sites en 2012, ainsi que 41 jours d’inspection du travail sur le terrain. Par ailleurs, 220 “événements significatifs” ont été déclarés à l’Autorité la même année.

Centrale du Bugey (45 km de Lyon)

centrale nucléaire du Bugey ()

28 inspections, 47 événements significatifs dont 3 “anomalies” (niveau 1 sur l’échelle Ines*)

centrale nucléaire du Bugey ()

Bilan mitigé pour ce site. L’ASN a noté pour le premier semestre 2012 des progrès en matière de “respect des spécifications techniques d’exploitation”. Le tableau est plus noir pour les six autres mois. Il est notamment précisé que la centrale du Bugey présente des “faiblesses récurrentes concernant la préparation et la réalisation d’essais périodiques ou de certaines activités de maintenance”. Entre autres faits notables :

– une “présence anormale” de tritium a été détectée depuis la mi-octobre 2012 dans les eaux souterraines au droit du site ;

– concernant le réacteur n°2, l’ASN a imposé de nouvelles exigences à EDF, notamment relatives aux cas de séisme et d’inondation, mais aussi des exigences “relatives à la robustesse, en situation accidentelle, du système de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible usé du réacteur”. Des prescriptions qui ne sont pas sans rappeler le spectre de Fukushima.

Centrale de Saint-Alban (50 km de Lyon)

Saint-Alban ()

22 inspections, 29 événements significatifs dont 3 “anomalies”

centrale de Saint-Alban ()

L’ASN donne à cette installation une “appréciation générale globalement assez satisfaisante”. Les résultats en matière de sûreté nucléaire sont quant à eux “en amélioration [mais] restent fragiles”. L’Autorité a par ailleurs fat plusieurs constats :

– des améliorations sont nécessaires à propos de la “robustesse de la centrale nucléaire de Saint-Alban face aux situations extrêmes”, comme pour la centrale du Bugey. L’ASN a donc là aussi imposé des “prescriptions complémentaires” qui vont en ce sens ;

– d’un point de vue environnemental, le site de Saint-Alban n’est pas rassurant : le système d’“évacuation des eaux pluviales” est décrit comme un équipement non conforme par l’ASN. Conséquence : en l’état, le réseau est susceptible de véhiculer “des liquides toxiques, radioactifs, inflammables, corrosifs ou explosifs”. Impact écologique garanti. EDF est donc mis en demeure par l’ASN et a jusqu’au 7 juin prochain pour palier ce problème.

Centrale de Cruas-Meysse (140 km de Lyon)

centrale de Cruas Meysse ()

25 inspections, 51 événements significatifs dont 9 “anomalies”

centrale de Cruas Meysse ()

Des performances “en retrait” en matière de sécurité nucléaire, c’est le premier constat qu’établit l’ASN à propos du site ardéchois. Dans le texte, cela donne : “L’ASN note en particulier un manque de maîtrise des opérations de maintenance et d’exploitation pendant les phases d’arrêt de réacteur (…). En outre, le redémarrage du réacteur n°4 a été marqué par la déclaration de 7 événements significatifs pour la sûreté, dont trois ont été classés au niveau 1 de l’échelle Ines*, mettant en lumière des insuffisances”. Les constats ne s’arrêtent pas là :

– le site présente des “faiblesses” en matière de protection de l’environnement. L’autorité prend pour exemple le déversement de quelques litres d’huile – “non contaminée” – dans le Rhône le 31 octobre dernier ;

– l’ASN a imposé à EDF de “définir et mettre en place des dispositions permettant de renforcer la maîtrise des opérations de mise en configuration des circuits du réacteur n°4”. Elle pointe à travers cela des problèmes de “coordination” des différents services de la centrale nucléaire appelés à intervenir lors du processus de redémarrage d’un réacteur.

