Catégorie : Archives

Survol de la centrale nucléaire du Bugey: le procès devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse

Pourquoi croire les autorités (de droite comme de gauche) lorsqu'elles affirment la main sur le coeur que l'industrie nucléaire est sûr ?

Alors qu'un simple parapentiste est capable de survoler les réacteurs nucléaires en déposant un fumigène sur le toit du réacteur n°3 de Bugey par exemple !

En quoi une loi interdisant le survol empêcherait un-e individu-e de s'écraser volontairement ou non sur un des réacteurs de Bugey ou d'ailleurs ?

Pourquoi avoir à la différence de l'Allemagne supprimer les scénarios de chute d'un avion sur une centrale nucléaire française ?

Les citoyens sont en droit de se demander s'ils ne seraient pas devenus tous des cobayes aux yeux de cette industrie qui "improvise depuis plus de 40 ans"…

LE NUCLEAIRE SUR N'EXISTE PAS !
SAUF DANS LES DIVIDENDES DES ACTIONNAIRES d'EDF et AREVA (entre autre)

France 3 / 6/02/2013

L'action commando de Greenpeace menée en mai 2012 à la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, devait être jugée le 17 octobre dernier devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Le procès des deux militants a été renvoyé au 06 février 2013.

Le 02 mai 2012, un engin ultra léger motorisé (ULM) piloté par un militant allemand de Greenpeace, avait survolé la centrale nucléaire de Bugey et déposé un fumigène dans le périmètre de l'installation. (voir la vidéo ci-dessous). Le pilote avait été interpellé dans l'enceinte de la centrale du Bugey où il s'était posé en urgence. Auparavant, il avait lancé un fumigène sur le toit d'un réacteur. 

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise cet après-midi (06 fev.) devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse à l'encontre de ce militant allemand de Greenpeace. Le procès s'est déroulé en l'absence de ce dernier. Poursuivi pour "survol volontaire par le pilote d'un aéronef d'une zone interdite", il encourait un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Un autre militant de l'organisation écologiste, un Français de 33 ans, était également poursuivi pour "complicité". Au moment des faits, il avait été appréhendé lorsqu'il s'était présenté à la porte de la centrale pour "prévenir la sécurité". La relaxe a été requise à son encontre.

Le jugement a été mis en délibéré au 27 mars prochain.


Le monde / 6/02/2013

Le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse a requis, mercredi 6 février, six mois de prison à l'encontre d'un militant allemand de Greenpeace, poursuivi pour avoir survolé en paramoteur la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain le 2 mai 2012. Le procès s'est déroulé en l'absence du principal accusé, Kai Emmanuel Von Stietencron, un médecin de 29 ans, retenu dans son pays pour des raisons professionnelles. Poursuivi pour "survol volontaire par le pilote d'un aéronef d'une zone interdite", il encourait un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Le jugement a été mis en délibéré au 27 mars.

Un autre militant de l'organisation écologiste, Jonathan Palais, a comparu également, poursuivi pour "complicité" du même délit. Ce Français de 33 ans encourait la même peine, mais la relaxe a été requise. "Il n'y a dans le dossier aucun indice matériel ou témoignage qui puisse permettre de lui attribuer un rôle actif d'aide ou d'assistance" a ainsi affirmé le représentant du parquet, François Blanc.

"LE SURVOL ÉTAIT INTERDIT"

M. Von Stietencron avait été interpellé dans l'enceinte de la centrale, où il avait dû se poser en urgence après qu'une des ailes de son parapente se fut brutalement repliée au passage d'une des cheminées d'extraction de vapeur d'eau de la centrale. Auparavant, il avait lancé un fumigène sur le toit d'un réacteur. Jonathan Palais avait lui été appréhendé lorsqu'il s'était présenté à la porte de la centrale pour "prévenir la sécurité".

En ce qui concerne les faits reprochés à M. Von Stietencron, le débat a surtout porté sur l'arrêté de 2002 interdisant le survol des centrales nucléaires, dont celle du Bugey. Aux arguments d'Alexandre Faro, avocat de la défense plaidant la nullité de ce décret temporaire qui ne comporte "aucune indication sur son terme ni sur ses motivations", a répondu une longue plaidoirie d'Emmanuel Tordjman, avocat d'EDF, partie civile, pour qui ce texte est "parfaitement légal" et fonde le délit. "Le survol était interdit", a pour sa part assuré le procureur Blanc, demandant au tribunal de déclarer M. Von Stietencron coupable et de le condamner à six mois de prison avec sursis.


survol-greenpeace-bugey

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/survol-de-la-centrale-nucleaire-du-bugey-le-proces-devant-le-tribunal-correctionnel-de-bourg-en-bresse/

Fuite de Tritrium au Bugey

Le 15 octobre 2012, la centrale nucléaire du Bugey déclarait à l'Autorité de sûreté nucléaire, la présence de tritium en quantité supérieure à 100  becquerels par litre dans les eaux souterraines du site…

Le 15 octobre 2012, suite à des prélèvements périodiques effectués dans des puits, la centrale nucléaire du Bugey déclarait à l’ASN, Autorité de sûreté nucléaire, la présence de tritium en quantité supérieure à 100  becquerels par litre (Bq/l) dans les eaux souterraines du site, alors que le taux habituel est de 8.

Deux mois plus tard, exactement le 12 décembre, l’origine de cette fuite est identifiée : un circuit enterré dans un caniveau permettant de transférer des effluents radioactifs entre différents bâtiments.

« Mais depuis le 19 octobre, l’inétanchéité identifiée n’est plus source de transfert de tritium vers les eaux souterraines car nous avons vidé à cette date l’ensemble des canalisations pouvant être potentiellement défaillantes », assure EDF. La portion de circuit incriminée, situé entre les deux unités de production 2 et 3 et le Rhône, a été utilisée exceptionnellement entre juin et septembre 2012, du fait de l’indisponibilité d’un matériel. Depuis, on détecte toujours la présence de cette matière radioactive dans les eaux souterraines du secteur.

Mais EDF se veut rassurant : « cette présence de tritium, désormais stabilisée, ne présente pas d’impact significatif pour l’environnement, elle n’a pas d’impact sanitaire. Par ailleurs, l’eau de cette nappe phréatique ne fait l’objet d’aucun usage direct, ni pour l’eau potable, ni pour les besoins agricoles ».

