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Des Berlinois veulent municipaliser l’électricité

Un mouvement citoyen veut recueillir 200.000 signatures d'ici à lundi pour remunicipaliser le réseau électrique de la capitale.

Plus que cinq jours. Lundi soir à minuit, les Berlinois sauront s'ils auront la possibilité de reprendre le contrôle du réseau électrique actuellement géré par le groupe suédois Vattenfall. Une initiative citoyenne, Berliner Energietisch, collecte des signatures depuis quatre mois dans les rues de la capitale allemande pour imposer un référendum qui aurait lieu le jour des élections générales, le 22 septembre. Le mouvement, soutenu par une cinquantaine d'associations caritatives ou écologiques, connaît un réel succès. Hier, il avait recueilli 163.046 signatures. Il en a besoin de 200.000 pour imposer la consultation citoyenne. «  Ce sera serré, mais c'est possible », estime Lilian Leupold, une militante.

L'objectif est multiple. Il consiste d'abord à municipaliser un réseau qui est géré depuis bientôt vingt ans par une entreprise privée et dont la concession expire l'année prochaine. Mais, pour ses initiateurs, la reprise par la ville du système électrique ne serait qu'une étape. Ils veulent ensuite créer une régie municipale, qui puisse fournir aux habitants de l'électricité essentiellement verte et provenant du Land voisin de Brandebourg. Le tout contrôlé par le peuple. Si elle se concrétise, l'opération aura un coût, que les initiateurs chiffrent autour de 400 millions d'euros et que Vattenfall – qui veut conserver la concession – estime plutôt autour de 3 milliards. Un pari audacieux pour une ville déjà massivement endettée…

Berlin n'est pas seule à connaître ce genre de mouvement. A Hambourg, une initiative a déjà obtenu les signatures nécessaires pour imposer une consultation citoyenne, qui aura lieu le 22 septembre. D'autres villes sont déjà passées à l'action, dont Stuttgart.

Selon la Fédération des entreprises communales (VKU), plus de 70 régies énergétiques municipales ont été créées depuis 2007 et plus de 200 concessions ont été reprises par des villes. « Il y a une forte tendance à la reprise de réseaux gaziers et électriques par les communes, se réjouit son directeur général, Hans-Joachim Reck. Au début de la libéralisation du marché de l'énergie, on annonçait la mort des régies municipales. C'est le contraire qui se produit et le soutien de la population pour un modèle commercial au service de l'intérêt général est énorme. »

T. M., Les Echos


Allemagne : les communes parient sur les énergies renouvelables

Suite à la privatisation du marché de l'énergie dans les années 90, les communes et agglomérations allemandes ont cédé leurs concessions au secteur privé. Les contrats prenant actuellement fin, elles cherchent aujourd'hui à retrouver leur indépendance énergétique en misant sur les énergies renouvelables.

« Depuis 2007, nous assistons à une re-municipalisation, la plus grande dans l’histoire de l’Allemagne, au sein des communes et agglomérations. Plus de 50 régies municipales ont vu le jour lors de ces quatre dernières années et de nombreuses concessions ont été récupérées », se réjouit Stefan Luig, porte-parole de la Fédération des entreprises communales (VKU) à Berlin. Le VKU représente les intérêts de quelque 1400 entreprises municipales qui emploient 220 000 salariés et affichent pour l’année 2008 un chiffre d’affaires de 72 milliards d’euros. C’est la plus grande organisation du genre en Europe. Ces entreprises sont actives dans l’industrie des déchets, de l’eau et du traitement de l’eau, du nettoyage municipal, de la production et fourniture d’énergie. Par ailleurs, 700 régies municipales sont membres du VKU.

L’opinion publique favorable aux énergies renouvelables

Pour expliquer la résurgence et l’importance de ces «Stadtwerke» dans le paysage énergétique allemand, Stefan Luig rappelle la vague de privatisations qui a eu lieu dans le secteur énergétique allemand dans les années 90, après la décision de Bruxelles d’ouvrir ce marché au secteur privé. « Les communes ont craint de ne pouvoir faire face, seules, à une nouvelle concurrence. Elles ont alors ouvert la porte de leurs régies aux entreprises privées. Puis un grand nombre d’entre elles se sont aperçu – malheureusement trop tard – qu’elles avaient non seulement perdu en influence, mais aussi perdu une source importante de revenus », poursuit le porte-parole.

Toutefois, une décennie a suffi pour changer la donne. Berlin s’est entre-temps engagé à réduire ses émissions de 40% par rapport à l’année de référence 1990 d’ici 2020, la sortie du nucléaire est devenue contre toute attente réalité, et l'oligopole des quatre géants de l’énergie résiste tant bien que mal aux pressions exercées par les autorités anti-cartel allemandes et européennes. « Parallèlement, le concept même d’une production et d’une fourniture d’énergie décentralisée, à partir des énergies renouvelables, trouve toujours plus d’adeptes au sein de l’opinion publique allemande », relève encore Stefan Luig.

Intervenant lors d’un colloque sur l’efficacité énergétique à Bonn, Patrick Graichen, responsable au sein du Ministère de l’environnement du département Climat, souligne pour sa part le rôle essentiel des villes et communes dans la lutte contre le réchauffement climatique : sans elles, il serait difficile pour l’Allemagne de remplir ses objectifs climatiques. De fait, elles disposent de plusieurs leviers : elles sont à la fois consommatrices d’énergie et propriétaires de terrains et forêts, à la fois instances administratives de planification urbaine et soutien à l’économie locale. Dans le cadre du programme national de lutte contre le réchauffement climatique, Berlin appuie ainsi 2000 projets climatiques municipaux. Et l’enveloppe pour 2012 s’élève à 75 millions d’euros, selon le ministère.