Centrale du Tricastin (175 km de Lyon)

centrale du tricastin ()

26 inspections, 44 événements significatifs dont 10 “anomalies”

centrale du tricastin ()

Pour le site drômois, c’est un bilan mi-figue mi-raisin. En matière de sûreté, la centrale nucléaire est “assez satisfaisante” même si les performances “doivent être notablement améliorées” dans certains domaines. En termes de radioprotection, le site est assez bien vu. Mais, là aussi, des “progrès” sont attendus, notamment une gestion plus “rigoureuse” dans la mise en œuvre des “disposition opérationnelles de radioprotection sur le terrain”. Deux autres points sont abordés :

– la centrale du Tricastin est épinglée pour ce qui concerne la protection de l’environnement, notamment le rejet dans la nature d’“effluents liquides et gazeux” ;

– l’ASN conseille à EDF d’“améliorer notablement sa gestion des essais périodiques et des requalifications des matériels après intervention” pour le site du Tricastin. En cause, 10 événements significatifs déclarés en 2012 à ce sujet. Un chiffre qui n’est pas “représentatif” de la sûreté de la centrale mais qui est “révélateur d’un manque de maîtrise” pour l’ASN.

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Des Berlinois veulent municipaliser l’électricité

Un mouvement citoyen veut recueillir 200.000 signatures d'ici à lundi pour remunicipaliser le réseau électrique de la capitale.

Plus que cinq jours. Lundi soir à minuit, les Berlinois sauront s'ils auront la possibilité de reprendre le contrôle du réseau électrique actuellement géré par le groupe suédois Vattenfall. Une initiative citoyenne, Berliner Energietisch, collecte des signatures depuis quatre mois dans les rues de la capitale allemande pour imposer un référendum qui aurait lieu le jour des élections générales, le 22 septembre. Le mouvement, soutenu par une cinquantaine d'associations caritatives ou écologiques, connaît un réel succès. Hier, il avait recueilli 163.046 signatures. Il en a besoin de 200.000 pour imposer la consultation citoyenne. «  Ce sera serré, mais c'est possible », estime Lilian Leupold, une militante.

L'objectif est multiple. Il consiste d'abord à municipaliser un réseau qui est géré depuis bientôt vingt ans par une entreprise privée et dont la concession expire l'année prochaine. Mais, pour ses initiateurs, la reprise par la ville du système électrique ne serait qu'une étape. Ils veulent ensuite créer une régie municipale, qui puisse fournir aux habitants de l'électricité essentiellement verte et provenant du Land voisin de Brandebourg. Le tout contrôlé par le peuple. Si elle se concrétise, l'opération aura un coût, que les initiateurs chiffrent autour de 400 millions d'euros et que Vattenfall – qui veut conserver la concession – estime plutôt autour de 3 milliards. Un pari audacieux pour une ville déjà massivement endettée…

Berlin n'est pas seule à connaître ce genre de mouvement. A Hambourg, une initiative a déjà obtenu les signatures nécessaires pour imposer une consultation citoyenne, qui aura lieu le 22 septembre. D'autres villes sont déjà passées à l'action, dont Stuttgart.

Selon la Fédération des entreprises communales (VKU), plus de 70 régies énergétiques municipales ont été créées depuis 2007 et plus de 200 concessions ont été reprises par des villes. « Il y a une forte tendance à la reprise de réseaux gaziers et électriques par les communes, se réjouit son directeur général, Hans-Joachim Reck. Au début de la libéralisation du marché de l'énergie, on annonçait la mort des régies municipales. C'est le contraire qui se produit et le soutien de la population pour un modèle commercial au service de l'intérêt général est énorme. »

T. M., Les Echos


Allemagne : les communes parient sur les énergies renouvelables

Suite à la privatisation du marché de l'énergie dans les années 90, les communes et agglomérations allemandes ont cédé leurs concessions au secteur privé. Les contrats prenant actuellement fin, elles cherchent aujourd'hui à retrouver leur indépendance énergétique en misant sur les énergies renouvelables.

« Depuis 2007, nous assistons à une re-municipalisation, la plus grande dans l’histoire de l’Allemagne, au sein des communes et agglomérations. Plus de 50 régies municipales ont vu le jour lors de ces quatre dernières années et de nombreuses concessions ont été récupérées », se réjouit Stefan Luig, porte-parole de la Fédération des entreprises communales (VKU) à Berlin. Le VKU représente les intérêts de quelque 1400 entreprises municipales qui emploient 220 000 salariés et affichent pour l’année 2008 un chiffre d’affaires de 72 milliards d’euros. C’est la plus grande organisation du genre en Europe. Ces entreprises sont actives dans l’industrie des déchets, de l’eau et du traitement de l’eau, du nettoyage municipal, de la production et fourniture d’énergie. Par ailleurs, 700 régies municipales sont membres du VKU.