Ce qui n’est pas de l’avis de Sortir du nucléaire. « Ils appellent cela une inétanchéité alors qu’il s’agit ni plus ni moins d’une fuite radioactive dont les radioéléments se sont retrouvés dans le sous-sol, et notamment entre l’écran soi-disant imperméable que forme les palplanches et le fleuve Rhône ! Les taux relevés entre la déclaration du 15 octobre 2012 auprès de l’ASN et aujourd’hui n’ont cessé d’augmenter, atteignant des taux inquiétants. De deux choses l’une : soit la première fuite était bien plus importante qu’annoncée, soit une seconde fuite est intervenue depuis le 15 octobre », commentait hier Alain Cuny, membre du conseil d’administratif du collectif. « Les populations doivent savoir que la plaine de l’Ain alimente en eau les communes riveraines de la centrale mais également Lyon ! »

22 janvier 2013 – Le Dauphiné

Lire l'article plus complet de l'édition papier

Article Dauphiné-fuite-tritium-edf-bugey-stvulbas.jpg

Les suites de la fuite de tritium à Bugey le communiqué EDF de lundi 21, tout va bien, au pire le Rhône dilue…

http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/Centrales/Bugey/Evenements/documents/note_info_tritium_210113.pdf

Voila pourquoi il est urgent de fermer Bugey ! Prévu pour 20 ans, cette centrale nucléaire peut selon les scénarios envisagés par l'UMP, le PC et EDF aller jusqu'a 40 ans !!

Plus les centrales nucléaires vieillissent, plus elles sont dangereuses

 

Juste du bon sens au service d'une vie saine


Rien de rassurant quant à la fuite de tritium qui perdure à Bugey depuis octobre 2012  : les taux s'affolent … Merci de diffuser en masse, afin d'inciter edf à communiquer, comme la fois précédente….

Le piézomètre n° 10 a continué de monter pour atteindre 520 Bq/l et il semble se stabiliser à ce niveau.

> Le piézomètre n° 10 qui avait été un peu affecté et avait beaucoup baissé début décembre, est de nouveau parti à la hausse pour atteindre 360 Bq/l le 14 janvier 2013.

> Le piézomètre n° 37 qui n'était quasi pas contaminé début décembre, a fait une montée en flèche pour atteindre 2700 Bq/l le 11 janvier et 2600 Bq/l le 14 janvier 2013.

Ce piézomètre se trouve près du Rhône après les palplanches qui étaient censées contenir la fuite. Il traduit donc une diffusion certaine de la pollution vers le Rhône.

 >Les pompages d'eau dans ces piézomètres visent à récupérer cette pollution pour la comptabiliser dans les rejets autorisés de la centrale. Le courrier précise que ces quantités de tritium n'auront pas d'incidence pour le respect de leur valeurs réglementaires autorisées de rejet. A noter qu'à Bugey, ces valeurs sont très élevées avec pour le tritium 185 TBq/an contre seulement 80 TBq/an pour la centrale de Cruas qui comporte aussi 4 réacteurs de 900 MW comme à Bugey.

> Il est difficile de savoir si la fuite a réellement été trouvée et arrêtée comme il nous est dit ou si la fuite est ailleurs et continue ou si en plus de celle trouvée, il y en a une autre.

> Dans l'hypothèse d'EDF Bugey selon laquelle la fuite aurait été identifiée et serait stoppée depuis le 19 octobre, les niveaux actuels de tritium laisse supposer que cette fuite aurait été très importante et aurait fortement imbiber les terres dans le secteur de la fuite. La norme habituelle  est de 8Bq/l

Rappel des faits ici :

http://www.scoop.it/t/le-cote-obscur-du-nucleaire-francais/p/3278025930/alerte-bugey-taux-de-tritium-25-fois-plus-eleve-que-la-norme-dans-la-nappe-phreatique

http://www.scoop.it/t/le-cote-obscur-du-nucleaire-francais/p/3723655471/bugey-tritium-dans-les-eaux-souterraines-apres-2-mois-de-silence-edf-parle-enfin-de-fuite

http://www.scoop.it/t/le-cote-obscur-du-nucleaire-francais/p/3776850013/fuite-tritium-bugey-operation-enfumage

http://www.scoop.it/t/le-cote-obscur-du-nucleaire-francais/p/3800834407/edf-s-epanche-sur-la-fuite-de-tritium-de-bugey


Pour aller plus loin

Le tritium longtemps considéré comme sans effet, est actuellement l'objet de quelques inquiétudes :

L'Ontario veut des taux beaucoup plus bas de tritium dans l'eau potable :
"À la demande du ministère de l’environnement de l’Ontario, un comité d’experts a étudié les dangers potentiels sur la santé humaine du tritium radioactif dans l’eau potable. Après une période d’étude de 25 mois, ce comité a conclu que les normes permises actuellement en Ontario sont des centaines de fois trop élevées, soit de 350 fois trop élevées. En effet, le rapport final de la Ontario Drinking Water Advisory Council (ODWAC) intituléReport and Advice on the Ontario Drinking Water Quality Standard for Tritium recommande que la norme actuelle de 7000 becquerels par litre soit réduite à 20 becquerels par litre. Cette nouvelle norme a été établie en tant que compromis entre les besoins de l’industrie nucléaire de l’Ontario puisque du tritium radioactif est produit par les réacteurs nucléaires et la nécessité de protéger la santé humaine."  https://sites.google.com/site/msqng2/tritium/reduction-des-concentrations-de-tritium-dans-l-eau-potable

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/fuite-de-tritrium-au-bugey/

Un recours contre le stockage de déchets nucléaires dans l’Ain rejeté

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté une requête contre un plan local d'urbanisme révisé permettant la poursuite du chantier du site.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté mercredi la requête d'une société horticole contre un plan local d'urbanisme (PLU) révisé, voté par la commune de Saint-Vulbas (Ain), devant permettre la reprise du chantier d'un site de stockage de déchets nucléaires (Iceda).

 
 

 

EDF souhaite implanter sur le site de la centrale du Bugey cette Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda). Déjà construite à 60 %, Iceda doit permettre de conditionner et d'entreposer les déchets moyennement radioactifs à vie longue (période radioactive supérieure à 30 ans) provenant des neuf centrales nucléaires EDF en déconstruction en France. Le permis de construire d'Iceda avait été initialement annulé par le tribunal administratif de Lyon le 13 décembre 2011, décision confirmée en appel le 11 juin 2012.

"Poubelle nucléaire"

Pour permettre la reprise du chantier, la commune de Saint-Vulbas avait donc engagé une révision simplifiée de son plan local d'urbanisme (PLU), votée le 6 décembre 2012, pour permettre à EDF de déposer un nouveau permis de construire. C'est ce PLU que la société horticole Roozen, située à Saint-Vulbas, a attaqué en référé, redoutant "un important préjudice à cause d'une poubelle nucléaire située juste en face de son exploitation", ont rappelé jeudi Me Vincent Lacroix et Me Jean-Baptiste Ollier, avocats au cabinet Itinéraires droit public défendant la société Roozen.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté jeudi cette requête de Roozen, mais c'est une décision "uniquement sur la question de l'urgence, le tribunal administratif l'a rejetée au motif qu'il n'y a pas urgence de suspendre la délibération du 16 décembre 2012 qui approuve la révision du PLU", a expliqué à l'AFP Me Ollier. Le fond du dossier sera quant à lui jugé plus tard par le tribunal, a-t-il ajouté.

La société Roozen avait également attaqué le PLU à cause d'un "manque de transparence de la commune de Saint-Vulbas, qui n'a jamais clairement affiché que cette révision avait pour objet la reprise du chantier Iceda", selon ses avocats. Ils déplorent "un vrai manque d'informations auprès du public".