Initiatives citoyennes contre oligopoles

« Parallèlement, le concept même d’une production et d’une fourniture d’énergie décentralisée, à partir des énergies renouvelables, trouve toujours plus d’adeptes au sein de l’opinion publique allemande », relève encore Stefan Luig. De fait, les ménages allemands n’ont rien vu des bénéfices que la privatisation du marché allemand de l’énergie semblait suggérer au départ. Selon des chiffres de la Fédération des industries de l’énergie et de l’eau, les prix de l’électricité en Allemagne sont passés de 14 centimes par kWh en 2000 à 26 centimes par kWh en 2010. Les dépenses en électricité représentent actuellement 2,2% des dépenses des ménages allemands, dépenses auxquelles il faut ajouter 0,3% destinées au financement des énergies renouvelables, comme le prévoit la loi EEG sur les nouvelles énergies.

Echaudés par des hausses de prix arbitraires, de plus en plus de consommateurs se sont regroupés pour défendre eux-mêmes leurs intérêts. Ils ont ainsi pu fonder leurs propres associations de défense des consommateurs d’énergie, comme c’est le cas avec le Bund der Energievervraucher, créer leurs propres régies municipales comme à Schönau (voir article lié), ou encore orchestrer des campagnes de protestation avec force pétitions et référendums locaux. « Chaque citoyen peut prendre les choses en main, que ce soit en organisant ou en participant à des référendums, des pétitions ou des initiatives populaires. Ces instruments de la démocratie directe permettent de changer les choses en dehors des périodes électorales , insiste Sabine Zimpel, coordinatrice du mouvement «Initiative populaire pour la protection climatique». La fin des concessions est le moment idéal pour développer les filières locales des énergies renouvelables ». Indépendance énergétique, soutient à l’économie locale et amélioration de la qualité de vie des habitants, les élus locaux ont vite fait de saisir les enjeux et de répondre aux attentes de leurs électeurs.

Source:

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Lyon, ville la plus atomique de France

Dossier paru dans Lyon Capitale-le mensuel d'avril 2011.

Lyon est l’une des très rares métropoles de la planète à être cernée par autant de centrales nucléaires en activité. On compte, en Rhône-Alpes, une tranche nucléaire pour 430.000 habitants, l’un des taux les plus élevés au monde. Face au risque invisible et redoutable de l’atome, Lyon n’a pas d’autre choix que de vivre avec.

Face à l’onde de choc de l’accident nucléaire japonais qui s’est propagée en France, François Fillon a promis un audit du parc nucléaire français. Ces mesures de contrôle de la sûreté des centrales porteront particulièrement sur les risques d’"agressions externes" de type inondation, séisme ou canicule. La région, qui compte un quart des réacteurs français – fournissant 22% de l’électricité du pays –, devrait faire l’objet d’un suivi “approfondi” selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’objectif est de répondre à des questionnements légitimes : les quatre centrales de la région sont-elles dimensionnées pour résister à un tremblement de terre ou à une montée des eaux ? Quels dégâts peut générer le crash d’un avion de ligne sur un réacteur ? Est-il dangereux d’habiter aux alentours d’une centrale ?

Carte Risques sismiques 1 © Lyon Capitale
@Lyon Capitale

Risque sismique 

La prise en compte du risque sismique dans l’industrie nucléaire se base sur le plus gros séisme qui a eu lieu dans la région d’implantation des centrales, à la magnitude duquel on rajoute 0,5. Ainsi, la centrale du Tricastin peut résister à un tremblement de terre de magnitude 5,2 alors que le séisme référent (1873) était de magnitude 4,7.

Selon Éric Debayle, sismologue à l’ENS Lyon, "en Rhône-Alpes, on s’attend à un séisme de magnitude 5 tous les trente ans et à un séisme de magnitude 6 tous les trois cents ans. Comparé au séisme japonais, ce sera vingt-sept mille fois inférieur".

Olivier Bellier, du Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (Cerege), explique le contexte local par le fait que les failles du sud-est de la France, dont certaines remontent en région, se déplacent "à des vitesses très lentes, de l’ordre de 0,1 mm par an", alors qu’au Japon les plaques bougent de 8,3 cm par an.

"Mais rien ne dit qu’un jour de plus gros séismes ne pourront pas se produire, tempère François Thouvenot, sismologue pour le réseau de mesures sismiques Sismalp, compte tenu du peu de recul que nous avons." 

Dans l’émission C dans l’air du 7 avril 2009, le géophysicien Vincent Courtillot, directeur de l’Institut du globe, allait même jusqu’à dire qu’ "il y a quelques décennies, les organismes qui étaient chargés d’installer les centrales nucléaires étaient ceux qui payaient les géologues qui devaient leur dire s’il y avait des risques ou pas. Les géologues ont eu tendance à ne pas bien voir les failles".

Tous les experts sont néanmoins unanimes pour dire qu’un séisme de magnitude 9 comme celui du Japon est pratiquement exclu en France.

Pourquoi les centrales sont-elles dans des zones sismiques ?

"La vallée du Rhône (le couloir rhodanien) est une immense faille, très ancienne. Si le Rhône coule à cet endroit, c’est justement parce qu’il s’est "glissé" dans cette zone de faille, explique le sismologue François Thouvenot. Or, les centrales ont besoin d’énormes quantités d’eau pour refroidir leurs réacteurs. D’où leur proximité des fleuves."

Risque d’inondation 

Du fait de leur proximité avec le Rhône, toutes les centrales de la région sont soumises au risque d’inondation et donc potentiellement situées en zone inondable. En France, l’incident de référence est celui de la centrale du Blayais, en Gironde. Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999 (la grande tempête), l’eau de l’estuaire de la Gironde avait franchi les digues et inondé les sous-sols de cette centrale, mettant hors d’usage des installations de sécurité. La moitié des pompes qui prélèvent l’eau de la Gironde avaient été noyées. Or, ce sont ces pompes qui permettent de refroidir l’ensemble du réacteur. Sans eau, le cœur du réacteur entre en fusion, pouvant conduire à la rupture de l’enceinte de confinement. Heureusement, on n’en est pas arrivé à ce stade. Pourtant, dès 1998, la nécessité d’une surélévation de 50 cm des digues avait été notifiée à EDF, qui avait repoussé les travaux, probablement en raison de leur coût.