L’opinion publique favorable aux énergies renouvelables

Pour expliquer la résurgence et l’importance de ces «Stadtwerke» dans le paysage énergétique allemand, Stefan Luig rappelle la vague de privatisations qui a eu lieu dans le secteur énergétique allemand dans les années 90, après la décision de Bruxelles d’ouvrir ce marché au secteur privé. « Les communes ont craint de ne pouvoir faire face, seules, à une nouvelle concurrence. Elles ont alors ouvert la porte de leurs régies aux entreprises privées. Puis un grand nombre d’entre elles se sont aperçu – malheureusement trop tard – qu’elles avaient non seulement perdu en influence, mais aussi perdu une source importante de revenus », poursuit le porte-parole.

Toutefois, une décennie a suffi pour changer la donne. Berlin s’est entre-temps engagé à réduire ses émissions de 40% par rapport à l’année de référence 1990 d’ici 2020, la sortie du nucléaire est devenue contre toute attente réalité, et l'oligopole des quatre géants de l’énergie résiste tant bien que mal aux pressions exercées par les autorités anti-cartel allemandes et européennes. « Parallèlement, le concept même d’une production et d’une fourniture d’énergie décentralisée, à partir des énergies renouvelables, trouve toujours plus d’adeptes au sein de l’opinion publique allemande », relève encore Stefan Luig.

Intervenant lors d’un colloque sur l’efficacité énergétique à Bonn, Patrick Graichen, responsable au sein du Ministère de l’environnement du département Climat, souligne pour sa part le rôle essentiel des villes et communes dans la lutte contre le réchauffement climatique : sans elles, il serait difficile pour l’Allemagne de remplir ses objectifs climatiques. De fait, elles disposent de plusieurs leviers : elles sont à la fois consommatrices d’énergie et propriétaires de terrains et forêts, à la fois instances administratives de planification urbaine et soutien à l’économie locale. Dans le cadre du programme national de lutte contre le réchauffement climatique, Berlin appuie ainsi 2000 projets climatiques municipaux. Et l’enveloppe pour 2012 s’élève à 75 millions d’euros, selon le ministère.

Initiatives citoyennes contre oligopoles

« Parallèlement, le concept même d’une production et d’une fourniture d’énergie décentralisée, à partir des énergies renouvelables, trouve toujours plus d’adeptes au sein de l’opinion publique allemande », relève encore Stefan Luig. De fait, les ménages allemands n’ont rien vu des bénéfices que la privatisation du marché allemand de l’énergie semblait suggérer au départ. Selon des chiffres de la Fédération des industries de l’énergie et de l’eau, les prix de l’électricité en Allemagne sont passés de 14 centimes par kWh en 2000 à 26 centimes par kWh en 2010. Les dépenses en électricité représentent actuellement 2,2% des dépenses des ménages allemands, dépenses auxquelles il faut ajouter 0,3% destinées au financement des énergies renouvelables, comme le prévoit la loi EEG sur les nouvelles énergies.

Echaudés par des hausses de prix arbitraires, de plus en plus de consommateurs se sont regroupés pour défendre eux-mêmes leurs intérêts. Ils ont ainsi pu fonder leurs propres associations de défense des consommateurs d’énergie, comme c’est le cas avec le Bund der Energievervraucher, créer leurs propres régies municipales comme à Schönau (voir article lié), ou encore orchestrer des campagnes de protestation avec force pétitions et référendums locaux. « Chaque citoyen peut prendre les choses en main, que ce soit en organisant ou en participant à des référendums, des pétitions ou des initiatives populaires. Ces instruments de la démocratie directe permettent de changer les choses en dehors des périodes électorales , insiste Sabine Zimpel, coordinatrice du mouvement «Initiative populaire pour la protection climatique». La fin des concessions est le moment idéal pour développer les filières locales des énergies renouvelables ». Indépendance énergétique, soutient à l’économie locale et amélioration de la qualité de vie des habitants, les élus locaux ont vite fait de saisir les enjeux et de répondre aux attentes de leurs électeurs.

Source:

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Lyon, ville la plus atomique de France

Dossier paru dans Lyon Capitale-le mensuel d'avril 2011.