Source:  http://www.lepoint.fr/societe/un-recours-contre-le-stockage-de-dechets-nucleaires-dans-l-ain-rejete-16-01-2013-1615733_23.php
Depuis l'AFP

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/recours-contre-stockage-dechets-nucleaires-dans-lain-rejete/

Train nucléaire en gare d’Ambérieu

Ce matin nous avons quand même tenu "à marquer" le coup suite au passage du train fantôme hier, en faisant une action symbolique sur le pont de chemin de fer, surplombant la voie empruntée par le convoi de déchets nucléaires.

 Nous pensons effectivement, que même si le train a réussi à passer entre les mailles de nos vigies, il est bel et bien passé (!) avec tous les risques liés à ce genre de transport, au coeur même de la cité ambarroise, dans l'ignorance la plus complète.

 Le but étant donc, encore une fois de rappeler à la population les dangers inhérents au nucléaire présenté comme propre et sans risque.

Train nucléaire ambérieu

 "Le Progrès" était présent et fera paraître un papier demain ainsi que les forces de l'ordre très représentées (mais très courtoises).

Nous sommes restés une petite heure sur le pont devant des dizaines d'atomobilistes ne comprenant pas trop ce qu'ils voyaient …


 

 

Informations sur ce convoi

 

 

Le lundi 14 janvier à 23:43, un convoi de déchets hautement radioactifs a quitté l’Italie pour rejoindre l’usine Areva de La Hague mercredi 16 janvier dans la matinée. Il traverse actuellement par le rail, une grande partie de la France.

 

 

Rejet de notre recours en référé

Comme d’habitude, ce dangereux transport aura lieu sans aucune information du public. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc déposé un référé-liberté pour faire annuler ce convoi. L’audience a eu lieu ce vendredi 11 janvier au tribunal de Cergy-Pontoise et notre recours a été rejeté.

Nous déplorons cette décision. Encore une fois, un transport dangereux va traverser la France sans que les populations ni même leurs élus ne soient informés de son existence et des risques inhérents.

Selon le ministère public, la publication d’informations sur le convoi aurait généré un "trouble à l’ordre public", méconnaissant d’ailleurs le fait que cette pratique est en vigueur dans d’autres pays, comme en Belgique. Surtout, de qui se moque-t-on ? Si un accident survenait sur le parcours, les élus des communes concernées ne seraient pas en mesure d’organiser les secours et devraient improviser au pied levé une intervention de crise à laquelle ils ne seraient absolument pas préparés.

Devant le refus d’annuler ce convoi, nous allons maintenant nous attacher à faire, autant que possible la lumière sur ce convoi, en publiant sur notre site les itinéraires et horaires potentiels et en appelant à des vigies et des mobilisations sur tout le trajet.


Que contient ce convoi ?

Ce convoi sera normalement composé de deux wagons Q70 chargés de combustibles usés italiens qui doivent être traités à l’usine Areva de La Hague.

Dans le cadre d’un contrat conclu entre AREVA et la société italienne SOGIN (Société de gestion des installations nucléaires), AREVA doit traiter à l’usine de La Hague plus de 200 tonnes de combustible usé issu des réacteurs italiens en démantèlement. Un accord a donc été signé entre la France et l’Italie en 2006 et a été ratifié par décret en 2007 portant sur l’acheminement de ce combustible entre les deux pays.

A l’occasion du premier transport de combustible usé italien, l’ASN avait tenu « à rappeler publiquement ses réserves » sur l’accord intergouvernemental encadrant ces transports et notamment, s’agissant des délais de retour de ces déchets en Italie prévus entre 2020 et 2025 [1]. Pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France.

Les arrivées de combustible usé italien sur le sol français avaient cessé depuis le mois de mai 2011 suite à de fortes mobilisations dans le Val de Suse, mais les transports ont repris en juillet 2012. Une nouvelle expédition vers La Hague doit avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine.


Pourquoi s’opposer à ce transport ?

Un transport tenu secret au mépris des élus, des cheminots et de la population

Malgré les risques de ce transport, la population n’est pas informée du passage de ce train. Comme à leur habitude, les autorités et l’industrie nucléaire ont fait le choix du secret et de l’opacité, tenant les élus, les cheminots et les riverains dans l’ignorance la plus totale.

Un transport absurde et dangereux

Non seulement le traitement à l’usine de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais il augmente leur volume. Cette activité est également extrêmement polluante et contamine l’eau et l’environnement. De plus, les wagons spéciaux restent irradiés pleins ou vides et il est fortement déconseillé de s’en approcher à moins de deux mètres ou d’intervenir sur le train. En outre, transporter ces déchets est extrêmement risqué : le combustible usé transporté dans les conteneurs étant hautement radioactif, les conséquences d’un accident pourraient être gravissime.

Quand le retraitement des déchets italiens à La Hague cache en réalité un stockage en France

Pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France. A l’occasion du premier transport italien en 2008, l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait d’ailleurs rappelé publiquement ses réserves sur ces convois et sur les délais de retour prévus par l’accord entre la France et l’Italie [2]. Ceux-ci doivent retourner en Italie entre 2020 et 2025, ce qui est très tardif. Pourquoi un tel délai de retour qui a pour conséquence de stocker les déchets italiens en France, faute de solution en Italie pour les recevoir ?

Non seulement le « retraitement » à La Hague ne constitue en rien un recyclage, mais l’envoi des déchets radioactifs à La Hague semble surtout une astuce pour certains pays afin de faire oublier temporairement le problème insoluble de leur gestion.

Déchets nucléaires : un casse-tête impossible à résoudre

Les centrales nucléaires produisent chaque année en France 1200 tonnes de déchets, dont personne ne sait quoi faire. Il n’existe aucune solution pour les gérer ou pour s’en débarrasser, et certains d’entre eux resteront radioactifs et dangereux pendant des milliers d’années.

Ne surtout pas enfouir, arrêter d’en produire !

A Bure, un petit village de 92 habitants à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, l’État et l’ANDRA (l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) ont implanté un "laboratoire de recherches scientifiques souterrain" pour étudier les possibilités d’un stockage en profondeur. Mais derrière ce laboratoire, se cache un projet de stockage industriel des déchets nucléaires, le projet "CIGEO".

Un débat public sera organisé entre la mi-mars et la mi-juillet pour faire accepter ce projet, prévu depuis 1994 par l’État et l’ANDRA, qui achètent les populations et les élus à coups de subventions.

Les déchets sont le talon d’Achille du nucléaire et les laisser enfouir, c’est laisser la possibilité à l’industrie de persister. Loin d’être une réelle solution pour ces déchets, l’enfouissement est le seul moyen qu’elle a trouvé pour les cacher. Et ce n’est pas parce que nous ne sommes pas responsables de ses déchets que nous ne sommes pas tous concernés.

A Bure, comme ailleurs, pour arrêter le nucléaire, attaquons-nous à son point faible : ses déchets qui resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années.