Risque de radiation

Peut-on être irradié en habitant près d’une centrale ? La vérité est ailleurs… Du côté de l’Allemagne. Une vaste étude, commandée par le Gouvernement et portant de 1980 à 2003 sur des populations habitant dans un rayon de 5 km autour des centrales, est sans appel : "Le risque de développer une tumeur ou une leucémie augmente de manière significative en corrélation avec la proximité du lieu d’habitation et d’un réacteur." 

Les enfants qui habitent à moins de 5 km d’une centrale ont un risque plus élevé de 60% de développer un cancer avant l’âge de 5 ans. Ce risque est accru de 117% pour ce qui est des leucémies. En ligne de mire : les radiations et les rejets d’effluents radioactifs dans l’air et dans l’eau en quantités réglementées. Des normes existent et sont généralement respectées. Mais cette étude1 rappelle que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique. Au menu : cuivre, zinc, morpholine, ammoniaque, phosphates, bore, hydrazine, chlorure, etc., qui se retrouvent dans les nappes phréatiques.

1L'étude allemande en question s'intitule :Epidemiologische Studie zu Kinderkrebs in der Umgebung von Kernkraftwerken : (KiKK-Studie).
Elle est téléchargeable sur le site : http://doris.bfs.de/jspui/handle/urn:nbn:de:0221-20100317939.

D'autre part, en 2012 (un ant après la publication de l'article de Lyon Capitale), une étude française publiée dans l'International Journal of Cancer a confirmé l'étude allemande.L'étude a pris les 2 753 cas de leucémies de l'enfant diagnostiqués en France entre 2002 et 2007. Résultat : la maladie est environ deux fois plus fréquente chez les petits qui vivaient à moins de 5 kilomètres d'une centrale nucléaire lors de leur diagnostic.Référence : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22223329

Carte 2 © Lyon Capitale
@Lyon Capitale

Risque bactériologique

Inoffensives les vapeurs qui sortent des tours des centrales ? Question radioactivité, oui, ces vapeurs d’eau sont réputées inoffensives. Mais elles peuvent contenir un danger d’une tout autre nature : les légionelles. Des bactéries tueuses qui prolifèrent dans les eaux douces à des températures comprises entre 25 et 45°C et qui, inhalées, provoquent des troubles respiratoires. Les légionelles étaient si inquiétantes que l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) s’en est mêlée. L’Afsset a estimé que les seuils tolérés pour les tours aéroréfrigérantes des centrales étaient trop élevés (les tours permettent d’évacuer dans l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau, une partie de la chaleur produite par les réacteurs). Les centrales de Cruas et du Bugey sont concernées.

Risque de crash aérien

Une centrale peut-elle résister au crash d’un avion ? Oui, dit EDF. La structure des centrales nucléaires rhônalpines a été dimensionnée pour supporter l’impact d’un avion de type Cessna 210 de 1.500 kg (projectile "dur" et perforant) ou d’un biréacteur d’affaires de 5.700 kg (projectile "mou") de type Learjet 23. La vitesse d’impact prise en compte est de 100 m/s, ce qui correspond à 360 km/h. EDF estime la "probabilité de chute d’avion à 0,1 par ansur une enceinte de confinement.

Quant au réacteur dit de troisième génération, l’EPR, dont plusieurs sont en construction à Flamanville (Manche), en Finlande et en Chine, l’association Sortir du nucléaire a créé la polémique en publiant, courant 2006, un document "confidentiel défense". Le document indiquait que l’enceinte, une double paroi en béton armé, avait été conçue avant le 11 septembre 2001, pour résister à une chute d’avion militaire mais pas à une chute d’avion commercial. Depuis mars 2010, Areva affirme sur ses plaquettes commerciales que le réacteur résisterait bien au crash d’un gros avion de ligne, "de type A380précise Jean-François Carenco, préfet de Rhône-Alpes.

Si le doute existe pour l’EPR, il n’y en a aucun concernant les centrales de "deuxième génération" présentes dans la région : elles ne résisteraient pas au crash d’un avion de ligne. Dans le cas où cela se produirait, l’enceinte de confinement serait détruite, provoquant la libération de radioactivité. Surtout, la centrale pourrait exploser, et là…

Risque de canicule

De grosses chaleurs n’ont aucune influence sur le fonctionnement d’une centrale. À un bémol près. Il ne doit pas faire plus de 50°C dans le bâtiment qui abrite le réacteur nucléaire. Vu comme ça, on a du mal à imaginer la centrale muer en sauna. C’est pourtant ce qui est arrivé lors de la canicule de 2003, à Fessenheim, en Alsace. EDF a dû asperger les murs de béton de la tranche n°1 avec des brumisateurs, en pompant l’eau de la nappe phréatique voisine, à raison de à 5 m3 d’eau par heure.

Au-dessus de 50°C, les matériaux électriques se dégradent, ce qui peut entraîner d’importants dysfonctionnements dans la centrale. Enfin, quand les rivières sont basses, le cocktail chimique rejeté dans l’eau quotidiennement par les centrales a tendance à moins se diluer.

Risque Tchernobyl

Selon l’Académie des sciences de New York, qui a récemment publié le recueil le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l’étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l’environnement à la suite de l’accident de Tchernobyl, le nombre de décès à travers le monde attribuables à ses retombées, entre 1986 et 2004, est de 985.000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Des 830.000 "liquidateurs" intervenus sur le site après les faits, 112.000 à 125.000 sont morts. Les pays les plus touchés sont la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine.

Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont été contaminés des territoires habités par plus de 7 millions de personnes, dans un rayon de 100 km autour de la centrale et jusqu’à 500 km au nord-est de celle-ci.

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Centrale du Bugey (Ain)

Centrale du Bugey © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 45 km de Lyon

Commune d’implantation :Saint-Vulbas

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 2 et 3 : 1978

Démarrage des réacteurs 4 et 5 : 1979

Production : Fournit l’équivalent de 40% de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française.
Un réacteur à uranium naturel graphite gaz, mis en service en 1972 et arrêté en 1994, est actuellement en cours de démantèlement.