Lyon est l’une des très rares métropoles de la planète à être cernée par autant de centrales nucléaires en activité. On compte, en Rhône-Alpes, une tranche nucléaire pour 430.000 habitants, l’un des taux les plus élevés au monde. Face au risque invisible et redoutable de l’atome, Lyon n’a pas d’autre choix que de vivre avec.

Face à l’onde de choc de l’accident nucléaire japonais qui s’est propagée en France, François Fillon a promis un audit du parc nucléaire français. Ces mesures de contrôle de la sûreté des centrales porteront particulièrement sur les risques d’"agressions externes" de type inondation, séisme ou canicule. La région, qui compte un quart des réacteurs français – fournissant 22% de l’électricité du pays –, devrait faire l’objet d’un suivi “approfondi” selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’objectif est de répondre à des questionnements légitimes : les quatre centrales de la région sont-elles dimensionnées pour résister à un tremblement de terre ou à une montée des eaux ? Quels dégâts peut générer le crash d’un avion de ligne sur un réacteur ? Est-il dangereux d’habiter aux alentours d’une centrale ?

Carte Risques sismiques 1 © Lyon Capitale
@Lyon Capitale

Risque sismique 

La prise en compte du risque sismique dans l’industrie nucléaire se base sur le plus gros séisme qui a eu lieu dans la région d’implantation des centrales, à la magnitude duquel on rajoute 0,5. Ainsi, la centrale du Tricastin peut résister à un tremblement de terre de magnitude 5,2 alors que le séisme référent (1873) était de magnitude 4,7.

Selon Éric Debayle, sismologue à l’ENS Lyon, "en Rhône-Alpes, on s’attend à un séisme de magnitude 5 tous les trente ans et à un séisme de magnitude 6 tous les trois cents ans. Comparé au séisme japonais, ce sera vingt-sept mille fois inférieur".

Olivier Bellier, du Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (Cerege), explique le contexte local par le fait que les failles du sud-est de la France, dont certaines remontent en région, se déplacent "à des vitesses très lentes, de l’ordre de 0,1 mm par an", alors qu’au Japon les plaques bougent de 8,3 cm par an.

"Mais rien ne dit qu’un jour de plus gros séismes ne pourront pas se produire, tempère François Thouvenot, sismologue pour le réseau de mesures sismiques Sismalp, compte tenu du peu de recul que nous avons." 

Dans l’émission C dans l’air du 7 avril 2009, le géophysicien Vincent Courtillot, directeur de l’Institut du globe, allait même jusqu’à dire qu’ "il y a quelques décennies, les organismes qui étaient chargés d’installer les centrales nucléaires étaient ceux qui payaient les géologues qui devaient leur dire s’il y avait des risques ou pas. Les géologues ont eu tendance à ne pas bien voir les failles".

Tous les experts sont néanmoins unanimes pour dire qu’un séisme de magnitude 9 comme celui du Japon est pratiquement exclu en France.

Pourquoi les centrales sont-elles dans des zones sismiques ?

"La vallée du Rhône (le couloir rhodanien) est une immense faille, très ancienne. Si le Rhône coule à cet endroit, c’est justement parce qu’il s’est "glissé" dans cette zone de faille, explique le sismologue François Thouvenot. Or, les centrales ont besoin d’énormes quantités d’eau pour refroidir leurs réacteurs. D’où leur proximité des fleuves."

Risque d’inondation 

Du fait de leur proximité avec le Rhône, toutes les centrales de la région sont soumises au risque d’inondation et donc potentiellement situées en zone inondable. En France, l’incident de référence est celui de la centrale du Blayais, en Gironde. Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999 (la grande tempête), l’eau de l’estuaire de la Gironde avait franchi les digues et inondé les sous-sols de cette centrale, mettant hors d’usage des installations de sécurité. La moitié des pompes qui prélèvent l’eau de la Gironde avaient été noyées. Or, ce sont ces pompes qui permettent de refroidir l’ensemble du réacteur. Sans eau, le cœur du réacteur entre en fusion, pouvant conduire à la rupture de l’enceinte de confinement. Heureusement, on n’en est pas arrivé à ce stade. Pourtant, dès 1998, la nécessité d’une surélévation de 50 cm des digues avait été notifiée à EDF, qui avait repoussé les travaux, probablement en raison de leur coût.