 

 

Suivi du convoi

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/train-nucleaire-gare-damberieu/

ICEDA : Dates à retenir

En cours de rédaction

 

30/08/1996 >> Décret autorisant la réalisation des opérations de mise à l’arrêt définitif du réacteur Bugey 1  
22/02/2008 >> Un projet de décret a été présenté à la commission consultative des installations nucléaires de base (CCINB) lors de la séance plénière  
31 mars 2008 >> Un projet de décret a été présenté au Collège de l’ASN
Ces 2 instances valident le projet
 
18/11/2008 >> Décret n° 2008-1197
 a été pris pour autoriser le démantèlement complet du réacteur Bugey 1.
 
21/01/2009 >> Requête du Réseau "Sortir du nucléaire devant le Conseil d’Etat le tendant à l’annulation du décret du 18 novembre 2008 autorisant EDF à procéder aux opérations de démantèlement du réacteur Bugey 1.  
22/02/2010 >> Permis de construire délivré pour le projet ICEDA sur le site de la centrale de Bugey  
21/04/2010 >> Dépôt d’un recours en justice de Roozen pour demander l’annulation du permis de construire  
23/04/2010 >> Décret autorisant la création d’ICEDA  
9/12/2011 >> Rejet de la requête du Réseau "Sortir du nucléaire
Le Réseau a invoqué la méconnaissance du droit à l’information et notamment la violation de la directive CE du 27 juin 1985 qui prévoit une "participation du public à un stade précoce, quand toutes les options sont encore envisageables".
 
6/01/2012 >> Annulation du permis de construire pour ICEDA  
19/04/2013 >> Permis accorder pour étendre l'exploitation Roozen sur plus de 48 000m 2 LIEN
29/05/2012 >> Audience d’EDF qui avait fait appel de la décision du 6 janvier 2012  
18/06/2012 >> Début de l’enquête public 
Procédure de révision simplifiée de son plan local d’urbanisme (PLU) afin de permettre à EDF de déposer un nouveau permis de construire
 
19/06/2012 >> La Cour administrative d’appel de Lyon a confirmé l’annulation du permis de construire de ICEDA  
19/06/2012 >> EDF dépose un recours contre le permis de construire d'extension Roozen du 19/04/2012. LIEN
20/07/2012/ >> Fin de l’enquête publique  
27/07/2012 >> Genève dépose un recours (en Conseil d’Etat à Paris ) contre le centre de stockage nucléaire français nommé ICEDA  
6/12/2012 >> Le conseil municipal de la commune de Saint-Vulbas a adopté la modification de son PLU  
16/01/2013 >> Le tribunal administratif de Lyon a rejeté une requête contre le PLU de St Vulbas révisé permettant la poursuite du chantier ICEDA sur le site de la centrale du Bugey LIEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/chronologie-du-projet-iceda/

Iceda : « Une poubelle nucléaire »

ICEDA, st vulbasUne fois par mois, les militants de “Sortir du nucléaire Bugey” mènent une action autour de la date du 11, en référence à l’accident nucléaire de Fukushima survenu le 11 mars 2011. Ces rendez-vous mensuels sont l’occasion de mettre en lumière les problématiques locales.

Un site de stockage de déchets

Hier, le collectif avait placardé ses affiches sur le rond-point de Saint-Vulbas, juste devant la centrale du Bugey. Objectif : informer les riverains sur Iceda.

« Que l’on soit pro ou anti nucléaire, de nombreuses personnes peuvent se mobiliser contre Iceda, car les conséquences de cette installation concernent la santé et l’environnement de tous », juge Jean-Pierre Collet. Iceda – pour “Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés” devrait accueillir en 2014, les déchets issus de la déconstruction en cours de 9 réacteurs d’EDF, dont Bugey 1. Ils seront stockés pour 50 ans.

Si le gros œuvre est d’ores et déjà fini, les travaux sont aujourd’hui suspendus par décision de justice mais pourraient reprendre rapidement. « Nous ne voulons pas de cette “poubelle nucléaire” qui va générer de multiples camions venus de toute la France (Bretagne) avec un transport plus ou moins sécurisé. Par ailleurs, comment se dérouleront le stockage et le conditionnement ? Ici, à Bugey une fuite de tritium a été décelée. Et ce centre sera autorisé à émettre deux fois plus de tritium radioactif que les rejets actuels de la centrale ». Le collectif, qui sera entendu jeudi par le conseil régional pour donner son avis sur la filière énergétique, estime préférable de laisser les centrales en l’état, mais sous surveillance.

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/iceda-une-poubelle-nucleaire/

Rapport de fukushima en Français

Alors que le premier ministre japonais conservateur, ré ouvre une à une les centrales nucléaires japonaises, une équipe de traducteurs a traduit en français le Rapport officiel du parlement japonais sur Fukushima.
Cette équipe a travaillé en collaboration à partir d'un blog Internet.

C'est en parcourant ce blog de spécialistes de la traduction et de la médecine, que j'ai été stupéfait d'apprendre que Fukushima avait libéré plus de radioactivité de Tchernobyl.

Ce que que les discussions avec Krolik et Internovice n'avait pas permis d'éclaircir, bien au contraire.

J'ai vu également un très beau texte d'Helen Caldicott qui reçu un prix Nobel pour la Paix en 1985 Et qui résume honnêtement ce que nombre d'internautes dont moi même ont déjà dit ici contre les dangers médicaux de cette industrie.

« En voyage à Cuba en 1979, j'ai été frappée par le nombre de panneaux publicitaires en bord de route affichant ces mots « Nos enfants sont notre patrimoine national ».

Ces mots résonnèrent dans mon âme de pédiatre car je les trouve tellement vrais. Mais comme l'affirme Akio Mastsumura dans son article, nos enfants sont actuellement sacrifiés sur l'autel des programmes politiques et nucléaires des Nations unies pour la survie des hommes politiques, dont la plupart sont des hommes, ainsi que pour des raisons de « sécurité nationale ».

Le problème dans le monde actuel est que les chercheurs ont oublié le commun des mortels à leur niveau d'entendement de la science. Savent-ils qu'une mauvaise application de la science, et notamment de la science nucléaire, a détruit et continuera à détruire une grande partie de l'écosphère et de la santé humaine ?

A vrai dire, la plupart des hommes politiques, d'affaires, des ingénieurs et des physiciens nucléaires ne comprennent manifestement rien à la radiobiologie, et notamment quant à savoir comment la radiation provoque le cancer, les déformations congénitales et les maladies génétiques qui se transmettent de génération en génération. Ils ne reconnaissent pas non plus que les enfants sont vingt fois plus sensibles au rayonnement que les adultes, que les fillettes sont deux fois plus vulnérables que les petits garçons et les fœtus bien plus encore.

D'où la réaction ridicule et irresponsable des hommes politiques japonais au désastre de Fukushima, non seulement parce qu'elle repose sur une ignorance totale mais aussi parce qu'elle est influencée par les liens politiques qu'ils entretiennent avec TEPCO (Tokyo Electric Power Company) et l'industrie nucléaire, qui ont tendance à orchestrer une grande partie du débat politique japonais.