Nombre de personnes employées : 1.200

Taxe foncière : 2,8 millions d’euros

Autres redevances : 62,4 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 1822 (Bugey-Chautagne) – Magnitude 5,5

La commune de Saint-Vulbas, où est implantée la centrale du Bugey, se trouve en zone sismique modérée. Le dernier séisme a été enregistré le 11 janvier 2006, à 35 km du site nucléaire. Le tremblement de terre, de magnitude 3,5 sur l’échelle de Richter, a produit quelques dégâts très limités (chute d’une cheminée et de tuiles, fissuration du dallage de l’église) dans le village de Conand, sous lequel se situait l’épicentre (940 m de profondeur). Selon l’Autorité de sûreté nucléaire, la centrale est dimensionnée pour résister à un séisme de magnitude 6. François Thouvenot, sismologue responsable du réseau Sismalp, une zone de failles "assez peu active" pourrait se situer sur le coude du Rhône, près de la centrale.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 3 400 m3/s

"Initialement, le site du Bugey a été construit sur une plate-forme aménagée permettant de préserver le site en cas de crue millénale du Rhône", explique la centrale.
Le scénario dimensionnant et majorant est celui d’une rupture du barrage de Voulgans (103 m de haut au-dessus de l’Ain, 605,7 millions de m3) sur crue centennale de l’Ain cumulée à cette crue historique du Rhône. Il y aurait alors une vague qui descendrait de la rivière jusqu’au fleuve.

RISQUE BACTÉRIOLOGIQUE

La centrale est concernée par le risque de prolifération de légionelles dans l’air, occasionnée par ses quatre tours aéroréfrigérantes.

RISQUE DE CANICULE

Le problème des fortes chaleurs est le rejet dans le fleuve d’eau trop chaude, avec des conséquences sur la faune et la flore. Le 20 juillet 2003, la centrale a relâché des eaux supérieures de 0,9°C à la réglementation. Dix jours plus tard, la centrale a commis une infraction pendant 9 heures. La température mesurée n’a pas été révélée.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale du Bugey, les départements du Rhône (1,7 million d’habitants), de l’Ain (560.000 habitants) et de l’Isère (1,26 million) seraient entièrement touchés.

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Centrale du Tricastin (Drôme)

Centrale du Tricastin © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 175 km de Lyon

Implantation : Saint-Paul-Trois-Châteaux

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 1 et 2 : 1980

Démarrage des réacteurs 3 et 4 : 1981

Le réacteur n°1 est le premier réacteur français à avoir été prolongé de 10 ans.

Production : Fournit l’équivalent de 40 % de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française. Nombre de personnes employées : 1.500

Taxe foncière : 2,1 millions d’euros

Autres redevances : 18,9 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 1873 (Tricastin) – Magnitude 4,7

Les 630 hectares du site nucléaire du Tricastin (1 centrale, 5 usines permettant de transformer l’uranium issu des mines en combustible pour les réacteurs, 1 usine de décontamination) sont à cheval sur deux départements (Drôme, Vaucluse) et trois communes (Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bollène). La zone est classée en aléa sismique modéré. Le Tricastin serait sur un segment nord de la faille des Cévennes. Pour Olivier Bellier, chercheur au Cerege, "la centrale se situe entre deux accidents majeurs français, la faille des Cévennes et la faille de Nîmes, non considérées comme des failles actives par la grande majorité des experts". Ce qui n’exclut pas de futurs séismes, les derniers de forte intensité (VII à VIII) datant de 1773 et 1873 – dégâts massifs avec destruction des habitations les plus vulnérables. Le dernier séisme enregistré par Sismalp remonte au 25 novembre 2008 : une magnitude de 2,1 à 10 km de Pierrelatte. Selon EDF, le Tricastin peut résister à un séisme de magnitude 5,2. Lors de la troisième visite décennale de l’ASN, EDF a investi 5 millions d’euros pour mieux se protéger en cas de séisme (renforcement de la structure de la salle des machines, supports de plancher en acier). Quant à l’usine d’enrichissement d’uranium Georges-Besse II, dont les travaux sont actuellement en cours, elle repose sur des appuis antisismiques.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 11 910 m3/s

Lors de sa troisième visite décennale, l’ASN a estimé que "la protection de la centrale nucléaire du Tricastin en cas de crue millénale majorée n’est pas assurée à ce stade". EDF a jusqu’au 31 décembre 2014 pour réaliser des travaux portant sur l’aménagement hydraulique du canal de Donzère-Mondragon.
La nouvelle usine d’enrichissement de l’uranium Georges-Besse II a été élevée 4 mètres au-dessus du niveau du sol pour éviter les inondations basées sur la crue millénale de référence majorée de 15%.

RISQUE DE CANICULE

Du 12 au 22 juillet 2003, la centrale nucléaire du Tricastin a dépassé à plusieurs reprises la température autorisée (27°C) du canal de Donzère-Mondragon, en aval du site, pour une durée totale supérieure à 44 heures et une température maximale atteinte de 28,8°C.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale du Tricastin, les conséquences pourraient être encore plus désastreuses que sur les autres sites, compte tenu de la présence d’une usine d’enrichissement et de conversion de l’uranium. La radioactivité dégagée par les seuls réacteurs en fusion couvriraient l’Ardèche (230.000 habitants) et la Drôme (480.000).

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Centrale de Saint-Alban (Isère)

Centrale de Saint-Alban © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 50 km de Lyon

Commune d’implantation : Saint-Alban-du-Rhône

Puissance : 2 réacteurs de 1.300 MW

Démarrage du réacteur 1 : 1985

Démarrage du réacteur 2 : 1986

Production : Fournit l’équivalent de 13% de la consommation électrique de Rhône-Alpes.

Nombre de personnes employées : 670

Taxe foncière : 5,5 millions d’euros

Contribution économique territoriale : 14,25 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séismes de référence : 24 juin 1878 (Villefranche-Lyon) et 9 septembre 1879 (Lagnieu) – Magnitude 4,7 et 5,1

Saint-Alban est en zone d’aléa sismique modéré, comme les trois quarts du territoire régional.