Risque de radiation

Peut-on être irradié en habitant près d’une centrale ? La vérité est ailleurs… Du côté de l’Allemagne. Une vaste étude, commandée par le Gouvernement et portant de 1980 à 2003 sur des populations habitant dans un rayon de 5 km autour des centrales, est sans appel : "Le risque de développer une tumeur ou une leucémie augmente de manière significative en corrélation avec la proximité du lieu d’habitation et d’un réacteur." 

Les enfants qui habitent à moins de 5 km d’une centrale ont un risque plus élevé de 60% de développer un cancer avant l’âge de 5 ans. Ce risque est accru de 117% pour ce qui est des leucémies. En ligne de mire : les radiations et les rejets d’effluents radioactifs dans l’air et dans l’eau en quantités réglementées. Des normes existent et sont généralement respectées. Mais cette étude1 rappelle que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique. Au menu : cuivre, zinc, morpholine, ammoniaque, phosphates, bore, hydrazine, chlorure, etc., qui se retrouvent dans les nappes phréatiques.

1L'étude allemande en question s'intitule :Epidemiologische Studie zu Kinderkrebs in der Umgebung von Kernkraftwerken : (KiKK-Studie).
Elle est téléchargeable sur le site : http://doris.bfs.de/jspui/handle/urn:nbn:de:0221-20100317939.

D'autre part, en 2012 (un ant après la publication de l'article de Lyon Capitale), une étude française publiée dans l'International Journal of Cancer a confirmé l'étude allemande.L'étude a pris les 2 753 cas de leucémies de l'enfant diagnostiqués en France entre 2002 et 2007. Résultat : la maladie est environ deux fois plus fréquente chez les petits qui vivaient à moins de 5 kilomètres d'une centrale nucléaire lors de leur diagnostic.Référence : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22223329

Carte 2 © Lyon Capitale
@Lyon Capitale

Risque bactériologique

Inoffensives les vapeurs qui sortent des tours des centrales ? Question radioactivité, oui, ces vapeurs d’eau sont réputées inoffensives. Mais elles peuvent contenir un danger d’une tout autre nature : les légionelles. Des bactéries tueuses qui prolifèrent dans les eaux douces à des températures comprises entre 25 et 45°C et qui, inhalées, provoquent des troubles respiratoires. Les légionelles étaient si inquiétantes que l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) s’en est mêlée. L’Afsset a estimé que les seuils tolérés pour les tours aéroréfrigérantes des centrales étaient trop élevés (les tours permettent d’évacuer dans l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau, une partie de la chaleur produite par les réacteurs). Les centrales de Cruas et du Bugey sont concernées.

Risque de crash aérien

Une centrale peut-elle résister au crash d’un avion ? Oui, dit EDF. La structure des centrales nucléaires rhônalpines a été dimensionnée pour supporter l’impact d’un avion de type Cessna 210 de 1.500 kg (projectile "dur" et perforant) ou d’un biréacteur d’affaires de 5.700 kg (projectile "mou") de type Learjet 23. La vitesse d’impact prise en compte est de 100 m/s, ce qui correspond à 360 km/h. EDF estime la "probabilité de chute d’avion à 0,1 par ansur une enceinte de confinement.

Quant au réacteur dit de troisième génération, l’EPR, dont plusieurs sont en construction à Flamanville (Manche), en Finlande et en Chine, l’association Sortir du nucléaire a créé la polémique en publiant, courant 2006, un document "confidentiel défense". Le document indiquait que l’enceinte, une double paroi en béton armé, avait été conçue avant le 11 septembre 2001, pour résister à une chute d’avion militaire mais pas à une chute d’avion commercial. Depuis mars 2010, Areva affirme sur ses plaquettes commerciales que le réacteur résisterait bien au crash d’un gros avion de ligne, "de type A380précise Jean-François Carenco, préfet de Rhône-Alpes.