L'accident de Fukushima a libéré 2,5 à 3 fois plus de radiations que Tchernobyl alors que le Japon a une population beaucoup plus dense et importante que l'Ukraine, le Belarus et la Russie ; étant donné également qu'un million de décès attribués à Tchernobyl sont survenus dans les 25 années après cet accident, on s'attend à ce que plus d'un million de Japonais succombent aux retombées de Fukushima au cours des 25 prochaines années. Cependant, pour cette génération, le temps d'incubation du cancer à la suite de l'exposition à la radiation peut varier entre 2 et 90 ans. Ce constat s'applique donc aussi à toutes les générations japonaises futures qui seront exposées à un environnement et à une alimentation radioactifs.

Il semble que les dirigeants japonais se livrent activement à ignorer ou à dissimuler ces effrayantes prédictions médicales et que dans leur ignorance ils décident que les gens peuvent très bien retourner ou continuer à vivre dans les zones hautement contaminées. Cependant, à la suite de Fukushima, même certaines sections de Tokyo enregistrent la présence d'isotopes radioactifs dangereux dans la poussière des maisons, les plantes et le sol des rues.

Les cancers de la thyroïde associés à Tchernobyl ont fait leur apparition seulement trois ou quatre ans après l'accident (alors qu'aujourd'hui, 92 000 cas ont été diagnostiqués). Cependant, douze mois à peine après l'évènement, à la Préfecture de Fukushima les écographies de 36% des 38 000 jeunes de moins de 18 ans révèlent la présence de kystes ou de nodules thyroïdiens (des biopsies doivent être effectuées pour exclure toute malignité). Un tel temps d'incubation raccourci donne à penser que ces enfants ont presque indubitablement reçu une forte dose d'irradiation à la thyroïde en inhalant et en ingérant de l'iode radioactif.

Ces résultats sont de mauvais augure pour le développement d'autres cancers puisque des centaines d'autres éléments radioactifs se sont dispersés, qui se concentrent maintenant dans les aliments, le poisson et les poumons humains. Certains de ses éléments ne restent radioactifs que pendant quelques minutes mais beaucoup le restent pendant des centaines à des milliers d'années. Ceci signifie que la plus grande partie de l'alimentation japonaise restera radioactive pendant plusieurs générations à venir. C'est ainsi que les accidents nucléaires n'en finissent jamais. 40% de la masse terrestre européenne est encore radioactive et le restera pendant des millénaires.

…"

pour ma part, je formule le vœu suivant, c'est que le gouvernement français tire les conclusions de cette phrase où deux mots changés n'altèrent pas du tout le sens de cette dernière.

"…D'où la réaction ridicule et irresponsable des hommes politiques japonais (Français) au désastre de Fukushima, non seulement parce qu'elle repose sur une ignorance totale mais aussi parce qu'elle est influencée par les liens politiques qu'ils entretiennent avec TEPCO (AREVA)".

Par  Douds
Source : http://www.notre-planete.info/forums/discussion.php?id=77553

   

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/rapport-de-fukushima-en-francais/

« béni-oui-oui » et champion du « retournement de veste » !

Saint-VulbasDéchets nucléaires : un « oui » à la révision d’urbanisme malgré la pression

Publié par le Progrès le 08/12/2012 à 06:00


Dossier de l’Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets activés (Iceda). Séance municipale houleuse, jeudi soir, pour le vote de la modification du PLU relative aux projets d’EDF près de la centrale nucléaire. Un vif échange verbal a eu lieu entre le maire et les militants antinucléaires, qui ont déployé une banderole en signe de protestation. Car, comme prévu, les élus ont ouvert la voie à une reprise du chantier Iceda.

Dossier de l’Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets activés (Iceda). Séance municipale houleuse, jeudi soir, pour le vote de la modification du PLU relative aux projets d’EDF près de la centrale nucléaire. Un vif échange verbal a eu lieu entre le maire et les militants antinucléaires, qui ont déployé une banderole en signe de protestation. Car, comme prévu, les élus ont ouvert la voie à une reprise du chantier Iceda.
Article complet sur l’édition papier :
Le Progrès Edition Dombes/Côtière 8/12/2012
7/12/2012 – Journal du 12/13h et 19h/20 sur France 3

Panneau jaune de SDN Bugey :

CE SOIR, CHACUN DE VOUS FERA UN CHOIX
QUI ENGAGE L’AVENIR DE TOUTE LA POPULATION DE LA REGION RHÔNE-ALPES;
VOTER POUR L’ICEDA, C’EST ASSUMER DE PRENDRE
DES RISQUES ENORMES POUR DES DECENNIES…


Jeudi soir 6 décembre 2012, le conseil municipal de St-Vulbas a effectué un magnifique tour de passe-passe, ou plutôt un superbe numéro de retournement de veste ; du grand art !

En effet, était donc inscrite à l’ordre du jour de cette délibération, l’adoption de la révision simplifiée n°2 du PLU, permettant donc très officiellement la poursuite des travaux de l’ICEDA.

Le maire et son conseil ont eu beau jeu de se cacher derrière une soi-disant modification d’urbanisme ; en réalité, ils ont ouvert la voie à EDF pour poursuivre la politique du tout-nucléaire. Ils ont bel et bien déroulé un tapis rouge aux pontes de l’atome, se retranchant derrière une décision d’Etat. Ils n’ont surtout pas eu le courage de se positionner clairement, allant même jusqu’à demander un ridicule vote à bulletins secrets, des fois que les méchants anti-nucléaires ne s’en prennent à eux physiquement ?

Décidément, le danger recouvre pour certains des sens bien différents. Dans une commune hyper subventionnée par l’atome, il est certain que l’indépendance d’esprit est quasi mission impossible. Notons 2 votes contre cette révision : pour faire plus démocrate ? Ou  alors avons-nous à faire à deux personnes sensées ?

Rappelons, que ce conseil municipal, déjà dirigé par l’actuel maire Mr Jacquin s’était prononcé contre l’ICEDA en 2006.

La région Rhône-Alpes se retrouve donc embarquée dans une aventure insensée et particulièrement dangereuse, juste parce que 11 personnes d’un conseil municipal n’ont pas su (ou pas voulu) entendre la voie de la raison. Encore faudra-t-il assumer cette décision ? Qui rendra des comptes en cas d’accidents ? En cas de pollution radioactive ?

A Saint-Vulbas, on est …, on est…, on est les champions …de la veste retournée !

Plein de jolies vestes, de la marque, bien entendu.

SDN Bugey


ICEDA doit accueillir des déchets nucléaires, issus de réacteurs français en cours de démantèlement. Or la commune n’autorisait sur son sol que des activités en lien direct avec la centrale nucléaire du Bugey… »

La posture du maire de St Vulbas est absolument scandaleuse, Le PLU est bien modifié pour permettre à edf de reconquérir un permis de construire pour la grosse poubelle radioactive ICEDA.

Nos élus (ci-dessous) nous prennent pour des cons  ! A bas la nucléocratie !