Un séisme de magnitude 2,1 a été enregistré le 24 juin 2010 tout près de Grenoble. La centrale iséroise peut, selon son concepteur, résister à un séisme de 5,5 sur l’échelle de Richter.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 8.150 m3/s

Des travaux d’un montant de 1,5 million d’euros débutés en 2007 viennent de s’achever pour construire une digue et un muret au nord du site.

La digue a été construite pour résister à une crue de 9.370 m3/s (majoration de 15%).

Pour comparaison, le débit moyen du Rhône est de 1.600 m3/s.

RISQUE DE CANICULE

Le 14 juillet 2003, la centrale nucléaire a commis une infraction d’une durée de 4 heures et d’une valeur moyenne de +0,36°C au-dessus de la limite autorisée ; le 21 juillet suivant, une infraction en moyenne de +0,3°C, pendant 5 heures.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale de Saint-Alban, il affecterait la moitié des départements de l’Ardèche, de la Drôme (dont l’agglomération de Valence qui compte 120.000 habitants), de l’Isère (dont l’agglomération de Grenoble et ses 400.000 habitants).

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Centrale de Cruas (Drôme)

Centrale de Cruas © EDF

FICHE D’IDENTITÉ

Situation : 140 km de Lyon

Communes d’implantation : Cruas et Meysse

Puissance : 4 réacteurs de 900 MW

Démarrage des réacteurs 1 et 2 : 1984

Démarrage des réacteurs 3 et 4 : 1985

Production : Fournit l’équivalent de 40% de la consommation annuelle électrique de Rhône-Alpes, soit 5% de la consommation française.

Nombre de personnes employées : 1.100

Taxe foncière : 5,5 millions d’euros

Autres redevances : 24,2 millions d’euros

RISQUE SISMIQUE

Séisme de référence : 8 août 1873 (Châteauneuf-du-Rhône) – Magnitude 4,7

La centrale de Cruas-Meysse est la seule centrale nucléaire française à avoir été construite sur des appuis antisismiques. La géologie locale y est pour beaucoup : les terrains durs propagent plus vite les ondes sismiques, alors que sur des terrains meubles les vibrations sont piégées. La centrale de Cruas se trouve non loin d’un segment au nord de la grande faille des Cévennes, pour laquelle certains experts suggèrent une activité possible. EDF a dimensionné cette centrale pour résister à un séisme de magnitude 5,2.

RISQUE D’INONDATION

Crue millénale de référence : 11.390 m3/s

Le 2 décembre 2009, l’arrivée massive de végétaux a bloqué l’arrivée d’eau dans une des stations de pompage de la centrale et a conduit à la perte totale du refroidissement de systèmes importants pour la sûreté du réacteur n°4.

RISQUE BACTÉRIOLOGIQUE

La centrale est concernée par la prolifération de légionelles occasionnée par ses trois tours aéroréfrigérantes.

RISQUE TCHERNOBYL

Si un accident identique à Tchernobyl se produisait un jour à la centrale de Cruas, les départements de l’Ardèche (230.000 habitants) et de la Drôme (480.000) seraient entièrement touchés par les rejets de radioactivité.

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REPÈRES

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ASN

Exposition et effets des radiations

0,00009 mSV

Débit de dose horaire reçue par les Lyonnais, le 28 mars 2011, suite à l'accident de Fukushima. Soit 3 fois moins que la radioactivité naturelle reçue pendant un an. Il s'agit des rayons gamma, des ondes électromagnétiques émises par les atomes radioactifs lors de leur désintégration.

0,001 mSV

Dose reçue lors de notre visite de une heure dans l’un des réacteurs (à l’arrêt) de la centrale du Bugey.

0,007 mSV

5 heures de vol en avion.

0,1 mSV

Radiographie des dents.

1 mSV

Limite légale que peut recevoir le public (radioactivité non naturelle). Pour la Criirad*, cette dose n’est pas inoffensive, avançant le chiffre d’un mort pour 500.000 personnes.

2,45 mSV

Radioactivité naturelle.

10 mSV

Scanner du corps entier.

20 mSV

Dose annuelle maximale imposée aux travailleurs du nucléaire.

33 mSV

Exposition moyenne des personnes évacuées des zones hautement contaminées de Tchernobyl (expositions maximales de l’ordre de quelques centaines de mSV).

50 mSV

Exposition moyenne des personnes habitant dans les zones strictement contrôlées de Tchernobyl (exposition cumulée de 1986 à 2005).

70 mSV

Traitement thérapeutique de la thyroïde (dose moyenne sur tout le corps).

100 mSV

Dose annuelle à partir de laquelle la probabilité de développer un cancer augmente significativement.

117 mSV

Dose moyenne reçue par les “liquidateurs” de Tchernobyl.

400 mSV

Dose partielle reçue en une heure, mardi 15 mars, sur le site de Fukushima selon l’AIEA.

6 000 mSV

Tous les salariés ayant reçu cette quantité de radiations durant l’accident de Tchernobyl sont morts en un mois.

* Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité.

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actu ICEDA

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Marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire

Sur les traces de l’uranium… Plus de 70 militants ont achevé ce samedi un mois de périple anti-nucléaire dans la vallée du Rhône. Ils viennent d’atteindre leur destination finale: la centrale du Bugey dans l’Ain.

Plusieurs dizaines de militants anti-nucléaires ont achevé aujourd’hui samedi dans l’Ain une marche d’un mois dans la vallée du Rhône, en suivant les étapes de traitement de l’uranium, pour sensibiliser la population aux dangers du nucléaire.