Si le doute existe pour l’EPR, il n’y en a aucun concernant les centrales de "deuxième génération" présentes dans la région : elles ne résisteraient pas au crash d’un avion de ligne. Dans le cas où cela se produirait, l’enceinte de confinement serait détruite, provoquant la libération de radioactivité. Surtout, la centrale pourrait exploser, et là…

Risque de canicule

De grosses chaleurs n’ont aucune influence sur le fonctionnement d’une centrale. À un bémol près. Il ne doit pas faire plus de 50°C dans le bâtiment qui abrite le réacteur nucléaire. Vu comme ça, on a du mal à imaginer la centrale muer en sauna. C’est pourtant ce qui est arrivé lors de la canicule de 2003, à Fessenheim, en Alsace. EDF a dû asperger les murs de béton de la tranche n°1 avec des brumisateurs, en pompant l’eau de la nappe phréatique voisine, à raison de à 5 m3 d’eau par heure.

Au-dessus de 50°C, les matériaux électriques se dégradent, ce qui peut entraîner d’importants dysfonctionnements dans la centrale. Enfin, quand les rivières sont basses, le cocktail chimique rejeté dans l’eau quotidiennement par les centrales a tendance à moins se diluer.

Risque Tchernobyl

Selon l’Académie des sciences de New York, qui a récemment publié le recueil le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l’étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l’environnement à la suite de l’accident de Tchernobyl, le nombre de décès à travers le monde attribuables à ses retombées, entre 1986 et 2004, est de 985.000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Des 830.000 "liquidateurs" intervenus sur le site après les faits, 112.000 à 125.000 sont morts. Les pays les plus touchés sont la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine.

Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont été contaminés des territoires habités par plus de 7 millions de personnes, dans un rayon de 100 km autour de la centrale et jusqu’à 500 km au nord-est de celle-ci.

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Centrale du Bugey (Ain)

Centrale du Bugey © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 45 km de Lyon

Commune d’implantation :Saint-Vulbas

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 2 et 3 : 1978

Démarrage des réacteurs 4 et 5 : 1979

Production : Fournit l’équivalent de 40% de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française.
Un réacteur à uranium naturel graphite gaz, mis en service en 1972 et arrêté en 1994, est actuellement en cours de démantèlement.

Nombre de personnes employées : 1.200

Taxe foncière : 2,8 millions d’euros

Autres redevances : 62,4 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 1822 (Bugey-Chautagne) – Magnitude 5,5

La commune de Saint-Vulbas, où est implantée la centrale du Bugey, se trouve en zone sismique modérée. Le dernier séisme a été enregistré le 11 janvier 2006, à 35 km du site nucléaire. Le tremblement de terre, de magnitude 3,5 sur l’échelle de Richter, a produit quelques dégâts très limités (chute d’une cheminée et de tuiles, fissuration du dallage de l’église) dans le village de Conand, sous lequel se situait l’épicentre (940 m de profondeur). Selon l’Autorité de sûreté nucléaire, la centrale est dimensionnée pour résister à un séisme de magnitude 6. François Thouvenot, sismologue responsable du réseau Sismalp, une zone de failles "assez peu active" pourrait se situer sur le coude du Rhône, près de la centrale.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 3 400 m3/s

"Initialement, le site du Bugey a été construit sur une plate-forme aménagée permettant de préserver le site en cas de crue millénale du Rhône", explique la centrale.
Le scénario dimensionnant et majorant est celui d’une rupture du barrage de Voulgans (103 m de haut au-dessus de l’Ain, 605,7 millions de m3) sur crue centennale de l’Ain cumulée à cette crue historique du Rhône. Il y aurait alors une vague qui descendrait de la rivière jusqu’au fleuve.

RISQUE BACTÉRIOLOGIQUE

La centrale est concernée par le risque de prolifération de légionelles dans l’air, occasionnée par ses quatre tours aéroréfrigérantes.

RISQUE DE CANICULE

Le problème des fortes chaleurs est le rejet dans le fleuve d’eau trop chaude, avec des conséquences sur la faune et la flore. Le 20 juillet 2003, la centrale a relâché des eaux supérieures de 0,9°C à la réglementation. Dix jours plus tard, la centrale a commis une infraction pendant 9 heures. La température mesurée n’a pas été révélée.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale du Bugey, les départements du Rhône (1,7 million d’habitants), de l’Ain (560.000 habitants) et de l’Isère (1,26 million) seraient entièrement touchés.