Les membres du conseil municipale de St Vulbas ayant voté le PLU pour la poursuite du chantier ICEDA :

conseil municipal St Vulbas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Membres du conseil municipale de St Vulbas
1er rang : Jean-Louis GREAU, Gisèle PLAZA, Marcel JACQUIN , Jacqueline PINCEMAILLE, Marie-Odile ROUSSELET, Daniel DALLERY
2ème rang : Jean-Yves NOEL, Luce MARTIN, Gilles CUGNO, Karine BALUFIN, Jean-Paul ANDRE, Sylvain BOUVIER, Patrick MORJARET, Mara PHILIP, Simone BARGE.

Source : http://www.ville-saint-vulbas.fr/Conseil.html

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/beni-oui-oui-conseil-municipale-stvulbas/

Bugey Energy Kid Noël

Ceci n’est pas un conte de noël, juste une action médiatique et complètement surréaliste de notre très « cher » EDF  !

Tout les t’ites n’enfants sont invités par EDF afin de découvrir le monde merveilleux de l’énergie nucléaire et ses formidables effets…
Découvrez donc ici, la dernière initiative médiatique voir de propagande made in EDF :

** Bugey Energy Kids noel **

Le bonheur nécessite décidement beaucoup de conditionement…

un garçon s’endort autour d’objets alimentés par une mini-centrale (Jaero).


Enfants de Fukushima

Souhaitons nous vraiment que nos enfants aient un jour dans leurs fournitures scolaires des dosimètres à l’instar des enfants japonais?
N’est ce pas juste insupportable?

Dessin animé, musée… Le lobby nucléaire manipule les Japonais

Enfants de fukushima


Enfants du Niger

Areva extrait de l’uranium au Nord du Niger, autour des villes d’Arlit et d’Akokan, depuis 40 ans. Greenpeace a pu accéder à certaines zones d’extraction minière en novembre 2009 pour prélever des échantillons de sol, d’eau et d’air. La CRIIRAD, laboratoire indépendant; les a ensuite analysés en France.
Résultat : la radioactivité dans ces zones habitées et les déchets produits par l’extraction minière sont alarmants, et Areva n’a pas pris toutes les mesures qui s’imposent.

L’ATOME QUI AFFAME LES POPULATIONS
L’industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger

L’ATOME QUI AFFAME LES POPULATIONS


Abandonnés dans la poussière… par gpfrance


Enfants de Tchernobyl

La violence du nucléaire contre les plus innocents des civils. Si la radioactivité ne peut pas se voir s’entendre ou même se sentir, ses répercussions sur la vie en général et sur la santé humaine en particulier sont extrêmement négatives. Combien de cancers, de leucémies, de retards mentaux, d’avortements spontanés causés par cette filière énergétique se camouflent dans les statistiques. Dans le « bruit de fond » de la pollution et des modes de vie.
Le puissant lobby nucléaire joue en effet avec des modèles mathématiques et des astuces de calculs incompréhensibles par l’honnête citoyen. Pour gagner du temps, il entretient ainsi d’interminables controverses sur l’ampleur réelle des dommages causés par les doses de rayonnement.
A côté de ces jeux honteux, il y a des faits, indiscutables, crevants de vérité: d’Hiroshima à Tchernobyl et aujourd’hui Fukushima, un cortège de centaines de milliers de victimes, parmi lesquelles, tout récemment, ces enfants.

Les enfants de Tchernobyl
Les enfants de Tchernobyl
Les enfants de Tchernobyl

Les enfants de Tchernobyl

Alors avant d’aller défiler avec votre enfant et son magnifique luminion fabriqué avec EDF et d’allumer vos illuminations radioactives produites par EDF et Areva, posez-vous les bonnes questions ? A qui profite ce business ?

Devrons nous attendre que ces catastrophes arrivent chez nous pour réagir ?

NON !
Engageons-nous pour l’arrêt de ce business dangereux pour l’avenir de l’homme, de la femme et de ses enfants, soutenons les énergies renouvelables.
La transition n’est qu’une question de courage et de volonté politique !

Aidons nos politiques-peoples-ventilateurs, obligeons-les à respecter la vie ou passons-nous en !

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/bugey-energy-kid-noel/

Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en France

Les propos d’un repenti du nucléaire : « Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en France »

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l’énergie atomique, à l’élaboration des premières centrales françaises. Il est formel : la France est dans l’erreur.

Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction. Energie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs car pour Bernard Laponche la découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera un choc : il prend conscience du danger de l’atome, qu’il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l’option du tout-nucléaire, s’obstine dans l’erreur, déplore-t-il, et s’aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

On présente toujours l’énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Vous dites qu’il s’agit juste du « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau chaude » (1) . C’est provocateur, non ?

Pas vraiment… Un réacteur nucléaire n’est qu’une chaudière : il produit de la chaleur. Mais au lieu que la chaleur, comme dans les centrales thermiques, provienne de la combustion du charbon ou du gaz, elle est le résultat de la fission de l’uranium. Cette chaleur, sous forme de vapeur d’eau, entraîne une turbine qui produit de l’électricité. L’énergie nucléaire n’est donc pas ce truc miraculeux qui verrait l’électricité « sortir » du réacteur, comme s’il y avait une production presque spontanée…

Pourquoi cette image s’est-elle imposée ?

Les promoteurs du nucléaire ne tiennent pas à mettre en avant la matière première, l’uranium. C’est lié au fait qu’à l’origine le nucléaire était militaire, donc stratégique. Et puis en laissant penser que l’électricité est produite directement, ils lui donnent un côté magique, ainsi qu’une puissance trois fois plus élevée, car c’est la chaleur produite que l’on évalue, pas l’électricité. Or les deux tiers de la chaleur sont perdus, ils réchauffent l’eau des fleuves ou de la mer qui sert à refroidir les réacteurs.

Parlons donc du combustible…

Ce sont des crayons d’uranium, de l’uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. La fission est une découverte récente (1938) : un neutron tape un noyau d’uranium qui explose, produit des fragments, donc de l’énergie, et des neutrons, qui vont taper d’autres noyaux – c’est la réaction en chaîne. La multiplication des fissions produit de la chaleur. Or les fragments de la fission sont de nouveaux produits radioactifs, qui émettent des rayons alpha, bêta, gamma… A l’intérieur des réacteurs, vous produisez donc de la chaleur, c’est le côté positif, mais aussi des produits radioactifs, notamment du plutonium, le corps le plus dangereux qu’on puisse imaginer, qui n’existe qu’à l’état de trace dans la nature. On aurait dû s’interroger dès l’origine : ce moyen de produire de l’eau chaude est-il acceptable ?

Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l’arrêter à chaque instant, non ?