«On a terminé vers 12h30 à Blyes», au sud d’Ambérieu-en-Bugey, «après être passés vers09h00 devant la centrale du Bugey», a raconté Albert Monti, militant contre le nucléaire, venu de Picardie.
Les marcheurs, qui étaient «70 voire plus» pour cette dernière journée, selon M. Monti, ont joué «deux-trois saynètes» pour illustrer notamment les alternatives à l’énergie nucléaire. Après une fête en fin de journée, ils prévoient de se disperser dimanche.
Leur «Marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire» est partie le 29 juin de Malvesi, près de Narbonne, où se situe la Comurex-Areva, une usine de raffinage et de conversion d’uranium.

Lors de leur  passage à Romans-sur-Isère, les militants ont rendu public le dépôt d’une plainte contre Areva

Il s’agissait de suivre «les étapes de traitement de l’uranium avant d’arriver dans les réacteurs», avait expliqué jeudi Jocelyn Peyret, un des organisateurs du périple, membre du réseau Sortir du nucléaire.
Les manifestants ont notamment effectué une halte devant une usine de combustible nucléaire à Romans-sur-Isère (Drôme) mi-juillet, durant laquelle ils ont rendu public le dépôt d’une plainte contre Areva pour «violation des règles de sûreté».
Areva avait signalé en septembre 2012 un événement survenu dans l’usine FBFC de Romans (fabrication de combustible), que l’Autorité de sûreté nucléaire avait classé au niveau 2 sur 7 «en raison du défaut de culture de sûreté» notamment.
Les participants à la marche sont accompagnés de quelques militants australiens, qui souhaitent alerter l’opinion sur les menaces pesant sur les Aborigènes, à cause de l’exploitation de mines d’uranium par Areva dans leur pays.
«L’Australie est le troisième exportateur au monde d’uranium, nous n’avons pas de centrale mais Areva explore 120 mines d’uranium sur les territoires aborigènes», a souligné Bilbo Taylor, militant australien.

Source : http://www.ledauphine.com/ain/2013/07/27/une-foule-d-anti-nucleaire-dans-l-ain-a-la-centrale-du-bugey


Reportage photos SDN BUGEY

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Le Réseau « Sortir du nucléaire dénonce de nombreux problèmes de sûreté et exige la fermeture de la centrale

La Marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire arrive samedi à 9 h devant la centrale du Bugey (Ain), où une action symbolique est prévue, organisée par les marcheurs avec le soutien de Sortir du nucléaire Bugey.

Il s’agira de l’étape finale d’un long périple commencé le 1er juillet à proximité de Narbonne, au cours duquel des militants d’une dizaine de pays auront eu l’occasion de sensibiliser la population aux risques de l’industrie nucléaire, des mines d’uranium aux déchets. Chaque arrêt devant une installation nucléaire aura été l’occasion de dévoiler des scandales sur son fonctionnement et de rendre publique une plainte destinée à faire condamner les exploitants pour les infractions commises (voir la liste ci-dessous).

Bugey : une centrale vieillissante qui cumule les incidents et infractions

Cette arrivée à la centrale du Bugey constitue l’occasion d’évoquer les nombreux événements problématiques qui s’y sont produit ces derniers temps : déversement de gravats radioactifs dans une carrière, importante fuite de tritium dans la nappe phréatique, défaillance d’un capteur de pression d’un groupe électrogène, incendie sur un alternateur… Révélateurs d’une sûreté dégradée, plusieurs de ces problèmes graves ont fait l’objet de dépôts de plainte par le Réseau “Sortir du nucléaire“, qui souhaite que ces dysfonctionnements soient fermement sanctionnés et que la gravité des défaillances soit reconnue.

Celles-ci sont en partie liés au vieillissement de la centrale, qui appartient à la même génération que Fessenheim et a largement dépassé les 30 ans d’exploitation. Au regard de cet état de vieillissement, la prolongation de l’activité de la centrale est une folie et il faut craindre que ces incidents ne finissent par dégénérer en problèmes beaucoup plus graves.

Un accident sur cette centrale aux portes de l’agglomération lyonnaise, située près du champ captant qui alimente la ville, aurait des conséquences catastrophiques. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ et Sortir du nucléaire Bugey rappellent la nécessité d’arrêter immédiatement cette centrale vieillissante, ainsi que d’abandonner le projet de dépotoir radioactif ICEDA, qui doit être construit sur le site.

Pour faire le point sur la marche et rappeler les risques de la centrale nucléaire du Bugey, rendez-vous samedi 27 juillet à 9 h devant la centrale, devant laquelle une action symbolique aura lieu.

Pour en savoir plus sur la marche :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Marche-sur-la-route-de-l-uranium-c

Pour en savoir plus sur les recours déposés tout au long de la marche :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales


La chaîne de l’uranium

L’uranium est la pierre angulaire du système nucléaire. Des mines étrangères d’extraction du minerai à l’enfouissement ou stockage des déchets radioactifs, il va connaître « plusieurs vies ». Il sera manipulé et transformé à de nombreuses reprises pour devenir le combustible nucléaire utilisé dans les centrales puis un déchet, que les générations futures devront tenter de gérer.

Présentée comme un « cycle vertueux » par le lobby de l’atome, l’industrie de l’uranium cache en réalité une chaîne du combustible sale, polluante et non-maîtrisée de la mine jusqu’aux déchets. Extraction, transformation, enrichissement, combustion, retraitement, utilisation militaire… chaque étape engendre des pollutions radioactives, génère tous les jours des transports dangereux, expose les populations à des risques majeurs et produit des déchets qui resteront radioactifs et nocifs pendant des milliers d’années.

Découvrez vite les différentes installations de l’industrie nucléaire et la route secrète de l’uranium, la route de tous les dangers !

 

Plus d’information sur le site de la campagne Sortir Du Nucléaire

 

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Gravats radioactifs du Bugey : 10 000 euros et des contraventions requises

EDF et le directeur de la centrale nucléaire du Bugey, située à 35 kilomètres de Lyon comparaissent mercredi devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse dans l'Ain.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait déposé une plainte en juin 2012 par suite à une erreur imputable selon eux, à l'entreprise énergétique et au directeur de la centrale du Bugey.