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Centrale du Tricastin (Drôme)

Centrale du Tricastin © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 175 km de Lyon

Implantation : Saint-Paul-Trois-Châteaux

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 1 et 2 : 1980

Démarrage des réacteurs 3 et 4 : 1981

Le réacteur n°1 est le premier réacteur français à avoir été prolongé de 10 ans.

Production : Fournit l’équivalent de 40 % de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française. Nombre de personnes employées : 1.500

Taxe foncière : 2,1 millions d’euros

Autres redevances : 18,9 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 1873 (Tricastin) – Magnitude 4,7

Les 630 hectares du site nucléaire du Tricastin (1 centrale, 5 usines permettant de transformer l’uranium issu des mines en combustible pour les réacteurs, 1 usine de décontamination) sont à cheval sur deux départements (Drôme, Vaucluse) et trois communes (Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bollène). La zone est classée en aléa sismique modéré. Le Tricastin serait sur un segment nord de la faille des Cévennes. Pour Olivier Bellier, chercheur au Cerege, "la centrale se situe entre deux accidents majeurs français, la faille des Cévennes et la faille de Nîmes, non considérées comme des failles actives par la grande majorité des experts". Ce qui n’exclut pas de futurs séismes, les derniers de forte intensité (VII à VIII) datant de 1773 et 1873 – dégâts massifs avec destruction des habitations les plus vulnérables. Le dernier séisme enregistré par Sismalp remonte au 25 novembre 2008 : une magnitude de 2,1 à 10 km de Pierrelatte. Selon EDF, le Tricastin peut résister à un séisme de magnitude 5,2. Lors de la troisième visite décennale de l’ASN, EDF a investi 5 millions d’euros pour mieux se protéger en cas de séisme (renforcement de la structure de la salle des machines, supports de plancher en acier). Quant à l’usine d’enrichissement d’uranium Georges-Besse II, dont les travaux sont actuellement en cours, elle repose sur des appuis antisismiques.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 11 910 m3/s

Lors de sa troisième visite décennale, l’ASN a estimé que "la protection de la centrale nucléaire du Tricastin en cas de crue millénale majorée n’est pas assurée à ce stade". EDF a jusqu’au 31 décembre 2014 pour réaliser des travaux portant sur l’aménagement hydraulique du canal de Donzère-Mondragon.
La nouvelle usine d’enrichissement de l’uranium Georges-Besse II a été élevée 4 mètres au-dessus du niveau du sol pour éviter les inondations basées sur la crue millénale de référence majorée de 15%.

RISQUE DE CANICULE

Du 12 au 22 juillet 2003, la centrale nucléaire du Tricastin a dépassé à plusieurs reprises la température autorisée (27°C) du canal de Donzère-Mondragon, en aval du site, pour une durée totale supérieure à 44 heures et une température maximale atteinte de 28,8°C.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale du Tricastin, les conséquences pourraient être encore plus désastreuses que sur les autres sites, compte tenu de la présence d’une usine d’enrichissement et de conversion de l’uranium. La radioactivité dégagée par les seuls réacteurs en fusion couvriraient l’Ardèche (230.000 habitants) et la Drôme (480.000).

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Centrale de Saint-Alban (Isère)

Centrale de Saint-Alban © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 50 km de Lyon

Commune d’implantation : Saint-Alban-du-Rhône

Puissance : 2 réacteurs de 1.300 MW

Démarrage du réacteur 1 : 1985

Démarrage du réacteur 2 : 1986

Production : Fournit l’équivalent de 13% de la consommation électrique de Rhône-Alpes.

Nombre de personnes employées : 670

Taxe foncière : 5,5 millions d’euros

Contribution économique territoriale : 14,25 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séismes de référence : 24 juin 1878 (Villefranche-Lyon) et 9 septembre 1879 (Lagnieu) – Magnitude 4,7 et 5,1

Saint-Alban est en zone d’aléa sismique modéré, comme les trois quarts du territoire régional.

Un séisme de magnitude 2,1 a été enregistré le 24 juin 2010 tout près de Grenoble. La centrale iséroise peut, selon son concepteur, résister à un séisme de 5,5 sur l’échelle de Richter.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 8.150 m3/s

Des travaux d’un montant de 1,5 million d’euros débutés en 2007 viennent de s’achever pour construire une digue et un muret au nord du site.