Dans un fonctionnement normal, on abaisse les barres de contrôle dans le cœur du réacteur : elles sont constituées de matériaux qui absorbent les neutrons, ce qui arrête la réaction en chaîne. Mais il faut continuer de refroidir les réacteurs une fois arrêtés, car les produits radioactifs continuent de produire de la chaleur. La nature même de la technique est donc source de risques multiples : s’il y a une panne dans les barres de contrôle, il y a un emballement de la réaction en chaîne, ce qui peut provoquer une explosion nucléaire ; s’il y a une fissure dans le circuit d’eau, il y a perte de refroidissement, la chaleur extrême détruit les gaines du combustible, certains produits radioactifs s’échappent, on assiste à la formation d’hydrogène, cet hydrogène entraîne des matières radioactives et peut exploser.

“Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.”

Mais on multiplie les systèmes de protection...

Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. A Tchernobyl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réacteur et une erreur d’expérimentation ; à Fukushima, l’inondation causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inondée et où on a frôlé un accident majeur, on n’avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des accidents sans tsunami ni inondation, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imaginer, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabotage… Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.

Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?

Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l’enrichissement de l’uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. On a juste augmenté la puissance et ajouté des protections. Mais parce que le système est de plus en plus compliqué, on s’aperçoit que ces protections ne renforcent pas toujours la sûreté.

On a du mal à croire qu’il n’y ait eu aucune innovation majeure…

Si, le surgénérateur ! Avec Superphénix, on changeait de modèle de réacteur. Et heureusement qu’on l’a arrêté en 1998, car il était basé sur l’utilisation du plutonium. Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l’uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d’un matériau aussi dangereux le combustible d’une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ?

Nicolas Sarkozy affirme que si l’on refuse le nucléaire, on doit accepter de s’éclairer à la bougie. Qu’en pensez-vous ?

Il est lassant d’entendre des dirigeants qui n’y connaissent rien continuer à dire n’importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour, et pourquoi pas dès cet été, les Français s’éclaireront à la bougie : comme nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d’arrêter nos réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d’une catastrophe, juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule exceptionnelles. Car on ne peut pas faire bouillir l’eau des rivières…

Les défenseurs du nucléaire disent qu’en France, avec notre nouveau réacteur, l’EPR, que l’on construit à Flamanville, on arrive à un risque quasi nul…

Chaque pays assure que ses réacteurs sont mieux que les autres. Avant Fukushima, le discours des Japonais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réacteurs détruits (Three Mile Island, Tchernobyl, et trois réacteurs à Fukushima) sur quatre cent cinquante réacteurs dans le monde, des centaines de kilomètres carrés inhabitables. La probabilité théorique, selon les experts de la sûreté nucléaire, devait être de un pour cent mille « années-réacteur » [une année-réacteur, c’est un réacteur fonctionnant pendant un an, NDLR], voire un million d’années-réacteur pour un accident majeur, type Tchernobyl !

La réalité de ce qui a été constaté est trois cents fois supérieure à ces savants calculs. Il y a donc une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe.

 

 

Une innovation majeure pourrait-elle vous conduire à revoir votre jugement ?

Je ne vois pas de solution dans l’état actuel, non pas de l’ingénierie, mais de la connaissance scientifique. Je ne dis pas qu’un jour un savant ne trouvera pas un moyen d’utiliser l’énergie de liaison des noyaux de façon astucieuse, qui ne crée pas ces montagnes de produits radioactifs. Mais pour le moment, il n’y a pas !

Pourquoi vous opposez-vous à Iter, expérience sur la fusion menée à Cadarache, sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ?

La fusion, c’est l’inverse de la fission. On soude deux petits noyaux, deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons), et cette soudure dégage de l’énergie. Mais il faut arriver à les souder, ces noyaux ! Dans le Soleil, ils se soudent du fait de la gravitation. Sur Terre, on peut utiliser une bombe atomique, ça marche très bien. L’explosion provoque la fusion des deux noyaux, qui provoque une seconde explosion beaucoup plus forte : c’est la bombe à hydrogène, la bombe H.

Pour une fusion sans bombe, il faut créer des champs magnétiques colossaux afin d’atteindre des températures de cent millions de degrés. Iter, à l’origine un projet soviétique, est une expérience de laboratoire à une échelle pharaonique, des neutrons extrêmement puissants bombardent les parois en acier du réacteur, ces matériaux deviennent radioactifs et doivent d’ailleurs être remplacés très souvent.

Je ne suis pas spécialiste de la fusion, mais je me souviens que nos deux derniers Prix Nobel français de physique, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak, avaient dit qu’Iter n’était pas une bonne idée. Ils prônaient les recherches fondamentales avant de construire cet énorme bazar. Personne n’a tenu compte de leur avis, et nos politiques se sont précipités, sur des arguments de pure communication – on refait l’énergie du Soleil – pour qu’Iter se fasse en France.

Pourquoi ?

Parce que les Français veulent être les champions du nucléaire dans le monde. Les Japonais voulaient Iter, mais leur Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba a dit « pas question », à cause du risque sismique. Je pense que ce projet va s’arrêter parce que son prix augmente de façon exponentielle. Et personne ne s’est posé la question : si jamais ça marchait ? Que serait un réacteur à fusion ? … pourquoi vouloir recréer sur Terre l’énergie du Soleil puisqu’elle nous arrive en grande quantité ?

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l’impératif du réchauffement climatique, donc la nécessaire réduction des émissions de CO2, nous impose d’en passer par le nucléaire ?

Tout d’abord, on ne peut pas faire des émissions de CO2 le seul critère de choix entre les techniques de production d’électricité. Faut-il accepter qu’au nom du climat, tous les cinq ou dix ans, un accident de type Fukushima se produise quelque part dans le monde ? Ensuite, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a montré que si l’on voulait tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2, la moitié de l’effort devait porter sur les économies d’énergie. Pour l’autre moitié, le recours aux énergies renouvelables est essentiel, la part du nucléaire n’en représentant que 6 %. Il faut donc relativiser l’avantage du nucléaire.

“Comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a eu pression pour la consommation d’électricité, en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne.”

Vous avez commencé votre carrière au CEA et avez été un artisan de cette énergie. Que s’est-il passé ?

J’ai même fait une thèse sur le plutonium, et je ne me posais aucune question. Tout est très compartimenté au CEA, je faisais mes calculs sur la centrale EDF 3 de Chinon, n’avais aucune idée des risques d’accident ni du problème des déchets. Je travaillais avec des gens brillants. Et puis j’ai commencé à militer à la CFDT, après 68, et on s’est intéressé aux conditions de travail des travailleurs de la Hague. Je me suis aperçu que, moi, ingénieur dans mon bureau, je ne connaissais rien de leurs conditions de travail, et que les gens de la Hague ne savaient pas ce qu’était un réacteur nucléaire. On a donc écrit, en 1975, un bouquin collectif qui a été un best-seller, « L’Electronucléaire en France ». Le patron du CEA de l’époque a d’ailleurs reconnu la qualité de ce travail. Pour cela, j’ai travaillé pendant six mois à partir de documents américains, parce qu’en France il n’y avait rien. La CFDT a alors pris position contre le programme nucléaire. J’ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je suis entré à l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie.

Cela fait trente ans… Que prôniez-vous à l’époque ?