Le 9 août 2011, un camion transportant des gravats radioactifs provenant du démantèlement du réacteur numéro 1 avait déchargé accidentellement dans une carrière faisant office de décharge de déchets conventionnels. 10 000 d'euros d'amendes ont été requis à l'encontre d'EDF et des contraventions avec sursis pour le directeur de la centrale nucléaire du Bugey. Le jugement sera rendu le 11 septembre prochain.

Ils doivent répondre d'infractions à la législation relative aux installations nucléaires et entorses au Code du travail après une plainte déposée le 26 juin 2012 par le Réseau "Sortir du nucléaire".

Ce dernier s'insurge contre une erreur imputable selon lui à l'entreprise énergétique et au directeur du Bugey. Le 9 août 2011, un camion transportant des gravats radioactifs provenant du démantèlement du réacteur numéro 1 avait déchargé accidentellement dans une carrière faisant office de décharge de déchets conventionnels.

D'après le Réseau, ce déchargement a engendré sur le site une radioactivité trois fois supérieure au niveau naturel qui y est habituellement observé, d'où des risques de diffusion de radioéléments dans l'environnement, ou sanitaires pour les personnels employés sur place.
Le plaignant pointe en réalité du doigt des négligences qui ont conduit à cette erreur. La benne de gravats radioactifs a été contrôlée à sa sortie de la centrale mais les détecteurs censés signaler la radioactivité et actionner une barrière n'étaient pas en état de marche.

Du coup la direction de la centrale s'est aperçue trop tard de sa mégarde et n'a pas pu prévenir le conducteur du camion avant que celui-ci ne laisse son dangereux chargement dans la carrière.
Pire, "Sortir du nucléaire" affirme que des inspecteurs de l'Autorité de sûreté nucléaire ont constaté que, sur le site de démantèlement du réacteur, le local dans lequel étaient stockés ces gravats présentait deux sources de contamination radioactive : une cuve et des matériels ainsi qu'un regard de collectes des eaux perdues.

Et le Réseau de conclure : "Il est intolérable que les travailleurs du site et la population subissent les conséquences de telles négligences. Une centrale nucléaire, ce n'est pas une confiserie !"

Source : http://www.lyonmag.com/article/53286/gravats-radioactifs-du-bugey-le-proces-s-ouvre-ce-mercredi

 

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Une poubelle de déchets radioactifs à St Vulbas, le saviez-vous ?

Poubelle-nucléaire-ICEDA-stvulbas

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Conférences citoyennes SDN Bugey : Transition énergétique et les énergies renouvelables

L'association SDN (Sortir du Nucléaire Bugey) organise des conférences sur la transition énergétique et les énergies renouvelables.

 

L'association posera la question : Pourquoi et comment passer de la tradition à la transition énergétique ?

 

Elle abordera les thèmes suivants : Conférence transition énergétique et énergie renouvelables-sdnbugey

  1. Economies d'énergie
  2. Energies renouvelables
  3. Stockage de l'énergie
  4. Les aspects politiques

Notamment à travers des exemples concrèts dans le département de l'Ain mais aussi en Bretagne avec Communeauté de Commune du Mené.

 

Les premières dates à retenir : 

  • 22 mai 20h30 salle des fêtes à Hauteville-Lompnes
  • 30 mai 20h30 maison du peuple à Ambérieu en Bugey
  • 18 juin 20h30 maison des associations de Crémieu

D'autres conférences seront organisées à la rentrée.

 

Entrtée libre et pot de l'amitié.

 

Si vous souhaitez organiser une conférence dans votre commune contactez-nous :

Xavier / 06.62.38.07.73 / contact@sdn-bugey.org

 

 


Le 5 juin un autre débat sera aussi organisé par Mr Charles de la Verpillère le 5 juin à st Maurice de Gourdon.
Nous vous invitons à venir exprimer votre sentiment par rapport au non débat organisé par les traditionels nucléocrates du siècle dernier… 

 

charles de la Verpillère-Place du nucléaire

 

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Action Rond Point Meximieux : STOP ICEDA !

Pour nous rejoindre lors d’une action RP, contactez-nous : contact@sdn-bugey.org

Nous essayons d’informer les citoyens et citoyennes du danger que représente la centrale du Bugey. Le projet ICEDA n’est pas fait ! Il est encore temps de faire entendre votre voix ! Ne laissons les projets inutiles et dangereux engloutir les finances publiques.

D’autres choix sont possibles, parlons-en…

Rendez-vous aux CONFERENCES sur la transition énergétique et les énergies renouvelables organisées par SDN Bugey.

Action Rond Point-Meximieux-Sdn Bugey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ICEDA: l’Ae s’interroge sur les évaluations d’EDF concernant les déchets nucléaires à entreposer

L'Ae s'inquiète du dimensionnement du centre d'entreposage de déchets radioactifs du Bugey, compte tenu d'incertitudes concernant le programme de démantèlement d'EDF et du dernier inventaire des déchets radioactifs réalisé par l'Andra.

 

Réunie le 24 avril 2013, l'Autorité environnementale (Ae) du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) du ministère de l'Ecologie a rendu un avis sur le projet d'installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda), à Saint-Vulbas (Ain).

L'Ae estime que trois éléments de l'étude d'impact nécessitent une actualisation. Il s'agit en premier lieu de la corrélation entre dl'évolution de l'estimation des volumes de déchets à entreposer et les dimensions des bâtiments. Il s'agit ensuite des modifications de conception apportées pour améliorer la portance du sol et de la prise en compte du risque d'inondation et du risque sismique dans la conception du bâtiment. Ces remarques se basent notamment sur "des différences et imprécisions" constatées après avoir comparé l'étude d'impact à d'autres documents publics.

A l'origine, la construction de l'Iceda a été autorisée par un décret du 23 avril 2010 et un premier permis de construire a été délivré par arrêté préfectoral du 22 février 2010. En décembre 2010, suite à la plainte d'un riverain, le tribunal administratif de Lyon a annulé le permis. Annulation confirmée en juin 2012 par la cour administrative d'appel pour non-conformité du permis avec le plan local d'urbanisme (PLU) de Saint-Vulbas, commune sur laquelle se trouve la centrale du Bugey. En décembre, la commune a modifié le PLU afin de permettre à EDF de déposer une nouvelle demande de permis de construire. C'est dans ce cadre que l'Ae a évalué l'étude d'impact présentée par EDF.