La digue a été construite pour résister à une crue de 9.370 m3/s (majoration de 15%).

Pour comparaison, le débit moyen du Rhône est de 1.600 m3/s.

RISQUE DE CANICULE

Le 14 juillet 2003, la centrale nucléaire a commis une infraction d’une durée de 4 heures et d’une valeur moyenne de +0,36°C au-dessus de la limite autorisée ; le 21 juillet suivant, une infraction en moyenne de +0,3°C, pendant 5 heures.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale de Saint-Alban, il affecterait la moitié des départements de l’Ardèche, de la Drôme (dont l’agglomération de Valence qui compte 120.000 habitants), de l’Isère (dont l’agglomération de Grenoble et ses 400.000 habitants).

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Centrale de Cruas (Drôme)

Centrale de Cruas © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 140 km de Lyon

Communes d’implantation : Cruas et Meysse

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 1 et 2 : 1984

Démarrage des réacteurs 3 et 4 : 1985

Production : Fournit l’équivalent de 40% de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française.

Nombre de personnes employées : 1.100

Taxe foncière : 5,5 millions d’euros

Autres redevances : 24,2 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 8 août 1873 (Châteauneuf-du-Rhône) – Magnitude 4,7

La centrale de Cruas-Meysse est la seule centrale nucléaire française à avoir été construite sur des appuis antisismiques. La géologie locale y est pour beaucoup : les terrains durs propagent plus vite les ondes sismiques, alors que sur des terrains meubles les vibrations sont piégées. La centrale de Cruas se trouve non loin d’un segment au nord de la grande faille des Cévennes, pour laquelle certains experts suggèrent une activité possible. EDF a dimensionné cette centrale pour résister à un séisme de magnitude 5,2.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 11.390 m3/s

Le 2 décembre 2009, l’arrivée massive de végétaux a bloqué l’arrivée d’eau dans une des stations de pompage de la centrale et a conduit à la perte totale du refroidissement de systèmes importants pour la sûreté du réacteur n°4.

RISQUE BACTÉRIOLOGIQUE

La centrale est concernée par la prolifération de légionelles occasionnée par ses trois tours aéroréfrigérantes.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale de Cruas, les départements de l’Ardèche (230.000 habitants) et de la Drôme (480.000) seraient entièrement touchés par les rejets de radioactivité.

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REPÈRES

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ASN

Exposition et effets des radiations

0,00009 mSV

Débit de dose horaire reçue par les Lyonnais, le 28 mars 2011, suite à l'accident de Fukushima. Soit 3 fois moins que la radioactivité naturelle reçue pendant un an. Il s'agit des rayons gamma, des ondes électromagnétiques émises par les atomes radioactifs lors de leur désintégration.

0,001 mSV

Dose reçue lors de notre visite de une heure dans l’un des réacteurs (à l’arrêt) de la centrale du Bugey.

0,007 mSV

5 heures de vol en avion.

0,1 mSV

Radiographie des dents.

1 mSV

Limite légale que peut recevoir le public (radioactivité non naturelle). Pour la Criirad*, cette dose n’est pas inoffensive, avançant le chiffre d’un mort pour 500.000 personnes.

2,45 mSV

Radioactivité naturelle.

10 mSV

Scanner du corps entier.

20 mSV

Dose annuelle maximale imposée aux travailleurs du nucléaire.

33 mSV

Exposition moyenne des personnes évacuées des zones hautement contaminées de Tchernobyl (expositions maximales de l’ordre de quelques centaines de mSV).

50 mSV

Exposition moyenne des personnes habitant dans les zones strictement contrôlées de Tchernobyl (exposition cumulée de 1986 à 2005).

70 mSV

Traitement thérapeutique de la thyroïde (dose moyenne sur tout le corps).

100 mSV

Dose annuelle à partir de laquelle la probabilité de développer un cancer augmente significativement.

117 mSV

Dose moyenne reçue par les “liquidateurs” de Tchernobyl.

400 mSV

Dose partielle reçue en une heure, mardi 15 mars, sur le site de Fukushima selon l’AIEA.

6 000 mSV

Tous les salariés ayant reçu cette quantité de radiations durant l’accident de Tchernobyl sont morts en un mois.

* Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité.

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