Mais la même chose qu’aujourd’hui : économies d’énergie et énergies renouvelables ! Les principes de l’électricité photovoltaïque, donc des panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd’hui, on ne parle que de l’électricité, mais ce qu’il faudrait d’abord installer partout, c’est des chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule dans un tube sous un panneau vitré, et permet d’obtenir de l’eau à 60 degrés. L’Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n’y en a pas, ou si peu !

Cela ne demande pas beaucoup d’innovation…

L’innovation permet avant tout de réduire les coûts. L’éolien, sa compétitivité face au nucléaire est acquise. En ce qui concerne le photovoltaïque, les Allemands anticipent des coûts en baisse de 5 % chaque année. Il y a beaucoup de recherches à faire sur les énergies marines, les courants, l’énergie des vagues, la chaleur de la terre avec la géothermie. Les énergies renouvelables, sous un mot collectif, sont très différentes, et peuvent couvrir à peu près tous les besoins énergétiques. Les Allemands estiment qu’elles couvriront 80 % des leurs d’ici à 2050. C’est plus que crédible, à condition de toujours rechercher les économies d’énergie.

Le fait qu’on ait produit de l’électricité à partir du nucléaire à un coût modique, ne prenant pas en compte les coûts du démantèlement et de la gestion à long terme des déchets radioactifs, a-t-il pénalisé les énergies renouvelables ?

Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pression pour la consommation d’électricité, et en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne d’Europe. On construit des logements médiocres, l’installation de convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l’hiver, nous devons acheter de l’électricité à l’Allemagne, qui produit cette électricité avec du charbon…

Hors chauffage, les Français consomment encore 25 % de plus d’électricité par habitant que les Allemands. Qui n’ont pas seulement des maisons mieux isolées, mais aussi des appareils électroménagers plus efficaces, et qui font plus attention, car l’électricité est un peu plus chère chez eux.

“Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Ils réussissent la transition énergétique.  Parce qu’ils l’ont décidée.”

Quelles sont les grandes innovations à venir en matière d’énergie ?

Les « smart grids », les réseaux intelligents ! Grâce à l’informatique, on peut optimiser la production et la distribution d’électricité. A l’échelle d’un village, d’une ville ou d’un département, vous pilotez la consommation, vous pouvez faire en sorte, par exemple, que tous les réfrigérateurs ne démarrent pas en même temps. Les défenseurs du nucléaire mettent toujours en avant le fait que les énergies renouvelables sont fluctuantes – le vent ne souffle pas toujours, il n’y a pas toujours du soleil – pour asséner que si l’on supprime le nucléaire, il faudra tant de millions d’éoliennes… Mais tout change si l’on raisonne en termes de combinaisons !

Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Et ils travaillent sur la demande : la demande la nuit est plus faible, donc avec l’éolien, la nuit, on pompe l’eau qui va réalimenter un barrage qui fonctionnera pour la pointe de jour… C’est cela, la grande innovation de la transition énergétique, et elle est totalement opposée à un gros système centralisé comme le nucléaire. Le système du futur ? Un territoire, avec des compteurs intelligents, qui font la jonction parfaite entre consommation et production locale. Small is beautiful. Les Allemands réussissent en ce moment cette transition énergétique. Parce qu’ils l’ont décidée. C’est cela, le principal : il faut prendre la décision. Cela suppose une vraie prise de conscience.

Comment expliquez-vous l’inconscience française ?

Par l’arrogance du Corps des ingénieurs des Mines, d’une part, et la servilité des politiques, de l’autre. Une petite caste techno-bureaucratique a gouverné les questions énergétiques depuis toujours, puisque ce sont eux qui tenaient les Charbonnages, puis le pétrole, et ensuite le nucléaire. Ils ont toujours poussé jusqu’à l’extrême, et imposé aux politiques, la manie mono-énergétique.

Cela vient de notre pouvoir centralisé ?

Complètement ! Dans les années 1970, un chercheur suédois a écrit une étude sur le fait que le nucléaire marche dans certains pays et pas dans d’autres. Et il en a conclu qu’une structure politico-administrative autoritaire et centralisée avait permis qu’il se développe dans deux pays : l’URSS et la France. Pour de fausses raisons – indépendance énergétique, puissance de la France –, on maintient le lien entre le nucléaire civil et militaire – le CEA a une branche applications militaires, Areva fournit du plutonium à l’armée.

Ce complexe militaro-étatico-industriel fait qu’ici on considère madame Merkel comme une folle. Au lieu de se dire que si les Allemands font autrement, on pourrait peut-être regarder… Non, on décide que les Allemands sont des cons. Nos responsables claironnent qu’on a les réacteurs les plus sûrs, que le nucléaire c’est l’avenir, et qu’on va en vendre partout. C’est l’argument qu’on utilise depuis toujours, et on a vendu péniblement neuf réacteurs en cinquante ans, plus les deux qui sont en construction en Chine. Ce n’est pas ce qui était prévu… En dix ans, les Allemands, eux, ont créé près de 400 000 emplois dans les énergies renouvelables.

En dehors des écologistes, personne, y compris à gauche, ne remet en cause le nucléaire…

Les choses évoluent vite. Fukushima ébranle les pro-nucléaire honnêtes. Je pense que la décision allemande aura une influence, pas sur nos dirigeants actuels, mais sur nos industriels et aussi sur les financiers. Ils doivent se dire : vais-je continuer à mettre mes billes dans un truc comme ça ? Il y avait jadis l’alliance Areva-Siemens pour proposer des réacteurs EPR, mais Siemens en est sorti depuis des années. On peut toujours se rassurer en pensant que les Allemands se trompent, mais on peut difficilement soutenir qu’ils aient fait ces dernières décennies de mauvais choix et que leur industrie soit faiblarde… (en France) en un demi-siècle, on a gaspillé l’énergie, on a fait n’importe quoi. Il est urgent de choisir une civilisation énergétique qui ne menace pas la vie.

(Propos recueillis par Vincent Remy – Télérama n° 3205 – source : http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php – 14 juin 2011 à 16h45) (1) Titre d’une contribution dans les pages Rebonds de « Libération » (24 mars 2011).

__

Aujourd’hui, face au péril, il ne s’agit plus d’attendre la mise en place petit à petit d’une filière des énergies renouvelables mais qu’en phase de transition on relance nos centrales thermiques (co-génération, gaz, fuel, charbon) à plein régime pour sortir du nucléaire en deux ou trois années soit immédiatement si l’on arrête les 25% de réacteurs qui ne produisent pas d’électricité pour la population mais servent uniquement au buiseness financier de l’exportation et à faire tourner le cycle nucléaire militaire et civil.

Source : http://www.spiritsoleil.com/nonaunucleaire/sud-est/index.php?post/2011/06/19/Les-propos-d-un-repenti-du-nucl%C3%A9aire-%3A-Il-y-a-une-forte-probabilit%C3%A9-d-un-accident-nucl%C3%A9aire-majeur-en-Europe

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/forte-probabilite-accident-nucleaire-majeur-france/

Lire plus