Quel volume de déchets radioactifs ?

"L'installation Iceda est indispensable au démantèlement de neuf réacteurs nucléaires", résume l'Ae qui s'interroge sur le dimensionnement du site qui découle directement de ce programme de démantèlement et de la gestion des déchets.

"Iceda a notamment pour but de conditionner et d'entreposer des déchets radioactifs produits dans le cadre « du programme EDF de démantèlement des centrales nucléaires de première génération et de Creys-Malville »", rappelle l'Ae, précisant que ce programme concerne neuf réacteurs. De plus, EDF entend aussi entreposer dans l'Ain des déchets radioactifs provenant de l'exploitation, de la maintenance et d'éventuelles modifications des centrales nucléaires à eau pressurisée. Ce "programme", au sens du code de l'environnement, comprend aussi le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) prévu à Bure (Meuse) dont le débat public se tiendra cet été.

En clair, l'Iceda est au cœur du programme et son dimensionnement dépend d'une part des déchets entrants et d'autre part des envois de déchets vers le stockage définitif lorsqu'il sera disponible. Or, la stratégie de démantèlement présentée en 2009 a déjà pris du retard, notamment du fait de l'absence d'exutoire pour le graphite des réacteurs concernés, soulignait en janvier l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui demandait à EDF de revoir sa copie. Des incertitudes qui conduisent l'Ae à recommander à EDF "d'expliquer comment a été dimensionné le bâtiment, en relation avec les besoins d'entreposage résultant du programme de démantèlement à l'origine du décret de l'installation nucléaire de base (INB) Iceda".

Plus précisément, l'Ae recommande de présenter : pour les neuf réacteurs, les volumes estimés en 2012 des déchets devant transiter par l'Iceda ; les estimations correspondantes du nombre de colis à entreposer ; les marges existantes en cas de réévaluation à la hausse des besoins de traitement, de conditionnement et d'entreposage, en cours de démantèlement des neuf réacteurs.

Ces questions prennent d'autant plus d'importance que l'estimation fournie par EDF date et ne correspond apparemment plus à la réalité actuelle en matière de déchets nucléaires. Or, l'Iceda est prévue pour accueillir les déchets pour une durée maximale de 50 ans. "[La capacité de l'Iceda] a été déterminée en 2006 sur la base des données disponibles à l'époque", explique l'Ae, notant que "l'estimation des volumes de déchets radioactifs réalisée par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dans l'édition 2012 de son inventaire national des déchets et matières radioactives a évolué par rapport à ses éditions précédentes". La gestion des déchets liés au démantèlement est d'ailleurs un sujet d'inquiétude pour l'Andra qui cherche à optimiser leur gestion compte tenu des volumes en jeu.

Source : Actu-environnement

http://www.actu-environnement.com/ae/news/iceda-avis-ae-saint-vulbas-bugey-brennilis-dechets-nucleaires-18411.php4#xtor=ES-6

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Le maire de Genève dit non aux déchets nucléaires au Bugey !

Pagani à Paris pour dire non aux déchets nucléaires au Bugey

Pagani à Paris pour dire non aux déchets nucléaires au Bugey

Le maire de Genève a dénoncé hier la création d’une décharge au Bugey (Ain). Le Canton doute de l’utilité de sa démarche.

C’est plus fort qu’eux. Même lorsqu’ils marchent main dans la main pour défendre les intérêts genevois, la Ville et le Canton réussissent à se brouiller. Le dernier exemple en date? Lundi matin, Rémy Pagani, maire de Genève, s’est rendu au siège de l’Autorité de sûreté nucléaire, à Paris, pour exprimer de vive voix l’inquiétude des autorités genevoises face à la création d’une décharge nucléaire au Bugey (Ain), à 70 kilomètres de Genève à vol d’oiseau. Le problème? Le Canton, qui a fait recours avec la Ville contre cette décision, n’était pas au courant du déplacement du maire. «La présence d’un élu suisse aux côtés de notre avocat français n’a de sens que dans une logique démonstrative et médiatique. Nous ne sommes pas convaincus qu’elle entraîne un quelconque effet dans l’avancement du dossier», estime Pierre Maudet, magistrat cantonal en charge des dossiers liés à l’énergie.

«Il faut être proactif. Le Canton ne l’est pas», réplique Rémy Pagani. Selon lui, le Canton agit par obligation, la Ville par détermination. «La Constitution oblige les autorités cantonales à s’opposer à l’installation de dépôts de déchets radioactifs. Voilà pourquoi le Canton a saisi la justice. La Ville, elle, mouille la chemise. Elle a par exemple voté un crédit de soutien de 175 000 francs pour les opposants à la centrale nucléaire de Mühleberg (Berne). Le nucléaire est une filière de production sans issue.»

«Ce dossier nous fait souci»

Un message martelé hier matin dans les locaux de l’Autorité de sûreté nucléaire. Rémy Pagani était accompagné des avocats français de la Ville et du Canton. Ces derniers ont pris connaissance de plusieurs documents liés à la procédure contre le site du Bugey. Le maire, lui, n’a pas tourné autour du pot. «Ce dossier nous fait souci. Il y a eu Tchernobyl, Fukushima, nous ne sommes pas rassurés. Ce dépôt est proche d’un aéroport, d’un barrage. En cas de catastrophe, les Genevois seraient touchés. Partagez-vous ces préoccupations?» demande Rémy Pagani à Jean-Jacques Dumont, un des dirigeants de l’Autorité de sûreté nucléaire. Réponse: «Fukushima nous a rappelé qu’il faut toujours améliorer les exigences en matière de sécurité.»

Source :http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Pagani-a-Paris-pour-dire-non-aux-dechets-nucleaires-au-Bugey/story/29051189

 

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